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Instance de lutte contre la corruption : Six mille dossiers de corruption à traiter
17/02/2015 | 15:58
1 min
Instance de lutte contre la corruption : Six mille dossiers de corruption à traiter


Le président de l’instance de lutte contre la corruption, Samir Annabi, a déclaré, mardi 17 février 2015, que le nombre de dossiers de corruption à traiter s’élève entre 5 et 6 mille dossiers. Ces derniers concernent notamment la santé, la fiscalité, la douane et le secteur foncier.


Intervenant sur Express Fm, M. Annabi a indiqué que, depuis la révolution, il n’y a plus de « grosses » affaires de corruption comme ce fut le cas avant. « Cependant, aujourd’hui, les petits pots-de-vin ont augmenté » a-t-il ajouté. La justice tunisienne n’était pas assez outillée, par le passé, pour enquêter dans des affaires de corruption, a-t-il lâché, précisant que c’est un domaine nécessitant une longue expérience ainsi que des formations qui lui sont adaptées. « Un pôle judiciaire sera créé pour former les juges sur ce type d’affaires » a-t-il annoncé.


E.Z.

17/02/2015 | 15:58
1 min
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Commentaires (9) Commenter
revenir aux principes fondamentaux
Adnène
| 18-02-2015 13:00
Aux premiers mois de l'indépendance, certains plus ou moins proches du mouvement national de libération on voulu utiliser les techniques à base de "bakchich" auxquels recouraient depuis des siècles les notables à travers le pays pour vivre sur le dos des taillables et corvéables à volontés, qui faisaient partie de la masse anonyme de la population tunisienne.

Les autorités et dirigeants de l'époque ont réagi avec une vitesse foudroyante. Les agents la fonction publique et particulièrement les enseignants sur simple dénonciation suivie par une enquête de vérification de probabilité du dépassement, l'agent était suspendu le temps de l'enquête, passait en conseil de discipline et des sanctions sont prises en son encontre, bien sur les délits les plus graves étaient transmis en justice automatiquement. Celui qui faisait l'objet de telles poursuites étaient dévlorisés par son entourage, qui lui en voulait même pour son manque de moralité ....

En quelques mois on n'a plus entendu parler de "rachoua" qui a repris alors vers la fin des années soixantes ... avec le pouvoir bureaucratique par excellence celui de l'époque des coopératives ... La pratique ne s'est pas depuis arrétée, elle couvait pour prendre, avec la période d'anarchie libérale sous Zaba, cette respectable vitesse de croisière menant à des milliers de dossiers.

Il ne faut plus se faire d'illusion sur la possibilité d'arrêter cette mauvaise pratique qui crée de graves dommages au fonctionnement de l'appareil administratif, et non seulement dans ces rapports avec les citoyens mais parfois dans les inter-actions entre services....Comment arrêter les pots-de-vin quand l'administré est dans des dispositions administratives souvent enveloppées dans le flou le plus total.

Exemple: les formulaires des demandes mise en place par l'administration ne comportent aucun délai pour répondre à la demande ...en cas de retard aucune procédure claire n'est indiquée pour la réclamation....allez vérifier les démarches pour une demande de reconduction d'un permis de conduire ....d'un permis de bâtir ....et même la transmission des documents entre les services administratifs ....au hasard de sur qui vous tombez, le document peut prendre une semaine à 6 mois pour recevoir signatures, visas, coups de tampons...et le dossier peut parfois se perdre!!!! Autant d'étapes pour graisser la patte quand ça coince.


A part le lot initial des mesures à caractère purement bureaucratique, de nombreuses dispositions elles aussi bureaucratiques par excellence sont apprues depuis quelques temps, leur efficacité n'est pas évidentes pour la simplification de la vie du citoyen ....par contre elles ouvrent de nombreuses voies à la corruption.
La meilleure des trouvailles est la toute dernière obligation de garder les reçus de paiement des vignettes de circulation des véhicules sur 4 ans .... pour forcer les propriétaires des véhicules de s'acquiter de cette taxe ....pourquoi 4 ans et non 6 ou 3 ans? On verra si cela est dissuasif. Mais au cas où le véhicule est volé avec ses papiers, ou simplement la liasse de reçus égarée, il n'est prévu aucune procédure pour la reconstitution ...il faut repayer, combien? Et l'on imagine les embrouilles que cela générera ....

