BCE-Macron : La France a proposé d'inscrire une clause de révision de la liste noire
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi qui prendra part aux travaux du « One Planet Summit », à Paris, a donné, ce lundi 11 décembre 2017, une conférence de presse conjointe avec son homologue français, Emanuel Macron. Des questions relatives aux défis régionaux mais aussi nationaux ont été abordées par les deux chefs d’Etat.
De nombreux sujets de coopération et de collaboration, notamment face à la menace terroriste, sur le sujet de la migration mais encore la récente annonce de l’intégration de la Tunisie à la liste noire des paradis fiscaux ont été évoqués.
« Si la France est aujourd’hui le premier partenaire économique de la Tunisie, nous entendons le rester mais surtout avoir une coopération la plus utile possible pour les réformes engagées » a souligné, le président français Emanuel Macron, ajoutant que des entretiens réguliers seront menés dans les prochaines semaines sur les différents sujets bilatéraux et régionaux et annonçant une visite en Tunisie les 1er et 2 février 2018 sur invitation de Béji Caïd Essebsi.
Le chef de l’Etat a, pour sa part, rappelé l’importance d’unir les efforts et de renforcer la coopération au niveau sécuritaire soulignant qu’aucun pays ne peut faire face seul au terrorisme et que la Tunisie se tient en première ligne face à ce phénomène.
Il a réitéré la volonté de la Tunisie d’œuvrer à aider la Libye afin de trouver un plan de sortie de la crise qui soit basé sur le consensus et le dialogue. Pour ce qui est de la présence de la Tunisie sur la liste des paradis fiscaux, Béji Caïd Essebsi, a déclaré que la Tunisie estime que cette décision est « injuste » et appelle à sa révision.
« Nous ne savons pas quel est l’objectif derrière une telle décision, la Tunisie ne mérite pas de figurer sur cette liste et nous estimons que cette décision touche à l’image de la Tunisie, alors notre objectif est d’établir un Etat du 21ème siècle qui investit dans sa jeunesse. Pour des raisons de critère ou de réponse tardive, on nous classe en mauvaise compagnie et nous ferons le maximum pour faire revenir les décideurs sur cette décision » a-t-il souligné.
Le président français, a indiqué, dans ce sens, que la France œuvrera à aider la Tunisie à cette fin, précisant qu’une clause de revue des engagements a été proposée pour que la Tunisie puisse être retirée de la liste des paradis fiscaux, sans attendre la révision annuelle, « sous réserve de l’analyse du groupe du code de conduite ».
M.B.Z