Le comité de défense de la présidente du PDL (Parti destourien libre), Abir Moussi a rendu public un communiqué, mardi 21 mai 2024,  indiquant avoir adressé une correspondance officielle à l'instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Le PDL tient pour responsable l'Isie de la non publication du calendrier des élections, ainsi que pour son retard à mettre à disposition des candidats un modèle de collecte des parrainages.

Le comité de défense affirme qu’Abir Moussi, candidate à l'élection présidentielle, refuse les parrainages émanant des conseils législatifs dont la légitimité est contestée devant le tribunal administratif, et insiste pour tirer la légitimité de sa candidature des parrainages populaires directs. Ainsi, elle considère que le retard dans la mise en place du modèle de collecte des signatures constitue un moyen déguisé d'exclusion, étant donné le temps nécessaire pour rassembler les dix mille parrainages requis, répartis conformément à la loi électorale.

Le comité de défense assure avoir adressé une lettre au bâtonnier et au président de la section régionale des avocats de Tunis pour les alerter sur la gravité des menaces émanant d’une membre de l'Isie. La membre de l'Isie avait, en effet, annoncé sur la Wataniya que l'instance poursuivrait en justice, par le biais du ministère public, toute personne mettant en doute l'intégrité du processus électoral, toujours selon le communiqué du PDL. Le comité considère que ces menaces entravent le travail des avocats et appelle les instances professionnelles à intervenir pour mettre fin à l'atteinte au droit de la défense.

D’autre part, il dénonce la politique des deux poids deux mesures adoptée par le ministère public dans le traitement des plaintes déposées. En effet, ce dernier se précipite, selon le PDL, pour engager des poursuites lorsque l'Isie porte plainte contre Abir Moussi, même en l'absence de preuves, tout en traînant à statuer sur les plaintes déposées par Abir Moussi contre les membres de cette instance, malgré la gravité et la clarté des infractions à la loi.

S.H