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Chroniques
La confiance que BCE peine à obtenir
02/02/2015 | 15:59
5 min

Par Nizar BAHLOUL

Les divergences au sein du parti au pouvoir Nidaa Tounes éclatent au grand jour. C’était prévisible, mais les raisons sont différentes de celles qu’on prévoyait. On s’attendait à des guerres intestines à propos des postes de leadership au sein du parti et du pouvoir, mais les différends ont éclaté à cause de l’entrée, ou pas, d’Ennahdha. On a même vu une petite manifestation, devant le siège du parti, pour dénoncer l’entrée des islamistes au gouvernement. Plusieurs personnalités du parti, et de la gauche, ont fait part de la même position.
Ces divisions dans l’opinion quant à l’entrée des islamistes au pouvoir n’ont pas été exclusives aux leaders de Nidaa, mais se sont élargies aux militants, sympathisants et électeurs du parti. Même au sein des rédactions, la division était présente et Business News est un exemple avec des chroniques d’opinion où l’on était totalement opposés.

D’un point de vue purement démocratique, ce débat sur l’entrée ou pas d’Ennahdha au sein du gouvernement, fait plaisir. Après des décennies de dictature (ou de despotisme éclairé, appelez-la comme vous voudrez), il était temps qu’on ait ce type de débats dans le paysage politique tunisien.
D’un point de vue humain, ce débat ne fait pas plaisir. Car durant des décennies, ces islamistes étaient exclus, de fait, du paysage politique. Alimenter le débat pour les exclure, alors qu’ils représentent la deuxième force du pays, est tout simplement indécent, surtout quand on a défendu, durant les trois dernières années, le principe de la non-exclusion des RCDistes.
Seulement voilà, en politique, il n’y a pas d’humain qui prime. Il n’y a que la stratégie politique qui prévaut. La tactique, dirait Rached Ghannouchi.
On peut opposer tous les principes, allant de ceux qui disent qu’on ne doit jamais faire confiance aux islamistes (qui ont une idéologie à défendre coûte que coûte et pas un pays ou une démocratie) jusqu’à ceux qui refusent l’exclusion et croient en la « tunisification » des « frères », la règle en politique demeure la même : la stratégie pour atteindre son objectif final.

Revenons un peu en arrière, au début de l’année 2012, lorsque les islamistes ont pris les rênes du pouvoir et ont commencé à semer leur zizanie, leur amateurisme, leurs pions et toutes leurs bêtises. L’Etat, à cause d’eux, allait vers la décrépitude et on est allé jusqu’à parler de guerre civile. En cette période, pas si lointaine, on était en train de défendre un film au cinéma, une exposition artistique et on criait au scandale quand des voyous barbus crachaient sur les visages de nos éminents professeurs Zyed Krichen et Hamadi Redissi. En cette période, nos éminents professeurs Raja Ben Slama et Olfa Youssef étaient insultés du matin au soir par des vauriens (barbus). En cette période, des analphabètes nous apprenaient, sur les plateaux de télévision, le sens noble du « djihad » et nous traitaient de mécréants, de vendus, de corrompus et d’ennemis de la religion.
En cette période, nos ministres s’appelaient Lamine Chakhari, Mohamed Ben Salem, Sihem Badi, Slim Ben Hamidène et Mohamed Abbou. Les conseillers à la présidence de la République s’appelaient Samir Ben Amor et Imed Daïmi. Plus bas que cela, tu meurs, et la Tunisie a alors atteint ce plus bas niveau. C’était en 2012, cela fait à peine trois ans !
Et en cette période, les partis de l’opposition se livraient d’extraordinaires guerres d’ego et discutaient des sexes des mouches. Nos « militants » des partis de la « gauche » parlaient de tout, sauf d’une stratégie efficace pour éjecter la troïka du pouvoir et sauver le pays.
C’est en cette période que Béji Caïd Essebsi est arrivé avec son projet de Nidaa Tounes et son objectif de sauver le pays du projet diabolique des islamistes et des folles intentions des CPRistes. Plusieurs lui ont alors ri au nez. Ainsi donc ce « vieux » va réussir tout seul là où toute l’opposition a échoué ?
On connait le résultat deux ans et demi après.

