L'Institut national de la Statistique (INS) vient de publier les chiffres relatifs au commerce extérieur pour 2016 en comparaison avec ceux de 2014 et de 2015.
La balance commerciale extérieure de la Tunisie pour 2016 est déficitaire. Elle enregistre un solde de -12.620,5 millions de dinars (MD) (-12.047,6 en 2015 et -13.635,9 en 2014), une perte de 572,9 MD par rapport à 2015 et un gain de 1.015,4 MD par rapport à 2014. Le taux de couverture a légèrement augmenté de 0,2 points évoluant de 69,6% à 69,8%par rapport à 2015 et de 2,2 point par rapport à 2014.
Ainsi, les exportations sont passées de 27.607,2 à 29.145,6 MD, soit une hausse de 5,6%. Les importations ont augmenté de 5,3%, passant de 39.654,8 à 41.766,1 MD.
Au niveau des produits, la plus importante variation positive est signalée dans le secteur énergétique avec un gain de 687,8 MD, le solde passant de -3.391,6 à -2.703,8 MD. Le taux de couverture s’est légèrement amélioré de 0,9 point (de 36,9% à 37,8%) par rapport à 2015 et s’est largement détérioré par rapport à 2014 perdant 12,9 points.
La variation négative la plus importante est signalée dans le secteur alimentaire, avec une perte de 1.003,9 MD. Le solde est passé de -91,1 à -1.095 MD, atteignant un taux de couverture de 71,4% alors qu’il était de 97,6% en décembre 2015, soit une baisse de 26,2 points.
Concernant le régime général, les exportations ont baissé de 12,4%, alors que les importations ont augmenté de 1,8%. Le solde est passé de -19.066,4 à -20.655,7 MD (perte de 1.589,3 MD) pour un taux de couverture en détérioration de 31,5% à 27,1% (4,4 points en moins). Pour le régime off-shore, le solde passe de 7.018,7 à 8.035,3MD, alors que le taux de couverture est resté pratiquement le même, passant de 159,4% à 159,9%.
I.N
Commentaires (27)
CommenterToujours les bananes qui sont responsables du deficit
@ Bab ezzira
Absolument d'accord avec vos propositions, cher Bab Ezzira !
Bravo et bonne continuation !
Amitiés
@ Tunisienne
Je vous rejoins dans vos idées, très bel analyse notamment lorsque vous dites que le problème réside dans le manque de compétitivité de notre économie il faut chercher à développer les créneaux à forte valeurs ajoutés, c'est pour ça que'on parle depuis longtemps de programmes et politiques de transferts de technologies mais on est très loin du compte.
Quand je parlais d'excellent emplacement géographique cela sous-entend la joint-venture entre l'occident et l'orient, entre l'Europe et l'Afrique : La Tunisie peut offrir une plateforme logistique pour les opérateurs économiques étrangers, en réduisant les distances, en mettant à disposition des compétences à des coûts compétitifs, en développant les zones franches permettant l'établissement de sociétés étrangères etc.
Notre emplacement géographique fait du sud Tunisien un des meilleurs endroits au monde au niveau de rendement solaire C'est a dire l'incidence du rayon donne le maximum de rendement sur terre. Ce phénomène va faire de la Tunisie en particulier et le nord Afrique en gébéral le principal fournisseur d'énergie renouvelable de l'Europe. A noter que selon une etude stratégique européenne de 2003; 30 % des besoins énergétiques de l'Europe vont être puisé du nord Afrique.
En parlant d'un climat clément, je visais l'agriculture et la qualité de nos produits reconnu à l'échelle international et ce depuis l'antiquité. Par climat clément, et ses quatres belles saisons qui peuvent offrir un produit touristiques tres variés : de la neiges aux forêts, montagnes mers lacs Sahara etc. Le tourisme ne tardera pas à démarrer, et il ne faut pas oublier qu'il reste un des principaux pourvoyeur de devise pour le pays. Beaucoup de créneaux sont à dépister tel que le tourisme bio la chasse et pèche en mer comme aux divers lac du pays, le tourisme sportif équipes de foot, équestre, Rallye, triathlon, course VTT, le tourisme culturel avec les monuments historiques, les festivals international de musique , les galléries d'arts, etc .
