L’ancien ministre et opposant au pouvoir en place, Mohamed Abbou a indiqué qu’on cherchait à diminuer le nombre des passages médiatiques des personnes hostiles au système. « Nous sommes encore dans une démocratie pourrie… Les chroniqueurs, imposés dans les plateaux, doivent être révoqués… Il est important de comprendre la relation entre l’argent et la presse », a-t-il dit.
Invité le 2 mars 2024 de Zouhaier Eljiss à « Politika » sur Jawhara Fm, Mohamed Abbou a indiqué qu’on avait ciblé des journalistes tels que Mohamed Boughalleb qui se trouve actuellement en prison. D’autres ont fait l’objet de harcèlement. Il conclut que ce climat politique n’était pas conforme à la tenue d’une élection présidentielle. L’ancien ministre a, également, estimé qu’on ne pouvait pas falsifier les élections et que celles tenues en Tunisie depuis 2011 étaient toutes justes et équitables.
« Nous n’avions pas d’opposition avant le 25-Juillet… Elle s’est unifiée par la suite… Le problème avec Ennahdha n’est pas d’ordre idéologique, mais en raison de la situation de chaos qui s’est emparée du pays… La classe politique, qui n’a jamais trouvé de solution, qui n’a pas essayé de trouver une solution ou qui a bloqué ceux tentant de trouver une solution, a évoqué le boycott des élections… La prochaine élection peut être synonyme de changement », a-t-il dit.
Mohamed Abbou a critiqué la politique des chaises vides que certains partis comptent adopter vis-à-vis de l’élection présidentielle. Il a laissé sous-entendre que les politiciens étaient à côté de la plaque, assurant que la révolution tunisienne n’était pas celle des partis politiques. D’après lui, il n’y a que deux solutions, soit attendre la chute de l’État, soit gagner à l’élection présidentielle. L’ancien ministre a ainsi affirmé que Kaïs Saïed avait échoué dans son projet politique et qu’il n’avait pas fait évoluer les choses. Il a insisté sur l’importance de la tenue des élections et a déclaré qu’il n’y avait pas lieu de parler d’un second 25-Juillet. Il a déploré l’attitude des candidats déclarant leur souhait de se comporter de la même façon que Kaïs Saïed après leur élection.
Mohamed Abbou a assuré qu’il ne comptait pas se présenter à la présidentielle. Il a indiqué ne pas faire partie des favoris. Il a cité le nom de l’ancien ministre Nizar Yaiche, mettant l’accent sur l’éthique et les compétences de ce dernier. Il a, d’un autre côté, considéré qu’on ne pouvait pas qualifier Mondher Zenaidi de ministre à succès. Il a affirmé qu’on ne pouvait pas procéder à des comparaisons entre la situation actuelle et celle de Ben Ali. « selon la même logique, on peut faire les louanges de la Troïka, ère durant laquelle il n’y avait pas de files d’attente pour le sucre et autres produits de base ».
Mohamed Abbou a, aussi, déclaré qu’il s’était porté volontaire pour représenter Kamel Letaïef en tant qu’avocat de la défense. Il a expliqué qu’il s’agissait d’une question de principes. Il a assuré que le dossier de complot ne comportait pas de preuve et que Kamel Letaïef était proche de certains cadres sécuritaires et avait des échanges continus avec eux. « Croire en un complot après avoir consulté la décision de clôture de l’enquête signifie qu’on est soit bête soit complice de ce qui se passe », a-t-il dit.
Mohamed Abbou a, également, affirmé que Abir Moussi, présidente du PDL et détenue depuis des mois n’avait pas à être en prison. Il a assuré que rien ne justifiait cela, critiquant la facilité avec laquelle Kaïs Saïed jetait les gens en prison. Il a enfin appelé ce dernier à ne plus s’ingérer dans les affaires sécuritaires et judiciaires.
S.G
Il ne faut jamais faire confiance aux caméléons parmi les êtres humains.
Allah yomhil wè lè yohmil.
Nous le savions, et c'est plus clair maintenant que tu le confirmes.
Mis à part ça, madame la marquise, tout va bien, tout va très bien.
Mais, il faut que je vous dise que .....
Encore un tartarin.
Et, il fut ministre.
Avec les chameliers, il devait paraître plus considérable.
Affaire du complot: Rejet des demandes de libération de 40 accusés
2024/05/02 17:40
La Chambre d'accusation auprès de la Cour d'appel de Tunis a décidé de traduire les 40 accusés dans l'affaire du complot présumé contre la sûreté de l'Etat devant la Chambre pénale spécialisée dans les affaires terroristes du Tribunal de première instance de Tunis.
Ainsi, toutes les demandes de remise en liberté de ces 40 accusés ont été rejetées.