Béji Caïd Essebsi n’est ni un Zorro, ni un Messie, mais il s’est comporté comme tel. Nul n’est prophète en son pays, mais il faut avouer et ne pas avoir peur de dire que c’est grâce à lui que la Tunisie a été sauvée des griffes islamistes et des folies CPRistes. On est loin, bien loin, de leur chariâa, de leurs potences et de leur « nikah ».
Son objectif déclaré d’il y a trois ans a été atteint. Nos dix millions d’experts en politique ont, quand même, des choses à redire et discutent, aujourd’hui, du bien-fondé de sa stratégie politique pour atteindre son objectif suivant qu’est le redressement du pays.
Pour mettre à exécution cet objectif, le président Caïd Essebsi a nommé Habib Essid à la tête du gouvernement. Contrairement à ce que prétendent nos dix millions d’experts, M. Essid est loin d’être une marionnette entre les mains de son président. Il n’est pas un Hamadi Jebali qui embrasse le front de son chef, ni un Mohamed Ghannouchi qui ne sait pas dire non. Loin de là. Il suffit de le connaitre ou d’interroger ses proches pour savoir qui est Habib Essid.
Béji Caïd Essebsi a montré le chemin à suivre et l’objectif à atteindre et c’est à Habib Essid de conduire le véhicule pour réaliser les objectifs de son patron.
Et dans cet objectif à atteindre, et ceux qui connaissent bien BCE le savent, il y a le redressement du pays en priorité (sur les plans économiques et sécuritaires notamment) et faire de telle sorte à ce que les islamistes ne reviennent plus jamais au pouvoir.

Nos experts en politique regardent et contestent le court-terme. Un comportement identique à celui qu’ils avaient au début 2012. BCE joue les moyens et longs termes, en usant de la politique des étapes chère à Habib Bourguiba et son comportement est identique à celui du début 2012.
Vous ne voulez plus des islamistes au pouvoir ? Vous ne les aurez pas ! Il suffit juste de faire confiance à celui pour qui vous avez voté et de patienter, sachant que la présence de deux ou trois ministres nahdhaouis au gouvernement, ne signifie nullement qu’ils sont au pouvoir.
Nous avons plusieurs élections dans les périodes à venir et l’exclusion d’Ennahdha aujourd’hui signifie son retour, par les urnes, demain. Qu’on y réfléchisse un peu ! BCE n’a pas et n’aura pas de chèque en blanc. Mais il mérite amplement, vu ses réalisations et ses preuves, qu’on lui fasse confiance quelque temps. Le temps de bien comprendre sa stratégie et d’assimiler l’idée qu’il fera tout pour que la Tunisie ne connaisse plus jamais la « misère » politique qu’elle a connue durant la période de la troïka.

