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Chroniques
Où sont les élites de ce pays ?
Par Marouen Achouri
24/04/2024 | 16:00
4 min
Où sont les élites de ce pays ?

 

L’ancien ministre français, Michel Rocard, disait : « Si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous ». Cette citation, pourtant si simple, est d’une étonnante actualité aujourd’hui en Tunisie. A l’heure où le pays semble entamer un virage dangereux sur tous les plans, ses élites semblent démissionnaires et résolues.

Quand on évoque l’élite du pays, on pense immédiatement à une partie de sa classe politique. Mais il serait judicieux d’étendre cette définition à tous les corps de métier qui représentent une certaine excellence intellectuelle. Médecins, architectes, ingénieurs, écrivains, professeurs universitaires, enseignants, avocats, journalistes, magistrats et bien d’autres encore forment cette élite censée ouvrir la voie, guider le peuple et surtout, éviter au pays de sombrer aussi bien économiquement, politiquement que socialement. La majeure partie de ces personnes sont organisées en différents ordres censés porter leur parole et peser sur le cours des choses dans le pays. Mais force est de constater que les choses ne se passent pas ainsi dans notre pays.

 

Ces élites, à travers leurs ordres, se sont enfermées dans d’étroites considérations corporatistes et rien ne les fait bouger plus violemment que ce qu’ils perçoivent comme une atteinte à leur petit pré carré. Il n’y a qu’à voir, dans ce contexte, la violence de la réaction de l’ordre des avocats au projet de loi organisant la profession d’huissier notaire. Les avocats y avaient vu une atteinte à leurs prérogatives et leur communiqué, à cette occasion, évoquait même le risque de destruction de la société tunisienne ! Il est normal, dans une certaine mesure, que les corps de métiers défendent leurs adhérents et aient des revendications purement professionnelles adressées à l’Etat, c’est même l’une de leurs fonctions premières. Mais en tout état de cause, l’ordre des médecins par exemple, ou celui des ingénieurs, ne peuvent se soustraire totalement à la situation politique de leur pays et mettre en avant la fausse excuse de la neutralité politique, comme si s’occuper de politique et avoir un avis sur la question était une forme de dépravation.

Drapée de cette neutralité fallacieuse, une grande partie de l’élite du pays s’est positionnée en opportuniste, cherchant à tirer le meilleur des développements de la situation politique et surtout cherchant à maintenir, et pourquoi pas élargir, leurs avantages. Ils ont donné l’impression de scruter comment le vent allait tourner pour ensuite chercher à se positionner au mieux sans aucune considération pour l’intérêt général.

 

L’ancien chef du gouvernement, Hammadi Jebali, avait déclaré un jour que nous sommes en péril à cause de notre élite. Une déclaration qui avait provoqué un tollé de réactions indignées, somme toute justifiées. Il est évident qu’il est déplacé et injuste de parler de péril et d’en faire porter la responsabilité à l’élite tunisienne. Néanmoins, il existe un déficit de la part de cette élite dans son action sociétale et dans son influence sur le cours des choses dans le pays.

Comme l’a fait Hammadi Jebali en son temps, il est indéniable que cette élite a aussi été prise pour cible par ceux qui gouvernent la Tunisie. Portés par le populisme, les gouvernants de la Tunisie ont multiplié les prétextes pour justifier leurs échecs et dans ce cadre, l’élite du pays a été diabolisée et vilipendée. Elle continue d’ailleurs de l’être. Mais cela ne peut justifier sa démission de la chose publique. Tous les pays du monde ont besoin de leurs têtes pensantes dans tous les domaines pour pouvoir avancer et évoluer. De la même manière, ces têtes pensantes ne peuvent en aucun cas se permettre de se désister de la chose politique dans le sens large du terme.

