Alors que les délais de détention de Khayam Turki et Kamel Letaïef - limitée à quatorze mois - avaient pris fin à minuit le 18 avril, les deux accusés n’ont toujours pas été libérés.
Dans la soirée, les membres du comité de défense et les familles des accusés dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État s’étaient réunis devant la prison de la Mornaguia afin de réclamer la libération de Khayam Turki. Un dispositif sécuritaire a été installé pour leur barrer la route. Les papiers des citoyens et des véhicules ont été retirés et certains ont même été empêchés à s’approcher de la prison à pied, ont-ils indiqué depuis la Mornaguia.
« Nous nous étions réunis ce soir afin d’accueillir Khayam Turki à sa sortie de prison. Il s’agit d’une mesure répressive et illégale […] Nous sommes aujourd’hui dans un pays sans loi », s’était indigné le journaliste Zied El Héni présent sur les lieux.
L’avocat Samir Dilou a préféré réagir avec ironie : « aujourd’hui, on ne peut même pas aller en prison quand on le souhaite, il faut que l’on vous y emmène ».
Dalila Ben Mbarek Msaddek a affirmé que, depuis dix minutes à présent [passé minuit], Khayam Turki est en détention abusive, et ce après que les délais de sa détention se soient écoulés.
Pour rappel, la justice tunisienne avait ignoré l’appel déposé le 9 avril 2024 suite au refus de la demande de libération par la chambre d’accusation. La chose fait l’objet de plusieurs critiques puisque les avocats de la défense ont découvert que le dossier d’enquête avait été transféré au juge d’instruction le jour de la décision de refus, mais en dehors des horaires administratifs.
Dans une vidéo publiée le 5 avril 2024, Dalila Ben Mbarek Msaddek a précisé que les avocats de la défense avaient décidé de faire appel, pour la première fois depuis le début de l’affaire, de la décision de refus de libération prononcée par la chambre d’accusation à la date du 4 avril 2024.
« Pour la première fois de l’histoire de cette affaire et ceci, était rarement arrivé dans l’histoire de la justice, quatorze avocats demandent le report… Mais la chambre d’accusation s’est prononcée contre le report…. Nous avions estimé qu’il y avait des atteintes aux droits de la défense… Nous avons déposé notre demande d’appel, aujourd’hui, à 8h15 du matin… Voici la décharge…
Nous nous sommes, aussi, rendus au bureau du procureur général conformément à l’article 261 du code de procédure pénal afin de l’informer du dépôt de la demande d’appel… Nous avons découvert que le dossier avait été transféré au juge d’instruction, soit en dehors des horaires administratifs, soit après la fermeture de la cour… On nous bloque de tous les côtés… Le secrétariat du tribunal a agi en dehors des horaires de travail », s’est-elle exclamée.
Notons que la liste des détenus pour complot comporte les noms de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Ils ont été emprisonnés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023. La liste des accusés comprend, également, Lazhar Akremi et Chaïma Issa. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire puis laissés en liberté à la date du 13 juillet 2023.
R.B.H
Et avec des TABBAL W ZAKKAR.
AHLAN YA ZIED!!!
Le gros du troupeau est mené par le bout du nez, par des avocaillons de très basse envergure, qui leur promettent des résultats probables, alors qu'en réalité, il n'y a rien de tout cela !!!
Le but de ces moins que rien est de pousser l'Etat à la faute, chose qui ne produira certainement jamais.
Par contre, l'incitation à l'émeute et au trouble public, risque fort de catapulter instantanément les manipulateurs de l'autre côté du mur, pour un bon petit moment !!!
Avocaillons, sachez que les excuses de "je suis malade" ou "je suis claustrophobe", sont désormais bannis du dictionnaire de la justice anti-traitres et anti-imposteurs !!
Une personne avertie en vaut deux !!!!!!!!!!!!!!!