02/02/2015 | 15:59
5 min
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Commentaires (35) Commenter
bahloul dirige le Débat chez mariam
bahloul
| 12-02-2015 20:03
que faites-vous là si Bahloul, dans le privé on rentre avec un bac médiocre pour devenir ingénieur sans aucune condition, alors que les autres élèves entrent avec un bac mention bien passent 2 ans terriblement difficiles en préparatoire puis un concours à devenir fou pour devenir élèves ingénieurs, alors que ceux avec l'argent rentrent directement sans préparatoire ni concours dans votre école privée est ce logique. va investir ailleurs que dans une école d'ingénieurs, je suis vraiment déçu j'avais beaucoup d'estime pour vous. CONCOURS NATIONAL POUR TOUT LE MONDE YA BAHLOUL cela sera plus logique.
pour cet article digne de génie
rkf
| 04-02-2015 11:07
J'ai envie de te dire juste M.Bahloul,
"Plus bas que ça, on meurt". En reprenant ton expression t'as une chance de comprendre
Enfin , un analiste pondéré et intelligent qu'est Nizar Bahloul
Saadoudou
| 03-02-2015 13:30
Enfin , un article ( ou position) sort du lot de la médiocroté qui ne devarit pl;us s'emparer de notre cher PAys comme ca l'a été pendant ' le règne' de Ben Ali!
Bajbouj , fonce ! nous avons confiance n toi ! Et qu'Allah soout avce toi et notre Tunisie !
L'ISLAM OU LE SUICIDE INTELLECTUEL DES PEUPLES ARABES-LECON 4 :
JOHN WAYNE
| 03-02-2015 06:38
LE MASSACRE DE LA PENSEE GRECQUE PAR L'ISLAM (1)
Dans mon dernier chapitre, j'ai traité du triomphe des traditionalistes de l'islâm contre le mouvement d'ouverture vers la pensée Grecque des Mutazilites. Ce revers des penseurs modernes de l'Islam verra le monde musulman amorcer une véritable descente vers les flammes de l'enfer.
Et s'il m'arrive souvent de déclarer sur ce valeureux journal électronique que les musulmans sont maudits et que l'islam est en lui-même une malédiction, cela est pour des raisons d'objectivité et non pas pour des raisons de haine de l'Islam comme le penseraient certains gueux qui infestent ce forum par leur arriération et leur sous-développement.
Je suis né d'un Père et d'une Mère musulmans dans un petit village du Sahel et même si nous étions pauvres, mes parents n'ont jamais été pratiquants car ils avaient compris depuis longtemps qu'en l'Islam se cachait un côté sombre et ténébreux.
Mes parents, même s'ils étaient illettrés, ont tout de suite choisi le modernisme et surtout le Néo-destour et son leader Bourguiba en qui ils voyaient un sauveur pragmatique et intelligent en plus d'être un homme d'une persévérance à toute épreuve. Contrairement aux autres Tunisiens de l'intérieur du pays qui s'en méfiaient et qui vers l'indépendance avaient déjà choisi comme leader Salah Ben Youssef, mes parents eux avaient déjà compris qu'avec Bourguiba et ses actions l'aube de l'indépendance était proche.
Et en écrivant cette dernière phrase, me voici essuyant de tièdes larmes car revoir en mon esprit ces parents résignés, pauvres, et fiers me remplit de tristesse. Cela indique également que même si je suis moi-même à l'aube de ma vie, le souvenir de ses parents reste en nous tout au long de l'existence sans jamais s'estomper.
Mais revenons au sujet de cet article.
L'homme qui aura été derrière cette descente aux enfers de l'Islam a pour nom Abu Hassan Al Ashari dont j'ai mentionné les actions et la philosophie dans mon article précédent en écrivant même que cet homme n'était autre qu'un Mutazilites ayant retourné la veste lors de l'affaiblissement progressif des disciples du philosophe Arabe de l'Islam moderne, Abu Yaqub Al Kindi.
Et comme je le démontrerai dans ce chapitre, Al Ashari créera sa propre métaphysique dont l'aberrance aura pour fondement l'inversement de la pensée logique Grecque vers un obscurantisme et une irrationalité qui dépasseront l'imagination.
C'est à Al Ashari que le monde Arabo-musulman doit son sous-développement profond et son manque de logique, lesquels mèneront au début du 19eme siècle à la colonisation du Moyen Orient en entier.
Et si le printemps Arabe a créé autant de destruction, c'est bien parce que les musulmans sont en réalité des héritiers de l'Asharisme, de son illogisme, et de son arriération.





L'ISLAM OU LE SUICIDE INTELLECTUEL DES PEUPLES ARABES-LECON 4 :
JOHN WAYNE
| 03-02-2015 06:37
LE MASSACRE DE LA PENSEE GRECQUE PAR L'ISLAM (2)

