Par Hassen Zargouni*
A l'occasion de l'assemblée générale de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d'Industrie ce jour, il a été présenté des chiffres clés sur les relations économiques entre la Tunisie et la France en 2016.
Premier indicateur clé qui décrit cette relation sur le plan commercial est sans conteste le taux de couverture des importations tunisiennes provenant de France par les exportations tunisiennes vers la France en 2016 qui a été de 144.2%. En effet, la Tunisie a exporté pour 9 314.2 millions de dinars tunisiens (MDT) en progression de 15% entre 2015 et 2016 et a importé pour 6 459 MDT en régression de 8.5%, soit un solde positif pour la Tunisie, un excédent de la balance commerciale Tunisie-France de +2.8 milliards de dinars contre un déficit de la balance commerciale globale tous pays confondus de 12.5 milliards de dinars. Ce taux de couverture a évolué de 114.6% en 2015 à 144.2% en 2016. Cette tendance haussière est remarquée depuis 2011.
La part de la France dans les exportations tunisiennes est de 32% et la part des importations provenant de France dans l'ensemble des importations est de 15%. Il est à rappeler que la Tunisie est le 23ème client et 24ème fournisseur de la France. En 2016, les échanges commerciaux ont atteint 15.8 milliards de dinars soit près de 6.65 milliards d'Euros.
En termes de valeur, le flux des IDE français s'est élevé à 364.5 MDT (150 millions d'euros), soit près de 34% du total des IDE hors énergie. Le nombre de projets français réalisés en 2016 à atteint 152 dont 39 nouveaux projets qui ont permis la création de 926 emplois et 113 opérations d'extension favorisant l'emploi de 1 833 personnes. Les investissements directs français ont été à hauteur de 335 MDT dans l'industrie, 27 MDT dans les services et 2.2 MDT dans l'agriculture.
Il est à rappeler à cet effet, que les IDE allemands en 2016 ont atteint 155 MDT créant 610 emplois et 92 MDT provenant du Royaume-Uni pour 1 323 emplois créés.
Par ailleurs, 2016 la Tunisie a bénéficié d'un montant d'engagement de 180 millions d'euros par l'agence française de développement en grande partie pour des projets d'infrastructure de type transport ou assainissement, mais aussi des projets privés et d'entreprenariat.
Sachons fidéliser nos partenaires économiques, en étant vigilant pour ne pas en dépendre ! Sachons œuvrer pour utiliser ces relations commerciales et d'investissement privilégiées et de proximité afin d'atteindre d'autres marchés de l'espace européen, le plus grand marché du Monde et conquérir d'autres horizons tels que l'Afrique ou l'Asie !
Capitalisons sur nos actifs sûrs et ayons l'audace d'en constituer d'autres avec un esprit ouvert avec nos partenaires et dans l'intérêt exclusif de nos entreprises tunisiennes, car quand l'entreprise tunisienne réussit c'est toute la Tunisie qui réussit !
*Président de la Commission de relance des Relations économiques Tuniso-Françaises et membre du Bureau directeur de la CTFCI.
Commentaires (19)
CommenterBravo et mille merci à l'ambassadeur de France
@Ben Hmida, les entreprises investissent pour faire du gain
Une analyse partisane
Au total, le solde de la balance des transactions courantes de la Tunisie avec la France est en faveur de ce dernier pays.
Il ne faut surtout pas regarder que le solde de la balance commerciale (X-M); il convient de prendre en compte le rapatriement des bénéfices des entreprises françaises dans leur pays. Et là, c'est la débandade; nous sommes totalement perdant, et ceci, malgré les transferts de la diaspora tunisienne en France.
La dégringolade du dinar se fait généralement fin avril de chaque année. Les transferts des bénéfices, des entreprises étrangères installées en Tunisie, sont à l'origine en partie de cette hémorragie, d'où la nécessité et l'urgence de bien revoir notre stratégie envers les IDE.
Solde de valeur ajouté et de devises
J'espère bien que mes prédictions resteraient sans confirmation les années prochaines....lorsqu'on ne puisse trouver de secteur privé national tunisien que le nom!!
Incompréhensible, inconcevable !
,Est il concevable que nos responsables, banquiers et experts en finances, font comme les choses se passaient normalement, au sujet de ces deux grandes entreprises,(Délice et Orange) puissent,opérer, dans cette impunité totale au su de nos responsables politiques, a-t-on besoin d'Orange pour concurrencer, une entreprise Nationale (Tunis-Telecom) ou encore Délice filiale de Danone, sommes-nous des incompétents pour monter une entreprise (Usine de transformation de nos produits laitiers ?
Il me semble qu'il y a collusion des dirigeants Tunisiens et cette entreprise, multinationale qui est DANONE une entente illicite sous couvert de coopération franco-tunisienne, pour plus de facilité aux actionnaires Tunisiens, de récupérer leur dividendes en devise forte en EURO.
Ni la BCT ni nos ministres qui se sont succédés sans agir ou remettre en cause des contrats souscrits en défaveur de notre Économie, pourquoi cet aveuglément prémédité, puisse se perpetuer servant les intérêts d'une poignée,de quelques hommes d'affaires sans que Monsieur Chedly Ayari mette fin à ce vole caractérisé de nos richesses et déséquilibre lourdement notre bancs commerciale (Manai)
Pondérer les comparaisons
@ Moha
Et... et donc ? Si vous retirez de la Tunisie tout ce qui a été impulsé sous Ben Ali, et ne gardez que ce qui a été créé depuis 2011, que va t-il rester ?
@Forza
https://fr.wikipedia.org/wiki/Orange_Tunisie
trop de linge sale!
Voilà...
Je souhaite que cela dure, et s'amplifie au bénéfice de la Tunisie. Je souhaite aussi que l'on ne crache pas trop sur la France, premier pays de mon c'ur juste avant la Tunisie.
Pays imparfait, mais pays où ma tunisienne se sent heureuse.