L'avenir nous appartient si on commence à travailler
@ DHEJ
Je crois comprendre ce que vous voulez dire.
Merci et bonne journée !
@ Bab Ezzira
Cher Bab Ezzira,
A la très soutenable conclusion de votre premier commentaire, j'aimerais ajouter mon petit grain de sel. Je dirais : le déficit commercial (qui reflète dans une certaine mesure une incapacité à pénétrer les marchés extérieurs avec des produits pas suffisamment compétitifs en prix/ qualité/ créativité/ valeur ajoutée..., une incapacité à réaliser un minimum d'autosuffisance sur des produits de base, une incapacité d'endiguer l'importation de produits superflus et un dinar qui rame) est L'UN DES SYMPTÔMES du problème. Le problème réel étant le manque de compétitivité de l'économie et son incapacité à réaliser des taux de croissance suffisamment importants. Le surendettement étant l'un des autres symptômes du dysfonctionnement et des défaillances de cette économie : l'État s'endette à outrance pour honorer les précédentes dettes et payer les charges courantes et non pour mettre en oeuvre de grands investissements; la production et la productivité sont au point mort (production et productivité censées permettre de diversifier la production, de maîtriser les coûts des produits, de mettre de la valeur sur les anciens et nouveaux produits, d'améliorer la rapidité et la qualité des services de soutien aux activités productives...). Il s'ensuit des entreprises incapables de peser sur leurs coûts/ prix et de créer de l'emploi et des revenus ou des surplus de revenus, et des ménages à revenus stagnants incapables de faire face à la cherté des produits et en surendettement permanent et ainsi de suite...
Ajoutez à cela, du côté des entrepreneurs, le court-termisme et la recherche de facilité et de profits immédiats (sans réinvestissement ni vision), le manque d'innovation et l'absence de volontarisme de sortir des sentiers battus/ d'aller sur de nouveaux créneaux.
Ce qui m'amène à votre deuxième commentaire : Je crois qu'il est important de développer de nouveaux savoir-faire et d'actualiser les anciens, ce qui ne peut être fait qu'avec l'innovation et la recherche d'opportunités de marchés qui deviendraient les catalyseurs de la production et de l'organisation des entreprises. Ces dernières doivent être tirées par les opportunités à saisir (c'est typiquement le cas de la Corée du Sud) et non par des productions/ organisations archaïques, minimalistes, fermées sur elles-mêmes et se contentant d'exploiter quasiment à l'état brut des rentes de localisation géographique et de climat (tourisme, hydrocarbures, huile d'olives et agroalimentaire en général).
Merci beaucoup d'avoir engagé cet excellent débat et de l'avoir énormément enrichi !
Très bonne journée !
@ N.Burma
Il faut garder espoir dans l'avenir de notre pays : La Tunisie dispose de réels atouts non exploités à ce jour. Personnellement je vois mon pays classés dans le TOP TEN des pays développé si seulement si on reprend le travail sérieux avec conscience, patriotisme, et on se soucie de l'intérêt national au détriment de l'intérêt personnel comme le font les Japonais ou les coréens du sud.
Dans les années soixante dix on construisait des TV (Carthage, autovox) des frigidaires (el athir, Tabrid) avant même la Corée ou l'Espagne. Les voitures produites par la STIA avec des taux d'intégration voisinant les 60 pour cent circule encore sur nos routes (les fameuses 4 L, les OM 40 les bus dont la durée de vie dépasse les 30 ans)
Que s'est-il passé ? Pourquoi ces sociétés si florissantes crées au temps de Bourguiba rencontrent aujourd'hui de graves problèmes et ne sont plus compétitives malgré la qualité supérieur de leurs produit. Pourquoi un fleuron de l'industrie métallurgique Tunisienne à savoir El Fouledh, n'arrive pas à se développer à introduire de nouveaux produits tel que les profilés d'Aluminium, l'Inox, le bronze etc et crée ainsi des milliers d'autres emplois pour la région.