AL ASHARI, LE ' LORD RUTHERFORD' DE L'ISLAM:
En regardant les photos du 14 Janvier 2011, journée lors de laquelle des hordes de gueux hirsutes investirent les environs de notre glorieux Ministère de l'Intérieur, je suis aujourd'hui convaincu de votre immense culture générale. Une conviction renforcée par des scènes de l'ANC ou des efféminés ventrus pleuraient a chaude larmes en maudissant certains élus aux têtes patibulaires et cela sous les yeux admiratifs de femmes en hijab dont les visages placides et parfois moustachus étaient ornés de lunettes évoquant les écrans de télévision des années 1970.
Inutile donc de vous demander qui était Lucretius, ce philosophe Romain qui inventa l'atomisme et qui sera plus tard le fondateur de la philosophie matérialiste.
Lucretius dont la valeur du quotient intellectuel est approximativement le triple des Tunisiens les plus brillants, même ceux sortant des grandes écoles de Paris comme ce grand Dadet a la barbe infestée de mites et de coléoptères récemment nommé Ministre de la santé publique, était convaincu que le monde évoluait sans aucune intervention Divine mais que ce monde était plutôt mu par le hasard et un certain désordre d'atomes. En outre Lucretius pensait que la matière sur terre était éternelle.
C'est sur les écrits de Lucretius qu'Al Ashari fondera sa philosophie de l'Islam, sauf qu'il inversera les théories de Lucretius en d'autres aussi absurdes qu'inexplicables.
En effet, Al Ashari écrira que tout dans le monde dépendait d'une action Divine bien précise et que la matière et ses atomes étaient créés spontanément par Dieu de façon ex nihilo. Al Ashari avait donc crée une théorie atomistique de la création Divine selon laquelle tout ce qui se trouvait sur terre avait été créé de façon spontanée par Dieu et que ces mêmes créations de Dieu étaient liées dans l'espace et dans le temps par la volonté même de Dieu.
Et donc selon Al Ashari, si Dieu avait par des atomes créé une fleur, cela était parce qu'a ce moment précis Dieu avait décidé que ses atomes devaient se transformer en fleur. Et la raison pour laquelle une fleur demeurait une fleur pour un certain temps n'était expliqué que par la volonté de Dieu.
Al Ashari alla même ajouter que déclarer qu'une plante resterait à jamais une plante sur terre était un blasphème.
Et donc pour Al Ashari, lorsqu'un soldat tire une flèche sur un ennemi, personne ne saura si la flèche en question touchera ou non l'ennemi visé car Dieu peut à tout moment changer les atomes du monde environnant faisant que l'ennemi visé se transforme en une autre forme de matière. Seul Dieu sait ce que la flèche va atteindre.
Al Ashari aura comme fidèle disciple un certain Abu Bakr Al Baqilani qui écrira que la théorie de la discontinuité atomistique d'Al Ashari était la preuve de l'omnipotence de Dieu qui peut à tout moment changer la matière en une autre que l'on ne peut jamais prévoir.
Al Baqilani aura lui-même un autre disciple nommé Ibn Taymiyya que les plus fervents islamistes contemporains eux même admirent même au 21eme siècle.
Les conséquences de la théorie atomistique inversée d'Al Ashari auront un effet profond sur la pensée musulmane y compris celle dont sont investis les penseurs de l'Islam contemporain les plus puissants se trouvant à Ryadh, au Caire, ou à la mosquée Zitouna de Tunis.
J'ai résumé les plus grandes lacunes de la pensée musulmane contemporaine en cinq catégories :

L'ISLAM OU LE SUICIDE INTELLECTUEL DES PEUPLES ARABES-LECON 4 :
JOHN WAYNE
| 03-02-2015 06:36
LE MASSACRE DE LA PENSEE GRECQUE PAR L'ISLAM (3)

L'ABSENCE DE RELATION DE CAUSE A EFFET
Cette grave lacune de la pensée se retrouvera chez Al Ghazali, un gueux à la culotte souillée comme les droits de l'hommistes Tunisiens d'ailleurs, et qui lors de sa misérable existence remettra en question les théories de Platon et d'Aristote. Al Ghazali écrira que Dieu n'obéit à aucun ordre et que donc il n'existe dans le monde aucune relation naturelle de cause à effet.
Les écrits d'Al Ghazali imbiberont de façon indélébile la pensée musulmane orthodoxe sunnite car comme l'écrira le Juriste Egyptien Ahmed Ibn Naqib Al Misri en 1368 dans son ouvrage « Manuel classique de loi islamique Sacrée » :
« Croire que les évènements sur terre sont indépendants de la volonté de Dieu est une offense à Dieu et à l'Islam »