 

Aujourd’hui, ces mêmes élites fuient un pays qui leur est devenu invivable. Le décès en prison du médecin psychiatre, Mohamed Hajji, qui a obtenu après son trépas un non-lieu, est un exemple parlant de la situation. C’est par milliers que médecins, ingénieurs, informaticiens et autres quittent le pays chaque année. Encore une fois, ces gens sont vilipendés et accusés de trahison et même de désertion. On leur rappelle lourdement qu’ils ont été formés grâce à l’argent du contribuable tunisien et on cherche même à pondre des lois pour les empêcher de partir et les retenir de force dans le pays. Evidemment, cela est ridicule et le dangereux phénomène appelé fuite des cerveaux ne saurait en aucun cas être circonscrit de cette manière. Toutefois, il parait légitime de s’interroger si le pays aurait été si invivable si cette élite s’était plus impliquée dans sa marche. Si ces élites avaient pris leurs responsabilités en amont, il aurait peut-être été possible d’éviter la dégringolade qui aujourd’hui les fait fuir.

Par Marouen Achouri
24/04/2024 | 16:00
4 min
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Commentaires
PRO
Dieu voit tout et a une solution à tout.
a posté le 25-04-2024 à 18:59
Quand Sakhafouna a vu que la populace jouait au football, il a créé le hockey sur glace pour l'élite.
Sabri
Le Peuple est l'élite
a posté le 25-04-2024 à 13:30
Le Peuple est l'élite et l'élite est le Peuple.
riri
hahaha
a posté le à 15:09
oui oui, et tout le monde peux débattre de tout les sujets, et les scientifiques ne savent pas mieux que nous le peuple, et c'est pas parce qu'ils ont fait des études qu'ils savent mieux que nous et blablablablabla

Cher Sabri, votre place est en effet a Carthage, c'est le niveau.

