La Tunisie porte chance à Macron !
Avec la mise en examen de François Fillon, une autoroute semble s’ouvrir devant l’iconoclaste Emmanuel Macron. Un énième « phénomène » politique sans appartenance partisane qui est en passe de gagner ces élections, à défaut il aura pesé sur l’élection. Il s’agit d’une « tendance » brillamment expliquée par Nicolas Colin dans une chronique parue dans le dernier numéro de L’Obs.
Emmanuel Macron, qui semble avoir le vent en poupe actuellement, est aussi passé par la Tunisie en novembre 2016. La Tunisie lui a vraisemblablement porté chance ! Il commence à devenir, de façon pérenne, premier dans les sondages et il est donné vainqueur ou au moins au deuxième tour de l’élection présidentielle française.
Ce qu’il faudrait, c’est que la Tunisie porte chance à tous ses visiteurs et que leur passage chez nous reste gravé dans leurs mémoires comme étant un moment de bonheur. En 2015, la Tunisie a certainement vécu sa pire année, avec deux attentats terroristes qui ont mis à genoux une industrie vitale pour la Tunisie, le tourisme. Les inquiétudes étaient à leur comble quant à l’avenir de centaines de milliers d’employés, de centaines d’hôtels et d’entreprises. Tant bien que mal, nous avons réussi à limiter les dégâts, même s’il y en a eu, beaucoup.
Aujourd’hui, la dynamique touristique semble reprendre. Grâce à l’effort inlassable de beaucoup de gens, y compris au ministère, les réservations augmentent et on semble entrevoir de bons augures à trois mois du début de la saison touristique. Les touristes donnent à la Tunisie une espèce de deuxième chance pour effacer le passé et reprendre une vieille relation. C’est notre chance pour améliorer plusieurs choses.
Par exemple, ce serait bien que les touristes arrivent dans des avions qui partent de chez eux à l’heure. Ce serait bien aussi que les bagages des visiteurs de la Tunisie ne soient pas « fouillés » d’un peu trop près pour devenir plus légers qu’à l’embarquement. Autre chose, le touriste ne devrait pas payer l’équivalent de 40 euros pour une course en taxi qui ne devrait pas coûter plus de 10 dinars à tout casser. La reprise de l’activité touristique pourrait aussi être l’occasion pour que nous ne voyions plus l’accueil qui leur est fait avec des chameaux, des orchestres folkloriques, un monsieur en jupe romaine ou une mauvaise imitation du bédouin qui tient un faucon sur le bras…
Le retour des touristes chez nous pourrait aussi être l’occasion d’explorer certains circuits négligés en Tunisie, de tester de nouveaux genres de tourisme comme celui culturel ou encore écologique. Les hôteliers devront également garder ce nouvel équilibre qui s’est créé du fait de la crise du tourisme : ne surtout pas négliger le client tunisien. Ce dernier reste bien plus intéressant que certains touristes low-cost qui ne veulent pas ou ne peuvent pas dépenser des sommes importantes susceptibles de faire tourner la chaine liées au tourisme et qui dépasse largement l’hôtel et l’agence de voyage.
Même si l’on a tendance à avoir la dent dure avec notre gouvernement, il ne faut pas perdre de vue le fait que le tourisme et sa reprise sont d’abord un enjeu national. Des millions de gens en Tunisie dépendant de la bonne santé de ce secteur, et Dieu sait si l’on en a besoin actuellement. Il ne faudrait pas « politiser » cet enjeu et en faire une monnaie d’échange. Il ne faudrait pas penser comme certains « opposants » qui pensaient à plomber le tourisme pour déstabiliser Ben Ali quand il était au pouvoir. Ces gens sont encore là, sont parmi nous et ont même été anoblis par le fait d’une révolution dans laquelle ils ne sont pour rien.
Il faut améliorer beaucoup de choses dans notre pays, mais la Tunisie reste quand même un beau pays qu’il faut protéger.