L'ABSENCE D'EPISTEMOLOGIE :
Comme l'avait écrit Averroès, « la raison est la connaissance des choses dans la connaissance de leur cause. Celui qui répudie la cause, répudie la raison ».
Ce qui veut dire que renier la cause des choses rend le savoir impossible.
Al Ghazali répondra par la théorie suivante :
« La raison chez l'homme fait que l'homme diminue l'omnipotence de Dieu. L'homme ne peut pas savoir ce qu'il ne peut pas savoir ».
Et en extrapolant, l'on peut donc conclure que ce que les Ascharites veulent dire est que ce que l'homme pourrait apprendre n'a aucune valeur morale puisqu'il ne vient pas de Dieu dont on ne peut de toutes les façons connaitre les connaissances.

L'ABSENCE DE MORALE OBJECTIVE :
Cette grande lacune de la pensée musulmane découle de la précédente.
En effet, puisque la raison n'amène pas à des connaissances moralement valables, elle n'a aucune valeur en elle-même.
Autrement dit, l'intellect humain n'indique pas ce qui est bien et ce qui est mal.
Ce qui veut dire aussi que les actions et les ordres de Dieu ne sont pas le bien en tant que tel mais qu'elles sont le bien parce que Dieu les a ordonné.
En d'autres termes, tuer n'est pas cruel en tant que tel, mais tuer est cruel parce que Dieu l'interdit.
Ce qui veut dire encore que Dieu ne peut ni créer d'injustice ni de justice. Les actions de Dieu ne peuvent être remises en question car Dieu n'est pas soumis à la règle du bien et du mal. Toutes les actions de Dieu sont par définition le bien.
Ce concept de Dieu se retrouvera au 11eme siècle en Espagne chez Ahmad Ibn Hazm, disciple de la secte Zâhirite qui écrira :
« Juger les actions de Dieu en bien ou en mal revient à appliquer la pensée perverse de l'humain à Dieu ».
Cette pensée se retrouvera aussi chez le Sheikh Nabhani, fondateur du Hizb Al Tahrir et ses rêves d'un monde géré par des Califats et qui mourra à Beyrouth en 1977.
(http://www.hizb-australia.org/hizb-ut-tahrir/prominent-figures/item/29-sheikh-muhammad-taqiuddin-an-nabhani)
Un Hizb Al Tahrir dont la version Tunisienne a fait son apparition après la révolution de la liberté et de la dignité en Tunisie.



L'ISLAM OU LE SUICIDE INTELLECTUEL DES PEUPLES ARABES-LECON 4 :
JOHN WAYNE
| 03-02-2015 06:35
LE MASSACRE DE LA PENSEE GRECQUE PAR L'ISLAM (4)

L'ABSENCE DE LA NOTION DE JUSTICE :
Le monde musulman est plongé dans une cruauté des plus monstrueuses. Des femmes et des hommes sont crucifiés ou décapités sans raison ou pour de simples délits.
Pourquoi ?
Parce que chez les penseurs musulmans comme Al Ghazali, la loi est l'imposition de la volonté de Dieu. Que cette loi soit liée à la notion de justice ou liée à la notion de loi naturelle importe peu. Il s'agit de la loi en termes de juridique pure sans que celle-ci soit associée à la notion de justice.
Car comme l'écrivait Al Ghazali :
« La justice d'Allah ne peut être comparée à la justice de l'homme. Il n'y a pas de notion d'injustice chez Dieu. »
Car la notion d'injustice implique aussi la notion de but et d'intention et qui ne peuvent s'appliquer à Dieu.
Cette notion musulmane d'un Dieu dont la justice est dépourvue de raison sera analysée par le philosophe Hegel dans son livre « Leçons sur la philosophie de l'histoire ».
Mais surtout cette notion d'un Dieu dont la justice n'a ni limites, ni explication logique, ni restrictions, sera reprise par Syed Qutb dans son livre « A l'ombre du Coran » qu'il écrira en prison.