PS: et faites vous soigné par le "peuple" la prochaine foi, pas par un medecin.
@riri
et vous, abrut...iii
a posté le à 17:50
Faites vous soigneR par le premier daktour venu, ça fera l'affaire dans votre cas.
Ben Mansour
Apport de l'élite
a posté le 25-04-2024 à 09:18
Qu'est-ce qu'elle peut faire l'élite dans une société extrêmement difficile à gérer après la révolution, ?
La défaillance d,'une société est-elle due seulement à une mauvaise gouvernance ou à une incompétence relative ?
Non, jamais. En fait, à mon avis et à un certain moment après la révolution, le gouvernement a été formé par des hauts diplômés expérimentés "" gouvernement de compétences "" dont la majorité étaient des ingénieurs censés redresser facilement la situation , mais les résultats n'étaient jamais à la hauteur de l'aspiration du peuple.
Je pense alors que le problème n'est pas question d'élites mais causé par plusieurs facteurs exogènes et notamment l'environnement social.
Nous ne travaillons plus comme avant et en présence d'un manque de discipline et la non application de la loi -- pour plusieurs considérations- il serait impossible sinon très difficile d'assurer une bonne productivité si elle pourrait exister .
Il suffit dans ce cadre de comparer la production du CPG avant 2010 et durant ces 12 dernières années malgré un effectif multiplié par 3, la production a été réduite d'environ 2/3.
Il est inconcevable d'arriver à ce stade d'intolérance et aussi d'indiscipline .
Est-ce que c'est problème d'élite ? Est-ce que cet élite pourrait se concentrer sur des sujets brûlants pour développer la situation dans des tels conditions ? Le seul recours à mon avis commence par une application stricte de la loi pour anéantir sinon reduire tout d'abord ce banditisme à tous les nouveaux ": administratif, commercial, éducatif, dans les rues , en ville, en voisinage,""", en d'autres Termes, les sanctions devraient être à la hauteur des fautes, erreurs et dépassements et ceci avec la rapidité convenable .
Des sanctions pénales parfois conséquents d'un dépassement durent des années. Quels sont leurs effets alors Aucune
Enfin, la justice est la pierre angulaire dur laquelle se base tout un système réussi, faute de quoi tout s'empire de plus en plus.
BOUSS. KHOUK
aad tbarkALLAK
a posté le 25-04-2024 à 08:44
votre journal , rempli d 'élites , c'est le top en TUNISIE , on a TRES TRES BIEN REMARQU'? LA DIFFERENCE DEP DEPUIS QUELQUES ANN'?ES , on ne peut pas mieux faire que vous .
Taciturne
Lâcheté
a posté le 25-04-2024 à 08:29
Tous les tunisiens sont responsables moi compris. Bien sûr tous les corps constitués mais également cette jeunesse principalement les étudiants totalement absents de l'espace politique. Quand on observe ce qui se passe dans les universités américaines pour défendre les Gazaouis qui subissent au quotidien les pires atrocités, j'ai honte. Une bonne partie de ces étudiants sont d'obédience juive'?'?'nous sommes devenus un peuple lâche
Nabe
'?lites..hhhhhh
a posté le 24-04-2024 à 23:40
T'es marrant marwane!!
Quelle élite dans ce pays
Les opportunistes, les crèves la dalle prêts à vendre père et mère pour une poignée d'euros et même pour une poignée de dinars....tu nous prends vraiment pour des imbéciles marwane!!
Quels sont les critères pour faire partie de " l'élite " dans ce pays?
Sam laker
Elite
a posté le à 11:46
En effet, il s'agit de cette caste de Goumis et autres Spahis adepte des cocktails du 14 juillet et du 4 juillet, les zazous de la "société civile" nouris et gavés de camembert et saucissons, les reliques du colonisateur français en charge des interets de la "Metropole", cette caste ne peut se defaire de sa condition de colonisée, 68 ans aprés le départ de leur maitres ...
Tounsi
Politiciens et élite
a posté le 24-04-2024 à 23:31
L'élite ne peut jouer pleinement son rôle que si les dirigeants politiques la valorisent, l'impliquent, l'écoutent, la respectent, la protègent. Le populisme est aux antipodes de cette approche. Si le peuple est content de ses populistes le peu d'élite nationale qui nous reste continuera à aller offrir son expertise ailleurs. Qui s'en plaindra ?!
Abidi
'?lite
a posté le 24-04-2024 à 22:53
Mais on a vu et vécu avec notre élite dès la déchéance de Ben Ali ou pendant la décennie noire et on a vu la destruction dont notre élite était capable et puis ils nous restent vous comme élite ce qui n'est pas rien
banana
republic
a posté le 24-04-2024 à 20:50
pour s'approprier le mot élite, il faudrait déjà appliquer les règles de vie de base... le respect, faire correctement son travail et être propre sur soi même et pour les autres...

mais ya dhnoubi, tout le peuple n'a qu'une envie, manger, crier derrière un match à la télé, et boire un café au travail avant d'aller montrer ses fesses dans une mosquée....


banana republic with so many bhayem and one bghal
Fares
Elite, une denrée plus rare que le sucre
a posté le 24-04-2024 à 20:42
Peut-on parler d'élites dans une société où un citoyen lit un livre et quelques poussières par an en moyenne? '?tre médecin ou ingénieur n'implique pas qu'on est membre d'une élite quelconque. Beaucoup de scientifiques sont illettrés en dehors de leur domaines de formation. Ils ne s'intéressent ni à l'histoire, ni à la sociologie...Il n'y a rien à espérer de cette pseudo élite cloîtrée dans son corps de métier. Nous sommes toujours entrain de payer la défaillance du système éducatif entamée dans les années 90 et qui continue jusqu'à aujourd'hui, rien qu'à les deux derniers ministres de l'éducation nationale.
TRE
Oui @Fares " Tafin Barcha"
a posté le à 22:51
C´est ce qu´on appelle en Allemagne " Die Fachidioten" --> Les idiots professionnels.

