Deux événements importants ont émaillé la semaine, l’un à caractère national patriotique et l’autre à caractère religieux. Il s’agit de la fête des martyrs et de l’Aid El Fitr. La célébration de ces deux événements cette année a été non conventionnelle, à l’image du président Kaïs Saïed.
Le mardi 9 avril dernier, comme à l’accoutumer, le président Kaïs Saïed a présidé les festivités officielles à l’occasion du 86ème anniversaire des événements du 9 avril 1938. Comme le veut l’usage et la tradition, il a déposé une gerbe de fleurs et a récité la Fatiha à la mémoire des martyrs. Seulement, contrairement à la coutume et au protocole de l’État, le président s’est déplacé cette année au mausolée des martyrs à Sijoumi seul et personne parmi les hauts cadres de l’État n’était à sa rencontre. Les absences les plus remarquées sont, bien entendu, celles du chef du gouvernement Ahmed Hachani et du président du parlement Brahim Bouderbala.
L’absence de la deuxième et de la troisième personnalité de l’État n’a pas manqué d’attirer l’attention et de susciter les interrogations et les hypothèses des plus plausibles aux plus saugrenues, en l’absence, comme d’habitude, de toute information officielle.
Pour beaucoup, l’absence du chef du gouvernement de la célébration officielle de la fête des martyrs est probablement due à ses préférences beylicales et monarchiques, à son histoire familiale et à la fin tragique de son père. Par contre, les raisons de l’absence du président du parlement sont en rapport direct avec la tension qui caractérise les relations actuelles entre le président de la République et le président du parlement. Il est évident que depuis la réunion parlementaire censée adopter une loi contre la normalisation des relations avec l’État sioniste, le courant ne passe plus entre les deux hommes. Kaïs Saïed n’a pas apprécié que Bouderbala divulgue publiquement la teneur de sa discussion téléphonique avec lui. Depuis, les deux hommes ne se parlent plus et ne supportent plus, semble-t-il, de se retrouver dans le même endroit. Pourtant, il y a 68 ans, les revendications scandées, pour lesquelles des Tunisiens ont été assassinés, tués par balles, étaient en faveur de la formation d’un gouvernement national et de l’élection d’un parlement tunisien.
Quelques heures après, dans la foulée, il était d’usage que le président de la République adresse dans la soirée qui précède le jour de l’Aid, dans une déclaration télévisée brève et succincte, ses vœux pour ses concitoyens et pour l’ensemble des peuples musulmans. A l’occasion, il signe comme signe de charité musulmane, une amnistie en faveur de quelques prisonniers. Mais cette année, le président Kaïs Saïed a dérogé à cette règle. Il n’a ni adressé ses vœux au peuple tunisien, ni amnistié des prisonniers. Il s’est juste contenté d’échanger des vœux téléphoniques avec quelques présidents de la région arabe. Peut-être que les Tunisiens cette année ne méritaient pas ses vœux et que les prisonniers qui bondent les prisons ne méritent pas son indulgence.
En vérité, le non respect des usages, de l’étiquette et du protocole est le style particulier du président Kaïs Saïed. C’est ce qui le rend différent et particulier. Son comportement non normatif arrive à marquer les esprits et on s’attend à tout de sa part parce qu’il est différent. Cela lui donne une plus large marge de liberté. Le style Kaïs Saïed donc n’est ni une maladresse, ni une incompétence et encore moins une inadaptation de sa part à la rigueur protocolaire de l’État. Au contraire, c’est une attitude réfléchie pour avoir les coudées franches et se soustraire de toute remarque ou critique. Comme si le décret 117 ne suffisait pas ?
La banque mondiale elle-même dans son rapport du 2d semestre 2023 signalait à demi-mots l'absence de confidentialité des transactions financières prévalant entre opérateurs économiques.
Quant au flicage des données personnelles une équipe de plusieurs dizaines de personnes y est dédiée en mode entrepôt de l'Aouina
C'est un préalable à une nouvelle conception du vivre ensemble. Le salafiste qui niche dans la tête du président est toujours présent, il n'attend que l'opportunité politique.
Ce pays est de nouveau soumis a un flicage systémique qui ne respecte plus aucun droit fondamental et en particulier le respect des données personnelles :
toutes les lignes téléphoniques sont potentiellement sur écoute à n'importe quel moment sans aucune autorisation judiciaire préalable. Un échantillonnage de l'ensemble des conversations téléphoniques se fait régulièrement à l'aide d'un logiciel spécifique.
Même mécanisme pour les comptes Facebook Instagram Tiktok; certains comptes sont surveillés 24 sur 24
On réalise des centaines de filatures quotidiennement, on cherche la faille au niveau des m'?urs - même les enfants sont concernés- au niveau de la situation fiscale de n'importe quelle infraction ou altercation; On échafaude dans l'illégalité la plus complète de futurs dossiers d'inculpation; c'est de la gestion préventive ou anticipative de la terreur et de l'intimidation.
On alloue à ces '?uvres de basse police des ressources conséquentes , et bien peu de Tunisiens en ont conscience. Par exemple le réseau d'indics cher à la dictature benaliste est remis au gout du jour et étoffé; avec la même racaille des bas fonds qui reprennent ainsi du service sur l'ensemble du territoire
Faute de ressources financières suffisantes pour acquérir des dispositifs de sécurisation numérique adéquats , une grande partie des mails professionnels de tous les responsables publics privés multinationales comprises semblent être piratés sans encombre, Cloud ou pas cloud les transaction commerciales les données financières de toutes les entreprises sont régulièrement surveillées et enregistrées; les solutions de cloud proposées par les fournisseurs tunisiens ne sont pas fiabilisées
Et cerise sur le gâteau selon des experts informatiques les comptes en banque je dis bien les comptes en banque sont régulièrement inspectés sans la moindre autorisation
Certes l'atmosphère est tendue, l'inflation galopante ..,mais pas à ce point.