L'ABSENCE D'AUTODETERMINATION ET DE LIBERTE :
Vous avez compris après avoir lu le paragraphe précèdent que la notion de justice divine ne doit pas être remise en question ni comprise par l'homme.
Al Ashari écrira également que la notion de liberté chez l'homme est une offense à l'omnipotence de Dieu. Le pouvoir de Dieu est indivisible et la notion de liberté va contre celle de Dieu.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que la notion de liberté chez l'homme implique la notion d'un être humain qui agit en toute liberté et donc en l'absence du pouvoir de Dieu qui est omnipotent.
Pour Al Ashari, le pouvoir arbitraire de Dieu dépasse en puissance la notion d'initiative humaine.
L'homme ne peut donc ni concevoir, ni compléter une action car cela impliquerait qu'il possède un certain pouvoir de changer les choses ou l'environnement.
Comparons un moment la pensée Acharite à celle des philosophes Grecques de l'époque pré-Socrate.
Vous avez tous étudié Héraclite qui disait : « Tout change, rien ne reste. »
Même Cratyle, l'élève d'Héraclite disait : « On ne se baigne jamais deux fois dans le même du même fleuve. Tout bouge »
Al Ashari quant à lui établira des théories inverses à celles de ces philosophes Grecques en écrivant :
« Comment savoir que ce qui a bougé a vraiment bougé ? »
Ce qui veut aussi dire que pour Al Ashari les notions de mémoire et de changement n'existent pas.



L'ISLAM OU LE SUICIDE INTELLECTUEL DES PEUPLES ARABES-LECON 4 :
JOHN WAYNE
| 03-02-2015 06:35
LE MASSACRE DE LA PENSEE GRECQUE PAR L'ISLAM (5)

CONCLUSION :
La période qui a suivi l'avènement des Ascharites a plongé le monde musulman dans un obscurantisme et dans une cruauté dont les origines sont l'inversement de la pensée Grecque de logique et de savoir.
Cette pensée musulmane obscure et cruelle connait après le printemps Arabe un essor et une dissémination qui menacent l'existence même du monde Arabe et même du monde.
L'Islam tel qu'il prévaut aujourd'hui doit subir une révolution culturelle urgente qui ne saurait voir le jour sans des régimes autoritaires et laïques. Des régimes sans lesquels le monde Arabe de par sa pensée obscure et destructrice est condamné à l'anéantissement ou du moins à une longue recolonisation.

BIBLIOGRAPHIE :
Khalil Samir Khalil : Question on Islam
Pervez Hoodbhoy : Islam and Science
Majid Fakhry: A History of Islamic Philosophy
Dimitri Gutas: Greek Thought through Arabic Culture
Rashid Shaz: Reinventing the Moslem Mind
Fazlur Rahman: Islam and Modernity

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.

Au maître de céans
Scarabée
| 03-02-2015 01:22
C'est généreux de votre part de tenter de redorer le blason de celui à qui nous avons donné nos voix, envers et contre nos opinions diverses, et qui nous en a remercié en faisant exactement le contraire de ce qu'il avait promis.

Vous lui inventez une posture de visionnaire et lui attribuez des stratégies que même Machiavel n'oserait imaginer, mais c'est sans compter la façon de procéder, le manque d'élégance, et l'éhontée distribution des prix aux hyènes qui l'entourent.
Côté psychologie, il y a des choses à revoir car, pour le bas peuple, c'est dur à comprendre.

Soit dit en passant, trop de monde a changé de comportement, ces derniers temps. Les plus virulents accusateurs vis-à-vis de la nahdha se sont métamorphosés en défenseurs de la confrérie, la trouvant soudainement fréquentable, et préconisant même son indispensable présence pour les innombrables chantiers qu'attend désespérément le pays.

Que s'est-il donc passé ? Seraient-ils tous dans les secrets des dieux, pendant que nous, pauvres mortels, nous morfondons en pensant avoir été trahis ?
Eclairez notre lanterne, monsieur Bahloul, soyez patient et pédagogue, et expliquez-nous ce phénomène mystérieux.
Mauvais intitulé Mr Baahloul
Angel
| 03-02-2015 01:20
L'intitulé des votre article aurait du être :
La confiance que BCE vient de perdre et qu'il ne rattrapera plus jamais!