Sahbi Ben Fredj : On essaye d'enterrer l'affaire Jarraya par tous les moyens !
Le député d’Al Horra, Sahbi Ben Fredj a publié aujourd’hui, dimanche 10 décembre 2017, un statut Facebook, dans lequel il est revenu sur les derniers développements de l’affaire de Chafik Jarraya, soulignant qu’il y a d’énormes pressions sur la justice pour enterrer ce dossier.
Se limitant au devoir de réserve, Sahbi Ben Fredj a révélé certains aspects de cette affaire affirmant qu’il y a « une partie » qui a tenté de s’opposer à l’arrestation de Chafik Jarraya en remettant en cause les procédures, à travers une grande campagne médiatique. « Sauf que la justice militaire a pu résister. Mais « cette partie » est passée à un plan B, en semant le doute dans la crédibilité de certains cadres sécuritaires et en harcelant le témoin principal qui est, lui-même, un sécuritaire. Ce dernier, a fait l’objet de poursuites judiciaires pour multiples raisons, pour, au final, être frappé d'une interdiction de voyage, sans qu’il n'ait été auditionné», indique –t-il. Et d’ajouter : « en même temps, les recours contre les décisions du juge d’instruction militaire se multiplient, pour libérer les arrêtés dans l’affaire ».
M. Ben Fredj affirme, par ailleurs, qu’à l’approche de la clôture de l’instruction, « la partie », dont il refuse de dire le nom, a décidé de sortir « l’artillerie lourde » en exerçant une grande pression sur la juge chargée de l’affaire à la cour d’Appel pour qu’elle délaisse volontairement le dossier.
D’autre part, il a indiqué qu’une nouvelle chambre des mises en accusation a été formée le 4 décembre à la cour d’Appel. Elle se chargera, exclusivement, d’examiner les affaires de la justice militaire. Sa première séance aura lieu le mardi prochain, explique-t-il. « Deux jours par la suite, les avocats des accusés intentent un procès en référé pour la libération de leurs clients et la remise de l’affaire devant la justice judiciaire. Heureusement, que le procureur général a refusé la demande de la juge, et que la décision de création de la nouvelle chambre de mise en accusations a été gelée ».
« Cette affaire ne nous rappelle pas le dossier Belaïd ? Les choses peuvent-elle arriver au point de créer une justice sur-mesure ? Que cache l’affaire Jarraya ? De quoi ont-ils peur ? Qui entrainera-t-il derrière lui ? », s’interroge le député.