L’amélioration de la productivité est une problématique épineuse à laquelle s’attèlent les entreprises et le gouvernement. Kaizen est une méthode japonaise qui permet l’amélioration de la productivité d’une entreprise donnée.

Le projet "Amélioration de la qualité et de la productivité Phase II" est basé sur cette méthode. Il a été initié par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) au bénéfice des entreprises tunisiennes et doit s’étendre sur quatre années. La première phase a été lancée en janvier 2016 et s’achèvera en avril 2017. D’où l’importance de faire un premier bilan, objet du séminaire organisé mardi 21 février 2017, à l’hôtel Ramada Plaza à Gammarth, pour présenter les résultats du projet, en présence du ministre de l'Industrie et du Commerce, Zied Laâdhari, de l’ambassadeur du Japon en Tunisie Susumu Hasegawa et du représentant résident du Bureau de la JICA en Tunisie, Asano Atsushi.

Kaizen est un mot japonais qui signifie «amélioration continue». L’objectif du projet Kaizen est d’inculquer du savoir faire dans la gestion, grâce à une approche participative des travailleurs : leur initiative étant une source essentielle de productivité.

La réussite de ce genre de méthode est basée essentiellement sur la participation des employés d’une entreprise donnée, qui pour améliorer leurs conditions de travail et leur bien être, proposent et inventent de nouvelles procédures, de nouveaux outils ou de nouvelles méthodes de travail.

Dans sa première phase, le projet a permis de former 24 experts tunisien, issus de 3 centres techniques (CETIME, CTC et CETTEX) et de l’Unité de gestion du programme national de qualité (ministère de l’Industrie) en matière de mise en place des techniques d’amélioration continue de la qualité et de la productivité selon la méthode Kaizen. Ces derniers vont former à leur tour 30 autres personnes, dans la 2^ème phase du projet.

Le projet a surtout bénéficié à 18 entreprises tunisiennes qui ont amélioré leur productivité de 25% en moyenne pour un objectif fixé de 20%.

Dans son intervention, Susumu Hasegawa a souligné que la méthode Kaizen est non seulement profitable aux entreprises mais elle est également bénéfique aux employés et participe à leur bien être.

Zied Laâdhari a, quant à lui, affirmé que le gouvernement veut mettre l’industrie tunisienne sur la voie de l’émergence. Il a noté que la productivité reste un défi en Tunisie et que le pays a régressé ces dernières années dans certains aspects.

«Le travail sur la productivité et la qualité constitue un enjeu majeur. Ce programme converge avec notre vision. La Tunisie dispose des ingrédients du succès. A nous d’en faire une success story», a-t-il indiqué.

Conçu et perfectionné au Japon, le concept Kaizen est fondé sur l’amélioration continue de la productivité en se basant sur une approche bottom-up. Ce concept vise à stimuler la créativité et l’amélioration continue des procédés et pour optimiser l’exploitation des ressources disponibles au sein des entreprises.

Améliorer la productivité est le nouveau défi de la Tunisie. Kaizen est l’un des outils offerts aux chefs d’entreprises à cet effet. Gagner ce pari important est susceptible de dynamiser l’économie et offrir aux investisseurs des conditions encourageantes pour s’installer en Tunisie.

Imen Nouira