Un peuple ne peut pas attendre grand-chose d'eux !
FALLAG
Et voilà la crème de la crème de l´histoire moderne tunisienne
a posté le 24-04-2024 à 20:27
Pour faire court, voilà un échantillon de ce qu'on appelle élites:
1 - Bounguiba
2 - Ben Ali
3 - Mebazaa
4 - BCE
5 - Md. Ennaceur
6 - Sakhafouna

Et on se dit que les Tunisiens ont eu de la chance avec ces génies tunisiens !
DHEJ
L'élite, elle est ignorante!
a posté le 24-04-2024 à 19:58
Elle ignore son énergie par rapport au parquet!


Je cite l'exemple des avocats emprisonnés par ignorance du principe tunisien:


La règle c'est la prison; l'exception c'est la liberté.


Ce n'est pas étonnant que notre ROBOCOP s'est approprié les clés des prisons.
A4
La loi du nombre !
a posté le 24-04-2024 à 19:53
L'élite minoritaire en a marre de subir les conneries des idiots majoritaires !!!
Ce sont bien ces idiots majoritaires qui ont voté pour les nahdhaouis en 2011. Et depuis le pays est en chute libre vers l'abîme en passant par la case dictature bête et méchante !!!
AMMAR BEZZOUIR
Il n´y a pas délites en Tunisie ?
a posté le 24-04-2024 à 19:12
s'appuyer sur les élites ?
Au lieu de construire un système politique solide (démocratie), ils n'ont fait que s'entredéchirer pendant des années et ont pris en otage tout ce qui n'était pas cloué. Ils ont laissé les étrangers s'immiscer dans nos affaires (France, Dubaï, Arabie Saoudite, Egypte...). Et dès qu´un ignorant politique est arrivé au pouvoir à Carthage , ils se sont encore plus enfoncés dans les combats idiologiques.
Ils étaient tellement ivres du pouvoir qu'ils n'ont même pas remarqué que les chars des généraux (3askar) se trouvaient à l'entrée de leur pocherie ARP : Au lieu de se battre pour faire échouer leur le putsch des militaires, ils ont continué à se masturber sur des sujets secondaires et s´approcher des Putschsites!
Ces élites (universitaires) ne sont pas synonymes d'intelligence, et cela prouve encore une fois que les universitaires ont obtenu des diplômes uniquement parce que ces dirigeants n'ont fait que mémoriser sagement, passivement et sans esprit critique tout ce que leurs professeurs ont débité... Attendre de grandes choses de ces élites, c'est vraiment de la merde (3zè Filli Tami3 Bil Couscousi will7èm Minè Issèmè!)
Aujourd'hui, s'ils ne sont pas à Boufarda, ils sont déjà sur la route de l'UE... et nous aurons - pour au moins une génération - que nos yeux pour pleurer!

9allou Elites..
Nephentes
Penser et agir en période d'indigence
a posté le 24-04-2024 à 18:02
Il faut s'entendre sur le terme "élite", particulièrement au sein de pays sous-développés. Selon la définition du Larousse il s'agit d'un groupe minoritaire de personnes ayant, dans une société, une place éminente due à certaines qualités valorisées socialement

Reste ainsi à savoir ce qui dans un pays en phase de clochardisation avancée comme la Tunisie est valorisé socialement voire culturellement. On peut avoir des surprises.

L'élite des années 60 et 70 n'est empiriquement pas la même que l'élite des années benali ou de 2025.

La vraie question que tout le monde évite soigneusement d'aborder ce sont les conséquences socio-symboliques et l'évolution de l'imaginaire collectif tunisien suite à 40 années d'exode rural anarchique de liquéfaction des identités historiques et du patrimoine immatériel de la Tunisie, conjugués à l'effondrement pur et simple de la société tunisienne après 25 années de dictature policière particulièrement sordide .

Car tout citoyen tunisien se voulant instruit intègre et responsable envers soi et les autres se trouve confronté inévitablement a la terrible adversité de l'aliénation de la désintégration et du nivellement individuels et collectifs.

