Un fait, pourtant de la plus haute importance, est passé dans l’indifférence générale cette semaine. L’enjeu est de taille : Il s’agit de l’avenir de nos enfants, un avenir menacé, incertain au vue des mutations pernicieuses qui s’opèrent dans notre société. Un avenir, cette fois-ci, sacrifié sur l’autel des calculs partisans.
C’est le député frontiste et président de la commission des finances à l’Assemblée Mongi Rahoui qui a révélé les dessous des discussions sur le projet de loi réglementant les crèches et les jardins d’enfants.
En pleine plénière, l’élu s’est indigné contre les manœuvres des ennemis d’hier, Nidaa Tounes et Ennahdha, aujourd’hui unis pour le pire, semble-t-il. Ce dont ils sont accusés, c’est de s’opposer, de concert, à l’adoption du projet de loi sous sa forme actuelle puisqu’il comporte un article qu’Ennahdha voudrait coûte que coûte maintenir.
Pour définir le rôle des crèches et jardins d’enfants, le ministère de la Femmes et de l’Enfance avait proposé de supprimer les termes « ancrage et consolidation de l’identité arabo-musulmane » pour justement ne pas exclure les enfants d’autres confessions. Sauf que sur ce point précis, il ne fallait pas compter sur la coopération des Nahdhaouis.
D’un Houcine Jaziri considérant que la suppression de ces termes n’est autre qu’une atteinte aux principes de la Constitution et insistant au contraire sur la nécessité de mettre l’accent dessus ; à un Fathi Ayadi qui se disait choqué par un tel amendement « visant à déraciner les enfants », allant même jusqu’à proposer de retirer la confiance au ministère ; la proposition d’amendement a été mise à mal.
Est-ce si surprenant ? Naïfs sont ceux qui pensent qu’Ennahdha, en prétendant avoir séparé l’action politique du fait religieux, se soit délesté de son objectif premier : une islamisation discrète mais qui se fait à pas sûrs de notre société. Le premier instrument étant à leur disposition n’est autre que les jardins d’enfants et les écoles. Conquérir ces espaces, y asseoir subtilement leur idéologie et ils auront une génération toute prête à accepter leur vision.
C’est ainsi que lors des discussions sur le projet de loi, qu’une nouvelle mention a fait son apparition. La sanction prévue contre les jardins d’enfants coraniques anarchiques s’est vu modifiée. La peine de prison est passée de 20 ans à 10 ans. C’est qu’il fallait être plus cléments ! Ce n’est pas comme si ces établissements prodiguaient, à des enfants en bas âge, un enseignement takfiriste ou leur inculquaient des valeurs obscurantistes. Des usines à fabriquer de futurs extrémistes ! Il fallait quand même alléger la peine de prison. Ce que Ennahdha demande, Ennahdha obtient.
Les islamistes savent bien que c’est dans les crèches et les jardins d’enfants que doit commencer l’endoctrinement et c’est bien la mission à laquelle se sont consacrés ces centaines d’établissements. C’est là que nos enfants sont les plus influençables. C’est là que ces établissements se transforment en antichambres de la propagande islamiste. Les enfants seront modelés, remodelés à souhait en bons petits soldats.
Qui ne se souvient pas de cette rencontre entre l’actuel vice-président de l’Assemblée, Abdelfattah Mourou et le prédicateur extrémiste, Wajdi Ghanim.
Mourou n’avait-il pas révélé une stratégie à long terme et sur étapes pour mettre sous coupe les enfants tunisiens ? « Notre cible prioritaire n’est pas les parents d’aujourd’hui. Nous visons leurs enfants et leurs petits-enfants. Notre objectif est de séparer la pensée des enfants de celle des parents », disait-il. Une tactique bien ficelée.
Tout cela, Nidaa Tounes s’en moque, entrainé comme il est dans des considérations purement partisanes. Mettre en danger les enfants tunisiens semble le dernier de ses soucis en s’associant à Ennahdha et en le caressant dans le sens du poil.
Un marché a été conclu entre Ennahdha et Nidaa, révélait Rahoui lors de la plénière de mercredi. Un marché qui consistait à adopter le projet de loi sur la réconciliation économique, si et seulement si, celui réglementant les jardins d’enfants et les crèches n’obtienne l’aval du parti islamiste.
Commentaires (39)
CommenterDe quoi vous parlez ??!!
bravo le moxderateur
tunisienne ?
Drole de lecture
????
@ l'autre aeon ou chtar ftira
Vive la tunisie arabo-musulmane.
Je rappelle que la tunisie est arabo-musulmane. Que cela déplaise ou pas.
On ne vas changer une loi parce-que l'on a décider d'intégrer dans les crèches et les écoles des migrants africains sans papier qui n'ont pas été reconduit à la frontière.
Donc la Tunisie n'est pas l'Europe.
Améliorer l'économie tunisienne ne passe pas par son changement de société,de nature, de culture et de principes.
Et ceux qui vont dans ce sens ne sont que des traîtres à la nation tunisienne!
Ils y'a un mouvement en tunisie qui cherche à transformer une société musulmane en société occidentale au nom de l'humanisme. Comme si les occidentaux étaient les seuls à posséder l'humanité. Et ils utilisent pour ça des tunisiens et tunisiennes sevrer aux idéaux et aux croyances d'un autre monde et d'autre peuple.
L'économie tunisienne et le bien être ne viendra que si l'on s'accepte tel que nous sommes.
Ces tunisiens et tunisiennes sont devenus dangereux pour notre nation.
On ne s'en sortira pas...
@ correcteur énigmatique
Je suppose que je suis le beauf, et crâne d''uf Monsieur Juppé.
Alors oui, je reste convaincu que si les LR n'avaient pas choisi Fillon pour les représenter, Juppé serait en tête ce soir.
Sur la forme, être visé par tes injures déguisées en ironie de bon aloi est un plaisir, tellement est grande la bêtise que tu caches sous ton habituelle perfidie. Je ne donne donc pas suite...
@le BEAUF
Le BEAUF nous prédisait l'élection de son crâne d'oeuf,les doigts dans le nez!Il s'en souvient le beauf?il y a un peu plus d'un an de ça!
Je suis sur que le Beauf va tourner sa veste et voler au secours de la victoire!