Un bon article d'un spécialiste financier qui doit être consolidé par une recherche plus approfondie pour nous éclairer comme lecteurs de ses articles.
Merci
L’économie du pays a-t-elle amorcé un rythme de croissance qui permette d’espérer qu’à moyen terme, elle se hisse au niveau souhaitable pour répondre aux défis de l’emploi et du développement régional ? En tout cas, les dernières données de croissance économique publiées par l’Institut national de la statistique (INS) tendent à confirmer les prévisions économiques du gouvernement en la matière.
En effet, l’INS a estimé le taux de croissance du PIB à 2,1% en glissement annuel au cours du 3e trimestre 2017. Un troisième trimestre au cours duquel l’économie du pays a rebondi à 0,7% par rapport au second trimestre de 2017. Ces deux paramètres suggèrent amplement que le taux de croissance du pays en année pleine devrait être en phase avec les prévisions du gouvernement : 2,3% de croissance en 2017. Cependant, est-ce que cela mérite de clouer au pilori ceux qui considéraient que l’économie tunisienne ne va pas afficher un tel taux de croissance ? Pas si sûr. Car le détail des données sectorielles de croissance pose plus d’interrogations qu’il n’apporte de réponses sur le degré de dynamisme de certains secteurs d’activité.
Dès l’abord, il est pour le moins curieux que l’INS publie la contribution sectorielle à la croissance, sans fournir plus de détail. Quelle crédibilité faut-il accorder au fait que la valeur ajoutée du secteur de l’agriculture et de la pêche a augmenté au cours du 3e trimestre 2017 de 2% en glissement annuel, lorsque l’INS signale dans la foulée que les données relatives à l’évolution de la valeur ajoutée de ce secteur a été revue à la baisse pour le 1er et le 2e semestre de cette année ? Quel sens faut-il donner aux résultats de croissance du secteur industriel en l’absence d’une donnée clé que l’INS tarde étrangement à fournir : l’Indice de production industrielle (IPI) du mois de septembre 2017 ? L’indice de toutes les turpitudes dès lors qu’on est, en réalité, en présence de deux indices. L’un se fonde sur « la nomenclature d’activité tunisienne de 2002 » et l’autre sur « la nomenclature d’activité produit de 1986 », handicapant toute tentative de croisement de ses données avec d’autres paramètres, comme par exemple, ceux relatifs à l’emploi.
Du coup, les étrangetés sont nombreuses. Ainsi, le secteur de l’agriculture et de la pêche, qui affiche une croissance de 2,7% durant les 9 premiers mois de l’année, enregistre dans le même temps 3,8 % ou 19.800 pertes d’emploi au cours de la même période. A moins d’un effort de productivité exceptionnel, cela laisse tout de même perplexe. Ce n’est d’ailleurs pas seulement là que l’on constate une absence de corrélation ou plutôt une corrélation inverse entre la valeur ajoutée et l’emploi. Les statistiques de croissance sectorielle du second trimestre 2017 avaient déjà révélé cette singularité pour le secteur des BTP (Bâtiments et Travaux Publics) qui, tout en enregistrant un recul d’activité de 3,2 %, a affiché 16.200 créations nettes d’emploi. Visiblement, les opérateurs du secteur ont fait œuvre d’une formidable philanthropie.
Quoiqu’il en soit, la croissance de la valeur ajoutée brute durant les 9 premiers mois de l’année n’a pas infléchit la courbe du chômage. Avec 35.500 créations nettes d’emploi au cours de cette période, le taux de chômage est demeuré stable à 15,3% de la population active. Le pari du gouvernement de réaliser 70.000 créations nettes d’emploi en année pleine en 2017 semble de plus en plus difficile à tenir. A moins que l’INS puisse y concourir.
L’économie du pays a-t-elle amorcé un rythme de croissance qui permette d’espérer qu’à moyen terme, elle se hisse au niveau souhaitable pour répondre aux défis de l’emploi et du développement régional ? En tout cas, les dernières données de croissance économique publiées par l’Institut national de la statistique (INS) tendent à confirmer les prévisions économiques du gouvernement en la matière.
En effet, l’INS a estimé le taux de croissance du PIB à 2,1% en glissement annuel au cours du 3e trimestre 2017. Un troisième trimestre au cours duquel l’économie du pays a rebondi à 0,7% par rapport au second trimestre de 2017. Ces deux paramètres suggèrent amplement que le taux de croissance du pays en année pleine devrait être en phase avec les prévisions du gouvernement : 2,3% de croissance en 2017. Cependant, est-ce que cela mérite de clouer au pilori ceux qui considéraient que l’économie tunisienne ne va pas afficher un tel taux de croissance ? Pas si sûr. Car le détail des données sectorielles de croissance pose plus d’interrogations qu’il n’apporte de réponses sur le degré de dynamisme de certains secteurs d’activité.
Dès l’abord, il est pour le moins curieux que l’INS publie la contribution sectorielle à la croissance, sans fournir plus de détail. Quelle crédibilité faut-il accorder au fait que la valeur ajoutée du secteur de l’agriculture et de la pêche a augmenté au cours du 3e trimestre 2017 de 2% en glissement annuel, lorsque l’INS signale dans la foulée que les données relatives à l’évolution de la valeur ajoutée de ce secteur a été revue à la baisse pour le 1er et le 2e semestre de cette année ? Quel sens faut-il donner aux résultats de croissance du secteur industriel en l’absence d’une donnée clé que l’INS tarde étrangement à fournir : l’Indice de production industrielle (IPI) du mois de septembre 2017 ? L’indice de toutes les turpitudes dès lors qu’on est, en réalité, en présence de deux indices. L’un se fonde sur « la nomenclature d’activité tunisienne de 2002 » et l’autre sur « la nomenclature d’activité produit de 1986 », handicapant toute tentative de croisement de ses données avec d’autres paramètres, comme par exemple, ceux relatifs à l’emploi.
Du coup, les étrangetés sont nombreuses. Ainsi, le secteur de l’agriculture et de la pêche, qui affiche une croissance de 2,7% durant les 9 premiers mois de l’année, enregistre dans le même temps 3,8 % ou 19.800 pertes d’emploi au cours de la même période. A moins d’un effort de productivité exceptionnel, cela laisse tout de même perplexe. Ce n’est d’ailleurs pas seulement là que l’on constate une absence de corrélation ou plutôt une corrélation inverse entre la valeur ajoutée et l’emploi. Les statistiques de croissance sectorielle du second trimestre 2017 avaient déjà révélé cette singularité pour le secteur des BTP (Bâtiments et Travaux Publics) qui, tout en enregistrant un recul d’activité de 3,2 %, a affiché 16.200 créations nettes d’emploi. Visiblement, les opérateurs du secteur ont fait œuvre d’une formidable philanthropie.
Quoiqu’il en soit, la croissance de la valeur ajoutée brute durant les 9 premiers mois de l’année n’a pas infléchit la courbe du chômage. Avec 35.500 créations nettes d’emploi au cours de cette période, le taux de chômage est demeuré stable à 15,3% de la population active. Le pari du gouvernement de réaliser 70.000 créations nettes d’emploi en année pleine en 2017 semble de plus en plus difficile à tenir. A moins que l’INS puisse y concourir.