Ce désarroi de l'honnête et de l'instruit face à l'indigence sociétale a été empiriquement vécu par Luis Borges suite à la dictature en Argentine "La dictature génère l'oppression, la servilité et la cruauté ; mais le plus abominable est qu'elle fomente durablement l'idiotie."
Sael
Réponse
a posté le 24-04-2024 à 17:47
Quand vous avez une pléthore d'organisations qui cherchent à s'imposer sachant que beaucoup se sont imposées dans leur spécialité, région, classe...etc , et qu'en plus, certaines d'entre elles font le jeux des intérêts externes, le tout, couplé à un désintérêt de la vie politique étant donné le passé dictatorial et l'anarchie post-révolution, et je ne parle même pas de ceux qui cèdent ou qui jouissent du blanchiment d'argent et de la criminalité en tout genre, alors oui, chacun pour soi et dieu pour tous. Et cette mentalité, et d'autant plus aggravé de par la détérioration de la situation socio-économique, sachant qu'elle n'a fait qu'empirer depuis la révolution!

Putain mais ouvrez vos yeux et vos oreilles au lieu d'ouvrir votre bouche!
Rationnel
L'elite n'est pas responsable des choix des gourous
a posté le 24-04-2024 à 17:04
L'élite tunisienne est méprisée et négligée dans son pays mais très prisée dans beaucoup d'autres pays.

Le tournant du pays vers le populisme et le sous développement n'est pas la faute de cette élite mais des politiciens (venus de tout bord) qui ont passe une décennie a s'enrichir.

Les premiers coupables sont Hamma pour avoir impose la rédaction d'une nouvelle constitution, le gourou pour avoir choisit comme priorité de récompenser sa tribu avant le développement du pays, BCE et Y. Chahed pour avoir constituer un parti de profiteurs et leurs alliances avec le gourou et enfin KS.
Les médecins quittent le pays non seulement parce qu'ils/elles ne sont pas appréciés en Tunisie mais aussi a cause la violence et la négligence et le non paiement de leurs salaires.
Les ingénieurs en Tunisie sont mal payés et les opportunités manquent, l'état refuse d'investir et préfère gaspiller l'argent du contribuables sur la bureaucratie. Une bureaucratie dix fois plus importantes que les besoins du pays. La Tunisie a une bureaucratie de 565 milles pour une population de 38 millions et la Tunisie une bureaucratie d'au moins 800 milles pour une population de 11 millions.
Il ne reste que les avocats (majorité de la classe politique) qui ne peuvent pas facilement quitter le pays puisque leurs expertises ne sont pas faciles a transférer dans d'autres juridictions.
Puisque le peuple a choisit le populisme, les théories du complot, et le sous développement, rester en Tunisie représente un gâchis d'expertise humaine. Notre élite doit élargir ses horizons beaucoup de pays ont besoin d'expertise, la France n'est pas la seule destination et la situation du Canada se dégradé, la majorité des pays du nord vieillissent et ont besoin de plus de médecins. La majorité des pays bien gérés investissent dans les industries de demain et ont besoin d'ingénieurs.
Gru
L'irrationnel.....
a posté le à 23:49

"négligée dans son pays mais très prisée dans beaucoup d'autre"...
T'as vraiment fumé la moquette toi....
Quelle élite tunisienne prisée à l'étranger ?
Peut être prisée en Somalie, ou au Rwanda....
C'est dingue d'être débile à ce point!!!
Bta
Silence
a posté le à 22:38
@Rationnel
Bien vu, mais le silence devant les aberrations et aux elections serait profitable à la médiocrité et au populisme.
Jusque quand faut-il se taire et tourner le dos. Si cette élite ne s'implique pas politiquement, la place est libre aux charlatans.
(Meskina Tounes) Un homme instruit, cultivé, compétent et innovateur est capable de relever tous les défis.
Gg
Peut être, mais...
a posté le 24-04-2024 à 16:44
"Si ces élites avaient pris leurs responsabilités en amont, il aurait peut-être été possible d'éviter la dégringolade qui aujourd'hui les fait fuir."

