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Hichem Ajbouni : nous ne devrions pas célébrer le maintien en liberté de Khouloud Mabrouk
25/04/2024 | 08:59
3 min
Hichem Ajbouni : nous ne devrions pas célébrer le maintien en liberté de Khouloud Mabrouk

 

 

Dans un statut publié sur sa page Facebook, jeudi 25 avril 2024, l’ancien député et dirigeant d’Attayar, Hichem Ajbouni, a commenté la décision de maintien en liberté de la journaliste Khouloud Mabrouk.

Le politicien a souligné que le maintien de la journaliste Khouloud Mabrouk en liberté ne devrait pas être célébré ni salué. Il a indiqué dans sa publication que dans les pays respectables, un journaliste n'est pas convoqué et interrogé pendant neuf heures en raison de l'exercice de son métier et de son rôle dans la fourniture d'informations et l'éclairage de l'opinion publique.

Le dirigeant politique a évoqué ce qu’il a décrit comme une politique délibérée pour museler les voix et restreindre la liberté de la presse et des médias. « En l'absence d'accomplissements susceptibles de changer la réalité du pays et d'améliorer la vie des Tunisiens et Tunisiennes, et compte tenu de l'échec flagrant du système actuel à tous les niveaux, il existe une politique délibérée pour museler les voix et restreindre la liberté de la presse et des médias, en imposant le récit du pouvoir actuel par la prolifération de chroniqueurs "sincères et fidéles" sur la plupart des plateformes et programmes radio et télévisés », a-t-il expliqué.

 

Il a ajouté que : « Cela se fait par le biais d'une série de lois dirigées contre toute voix libre en dehors du cadre de l'orthodoxie écrasante, notamment le décret-loi 54 notoire et les lois sur les communications et le code pénal (remarquez que les décrets-lois 115 et 116 ont été effectivement enterrés) »

 

Hichem Ajbouni a également rappelé les positions du président Kaïs Saïed : « Notre vénéré président nous a simplement dit : "Réfléchissez bien à votre avenir et à celui de vos enfants, ainsi qu'aux enquêtes, aux arrestations et aux détentions, avant de parler". En d'autres termes, exercez l'autocensure sur vous-mêmes avant que nous ne l'exercions sur vous ! ».

Ainsi il a ajouté : « Y aura-t-il des journalistes ou des médias qui pourront inviter Samir Dilou, Dalila Ben Mbarek, Islem Hamza ou Ayachi Hammami jusqu'au 2 mai, même si la décision d'interdiction de traitement médiatique n'a plus de sens après la fin de l'enquête et sans la réaction de ce qui reste de la Haica ? 

Y aura-t-il des journalistes ou des médias qui peuvent continuer à inviter Mabrouk Korchid, Mondher Zenaidi ou tout candidat lié à des affaires et résidant à l'étranger sans avoir peur de l'injustice, de la persécution, de l'acharnement et de la prison ? ».

 

Au final, Hichem Ajbouni a souligné que le rôle des médias est d'éclairer l'opinion publique et de permettre à chaque citoyen d'expliquer sa version des faits, et non de se contenter du récit du pouvoir en place.

« La liberté d'expression et de la presse a été défendue par des centaines de martyrs dans ce pays bien-aimé et n'est pas un privilège de quelque autorité que ce soit. C'est notre combat à tous, quelles que soient nos différences politiques, idéologiques et philosophiques, et si nous cédons au chantage, à l'intimidation et à la peur, les générations futures ne nous pardonneront pas », a-t-il conclu.

Pour rappel, La journaliste et animatrice de l’émission « 90 minutes » diffusée sur Radio IFM, Khouloud Mabrouk a quitté la caserne de l’Aouina, aux environs de minuit dans la soirée du mercredi 24 avril 2024, après de longues heures d’interrogatoire.

Khouloud Mabrouk a été convoquée pour une comparution immédiate devant la brigade spéciale de la Garde nationale de l’Aouina. Le représentant légal de la radio a aussi été convoqué.

 

 R.A.

25/04/2024 | 08:59
3 min
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Commentaires
BOUSS. KHOUK
ajboujon et bn
a posté le 25-04-2024 à 10:01
ça me fait pensé à l'histoire d'amour avec l ' ordure bouchlaka !! COMME QUOI == ili fih tabba. ma titkhabba .