Pourquoi la Pharmacie centrale de Tunisie ne s'investi pas dans l'industrie des médicaments, en exploitant ces milliers de compétences en chômages (Pharmaciens, biologistes, chimistes etc.) sachant que des centaines de milliers de marques de médicaments sont libres d'utilisation et les formules sont disponibles.
Pourquoi ne pas utiliser nos compétences (ingénieurs, main d''uvre qualifiés, savoir-faire) pour exploiter les chantiers navales laissés par la France (SOCOMENA). Dans les années soixante-dix on fabriquait de grandes vedettes pour la marine Tunisienne en collaboration avec la Corée du nord.
Les exemples sont multiples, qu'est ce qui n'a pas marché ? Pourquoi tous nos projets ont été sabotés de l'intérieur comme de l'extérieur ?
En 2011, je disais dans mes commentaires sur ce journal, qu'il fallait partir d'un bon diagnostic de la périodes précédente Connaitre ses force mais également ses faiblesses, son environnement, consolider le bien et corriger le mal.
Nous pouvons toujours rebondir et mieux qu'avant car nous disposons de VRAIS POTENTIELS NON EXPLOITES. (Climat clément, emplacement géographique excellent taux d'ensoleillement et proximité de l'Europe nous prédestine à être le premier fournisseur d'énergie au vieux continent, jeunesse qualifié, savoir faire reconnu mondialement dans tous les domaines, existence de mécanismes de financement,existence de matière première .....
Bonne journée à tous.
Démenteler les obstacles
Sans résumer les points que Bab Ezzira évoque et que je rappelle succinctement :
1. La non convertibilité du dinar oblige l'Etat à recourir aux réserves d'échange.
2. Les importations autres que celles devant servir l'investissement aggravent l'état des finances
3. La distribution des salaires et des rentes ont pour conséquence le recours massif aux importations
4. Le solde de la balance commerciale pourrait « soulager » les finances de l'Etat endetté
5. L'hypocrisie des interventions de parlementaires loin de clarifier les choses, les assombrissent et les aggravent.
Je suis en total accord avec ce résumé qui reflète la situation réelle de l'état de l'économie tunisienne.
Sans entrer dans les débats d'experts, on peut se demander à quelles conditions on peut atteindre les objectifs ambitieux d'une balance commerciale excédentaire et par là même, une renaissance de l'économie.
On ne reviendra pas sur le secteur du tourisme qui est dans un état comateux, pas plus qu'on ne reviendrait sur l'état sécuritaire du pays qui inquiète tout investisseur national ou étranger. Pas plus qu'on ne soulèverait la fraude fiscale liée en partie au marché parallèle et élargie à des couches plus ou moins nanties.
Enfin les arrangements entre amis politiques au sein de l'assemblée parlementaire pour réduire à néant toute perspective sérieuse d'éthique de la politique.
Si déjà à ce niveau du constat, il était possible de mettre en ordre et j'ose dire en bon ordre la vie sociale du pays, nous arriverions à des résultats salutaires.
La question est comment contraindre par la puissance publique à ce que tout citoyen et toute citoyenne rende des comptes à l'Etat garant de la bonne gestion publique ?
A cette question, j'avoue mes limites à agir pour renverser le courant.
Bonne journée !
@Tunisienne: Bonjour
Tu vois ce que je veux dire!
La Chine, un géant avec un appétit à sa taille!
ou les Ouïghours parlant le turc!