Oui, mais est il possible d'entreprendre dans ce pays écrasé par des administrations d'un autre temps?
Pensez a ces jeunes qui ont créé leur entreprise de paiement par internet (Paymee je crois, ou Paysmart) cela aurait dû marcher tout de suite.
Ben non, on leur a mis tous les bâtons dans les roues!
C'est une révolution qu'il faut accomplir, une révolution entrepreneuriale. En commencant par le plus haut, qui ne croit qu'en Dieu et aux sociétés communautaires!
riri
et le peuple, il est honnete et innocent peut etre?
a posté le 24-04-2024 à 16:42
Pas d'accord avec vous.

Le discours nécessaire après 2011 était inaudible: qui voulait entendre parlé d'orthodoxie fiscale et de libéralisme législatif?

J'ai tenté une foi d'exposer un "programme" en 2014... les personnes en face se sont mises à pleurer (pour rire); parceque le seul programme sérieux c'est 'du Sang de la Sueur et des larmes', et en échange, on augmente notre taux d'épargne et d'investissement et on oriente le capital loin des rentes habituelles.

Le peuple voulait qu'on lui mente. Le peuple était persuadé que Ben Ali et ses Azlems volaient toutes les richesses, qu'il y a avait du pétrole, etc etc

Aucun homme politique n'aurait pu avoir 5% de voix ou plus en lui disant la vérité.

Le peuple est coupable avant son élite.

Et tout les deux ont un niveau d'éducation et d'éthique très faible pour ne rien aider.
jilani
Les jeunes ont raison de quitter le pays
a posté le 24-04-2024 à 16:40
Mon fils médecin rentré en décembre après avoir passé deux ans en France, il voulait ouvrir son cabinet, il a contracté un prêt auprès de la BTS, une banque censée être spécialisée dans l'accompagnement des jeunes pour lancer leur projet et leur donner des crédits. Cela fait quatre mois qu'il a lancé sa procédure de demande de prêt, une procédure qui devrait prendre au max 3 semaines , plus de 4 mois et il n'a pas encore reçu son prêt. Cette banque fonctionne plus qu'au ralenti et surtout ne pas déranger ses employés au mois de ramadan. Voilà pourquoi les jeunes quittent le pays. Mes deux nièces en France depuis 2 ans ont pu acheter chacune son appartement avec des crédits au taux presque à zéro. Un jeune en Tunisie ne peut jamais penser à acheter un appartement. Ils quittent aussi pour assurer la bonne éducation de leurs enfants fuyant un système éducatif qui devient nuisible avec des enseignants qui veulent seulement soutirer de l'argent aux parents.
Gru
Jilani
a posté le à 23:53
En 2 ans acheter des appartements avec des crédits à 0%......vous vous foutez vraiment de notre gueule les bledards...
Quand à votre fils il a bien fait de rentrer car le statut du médecin étranger en France est bidon ....ce sont des supers infirmiers qui.bossent dans les urgences...
riri
blédards?
a posté le à 10:03
EN 2022, on pouvait effectivement emprunter à des taux proches de 0% (en réalité, 2.5% à 25 ans et si on travaille dans une banque, on avait facilement 1.5%), j'ai moi aussi acheté un appartement à paris à ces taux là (moins de 2% à 25 ans).

Sinon les "blédards" vous salut (vous savez que chez les tunisiens de France, il n'y a pas que des ouvriers venus en 1970. Nous sommes des milliers de docteurs, ingénieurs, informaticiens, économistes, financiers, pharmaciens, et autres.)

riri
réponse simple
a posté le 24-04-2024 à 16:36
en prison, à l'étranger, ou en retraite.
reste les opportunistes et les incompétents.
Elite
On fait la sieste
a posté le 24-04-2024 à 16:18
Après tant de désarroi sous Ben Ali sous la troïka et sous'?' on préfère faire dodo
The Ghost Writer
Tout est dans la fin
a posté le 24-04-2024 à 16:10
"Si ces élites avaient pris leurs responsabilités en amont, il aurait peut-être été possible d'éviter la dégringolade qui aujourd'hui les fait fuir."