A partir de ce qui s'annonce, on doit souhaiter bon courage à cette instance, et surtout beaucoup de courage aux juges qui verseront dans ce domaine.
***
Mohra
| 18-02-2015 10:50
a voir le nombre de criminels et terroristes et trafiqauants attrappes par la police
a voir le nombre dde business men dont le nom apparait sur des listes louches de banques suisses
a voir ces milliers de dossiers de corruption a etudier officiellement

je me demande s'il reste encore des citoyens honnetes dans ce foutu pays
et je comprend la phrase"blaad mebnya aala raass kalb"
Enfin un chiffre, a t on besoin
Fethi
| 17-02-2015 20:12
Nous avons presque tous oublié que la Tunisie lutte contre la corruption. m Annabi , trois ans après sa nomination nous réveille et comment par un chiffre : le nombre des dossiers que tout le monde connaît. Les corrupteurs et corrompus profitent encore et notre responsable continue à additionné les dossiers pour donner un chiffre rond qui reflète sa situation: tourner en rond.
Il faut d'abord commencer à lutter contre la fluidité de la corruption policière
Abel Chater
| 17-02-2015 20:06
Tout le monde en parle. Tout le monde en souffre. Tout le monde crie sa colère. Tout le monde cherche le changement. Tout le monde est au bord de l'éclatement à cause de cette corruption, quasi généralisée sur la totalité du territoire tunisien et Samir Annabi, nous dit qu'il s'occupe des requins de la corruption, comme s'il allait par la suite distribuer l'argent restitué, à tous les foyers tunisiens.
Si cette instance de lutte contre la corruption, ne s'occupe pas tout de suite, sans le moindre retard, en coopération avec le ministère de l'Intérieur, à freiner jusqu'à abolir ce gangrène de la corruption qu'il appelle lui-même "petits pots-de-vin", il est impossible de réussir n'importe quel genre de lutte contre le terrorisme, n'importe quel banditisme et n'importe quelle transition démocratique.
Sur la route, les policiers et surtout les gendarmes (agents de la garde nationale), ne se gênent plus à demander de l'argent, depuis (deux sandwichs et une bouteille minérale) en passant par la pièce ou le billet de cinq dinars, jusqu'au billet de cinquante dinars, suivant l'intérêt imposé au conducteur.
Au poste de police ou de gendarmerie, celui qui paie, aura le dessus sur son adversaire. Les idées sont nombrables et les pièges juridiques sont maîtrisés par quelques agents. Les invitations seront gardées par la notation «le destinataire est injoignable». Ça peut durer des années, jusqu'à ce que tous les délais des procédures judiciaires, soient prescrits. Des bandits circulent en liberté, alors qu'ils sont recherchés par la justice.
Je suis Tunisien et nous sommes tous des Tunisiens. Il est inutile de cacher les rayons du soleil par un tamis. Ou que nous voulions le changement et l'avance vers le monde le plus avancé, ou que nous fassions semblant, que tout n'est que la faute des autres et qu'on doit attendre que ces autres changent d'eux-mêmes, sans que personne n'intervienne.
Balayez et nettoyez, vous aurez un peuple formidable et des terroristes, eux-mêmes terrorisés.
Honni soit qui mal y pense.
Coment ca le nombre a diminué?
Citoyen Tunisien
| 17-02-2015 19:16
J'ai l'impression que dans, à peine une année, nous ne pourrions plus enregistrer un nouveau-né sans donner du bakchiche.
Ça sera pareil aussi pour les enterrements, les mariages, les circoncisions. Les gardiens des Ecoles ne laisseront plus les élèves entrer sans Ataouwa.
Mr Annabi, la corruption n'est pas une phénomène lié aux grosses affaires, chez nous, la corruption est une culture.
L'une des solutions serait de lister les affaires et les inculpés sur un site électronique et pourquoi pas inscrire sur leurs extraits de naissance la mention: CORRUPTED.
corrompu partout
moha
| 17-02-2015 18:32
que 6000 dossiers
actuellement il faut encore payer un fonctionnaire de mairie pour construire une maison ou l aggrandir sinon pas d autorisation
et bien d autres choses...
c est la regle ..helas.. etabli en tunisie qui pourri le social et l economie
combien de gens vivent dans la misere à cause de se systeme de corrupton ????
les gens ne voient pas à l avenir...
La justice tunisienne est la plus corrompue
jilani
| 17-02-2015 16:52
J'ai arrêté mon entreprise à cause de la corruption avec les responsables du ministère de la Justice et aussi des juges. Pouvez vous imaginer que le ministère a confié le développement de son système d'information arabisé à une société grecque en faillite qui a abandonné le marché tout en ayant été réglée. Le ministre de l'époque, les responsables et les juges sont tous impliqués dans ce marché. la corruption a diminué parce que le nombre de marché et de projet ont diminué et les caisses de l'état sont vides.
Graisses la patte.
((°°))
| 17-02-2015 16:47
Laissez notre système de gouvernance tranquille, sinon on va se retrouver dans les rangs des pays scandinaves.
Le mec a dit que notre justice n'était pas assez outillée, comme si maintenant il a assez d'outils pour traiter les 5-6 milles dossiers, tu rêves!
Les dossiers les plus sensibles ne seront pas traités
RAS
| 17-02-2015 16:05
Avec tout le respect que l'on doit à Mr Annabi, les dossiers les plus compromettants ne seront pas traités.

Trop de beau monde impliqué, des hommes et des femmes employant des milliers de salariés. De hauts fonctionnaires, des banquiers, des juristes, des experts-comptables de renommée.

Alors, Mr Annabi , faites au moins en sorte que certains jugements aient une utilité pédagogique pour ce peuple ..