Il est aussi nécessaire d'évoquer les revendications actuelles de la Chine en mer de Chine méridionale.
" Carte des occupations militaires des îles Spratleys en 2009.
Le conflit en mer de Chine méridionale implique différentes îles et archipels de la mer de Chine méridionale revendiquées en totalité ou en partie par la République populaire de Chine, la République de Chine, le Viêt Nam, les Philippines, la Malaisie et Brunei. Il s'agit des îles Spratleys, des îles Paracels, des îles Pratas, du récif de Scarborough et du banc Macclesfield. Toutes ces îles sont inhabitées, même si certaines d'entre elles sont occupées militairement, et sont d'origine corallienne. Les intérêts des différentes nations sont l'acquisition de domaines de pêche pour les deux archipels, l'exploitation de gisements de pétrole et de gaz naturel pour les îles Spratleys, et la maîtrise d'une position stratégique". (source Wikipédia)
Il faut, il faut, il faut....
Des "il faut", "il suffit que", des "y a qu'à ceci", "y a qu'à cela"....nous en avons bouffé pendant six ans.
Les prétendues plus grandes compétences tunisiennes se sont réunis dans un Gvnt de technocrates, demandé quelques années plus tôt par un Jbali dépassé et qui s'est peut-être rendu compte avant ses autres copains de la Nahdha (sic!), de l'ampleur de la catastrophe.
Qu'a donc fait ce ramassis de merdocrates au pouvoir? Un pet dans l'eau. Puis ils se sont tirés, laissant quelques irréductibles convaincus de leur valeur intrinsèque et de leur génie intrinsèque (sic!) du à leur études de perroquets improductifs, ayant donné lieu à des diplômes tout aussi stériles. Fiers et imbus d'eux-mêmes alors qu'entre un Gassas et eux, il y a un seulement un diplôme et rien de plus, sinon la prétention, et bien sûr, le patriotisme en moins.
Vous ne ferez pas mieux qu'eux. Et s'il fallait vous écouter tous, la Tunisie n'existerait plus.
Moi, je ne dirai pas "il faut que" ou "y a qu'à". Je dirai plutôt "il fallait que". Vous me direz que ce n'est pas constructif. Je vous dirai si.
Car reconnaitre ses erreurs est une condition sine qua non pour envisager une éventuelle solution.
Alors, à tous les "il faut que", je répondrais:
1- Il fallait éviter de répondre aux appels d'Al Jazeera pour satisfaire vos pulsions haineuses et régionalistes le 14 maudit dont vous fûtes tous des acteurs.
2- Il fallait éviter d'applaudir le départ de votre président en même temps que le congress américain, vendant ainsi votre âme de tunisiens anti-impérialistes et bradant le symbole même de votre souveraineté.
3- Il fallait écouter Léon qui vous appelait à lire le verset 112 de la sourate des abeilles, histoire de prendre conscience de vos acquis avant de prétendre à mieux. Vous manquâtes manifestement de "Hamd" et tombâtes dans la prophétie de ce verset.
4- Il fallait refuser toute ingérence étrangère dans les affaires de votre pays et prendre exemple sur ce qu'est devenu l'Irak dont une frange traitresse avait appelé l'aide de la communauté internationale qui n'attendait que cela.
Si vous n'avez pas adopté ces quatre items et éviter tout cela, si vous avez un jour émis la moindre satisfaction au limogeage de Ben Ali, faisant semblant de croire qu'il est parti par votre seule volonté; eh bien VOUS êtes responsables de la déroute actuelle. Et vous n'avez qu'une chose à faire pour ne pas rendre la situation pire: Vous tirez si vous êtes au pouvoir ou vous taire si vous n'y êtes pas.
N'ont le droit à la parole que celles et ceux qui avaient vu juste; appelant les imbéciles à la retenue lors des tristes événements du 14 maudit, dus à votre hypocrisie et votre mauvaise foi.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant Souverainiste.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.