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Le PDL portera plainte contre le ministre de l'Intérieur et le premier délégué du gouvernorat de Tunis
07/05/2024 | 14:52
2 min
Le PDL portera plainte contre le ministre de l'Intérieur et le premier délégué du gouvernorat de Tunis

 

Le Parti Destourien Libre (PDL) a annoncé qu’il portait plainte contre le ministère de l’Intérieur, Kamel Feki et le premier délégué chargé du gouvernorat de Tunis, Fares Mejri, en vertu de la loi de lutte contre la corruption pour abus de pouvoir dans le but de nuire aux droits des citoyens et d’entrave à la liberté d’un parti politique.

Dans un communiqué du 7 mai 2024, le PDL a indiqué que cette décision résultait de l’interdiction de la manifestation qu’il comptait tenir le 5 mai 2024 devant le siège de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Le parti a qualifié la chose de répression collective et de discrimination à l’égard de ses affiliés et de ses soutiens en raison de l’autorisation des manifestations tenues par d’autres entités politiques.

Le PDL a considéré que l’interdiction des manifestations contre l’Isie indique clairement que cette instance s’appuie sur les institutions de l’État afin de réprimer la volonté populaire s’opposant aux atteintes commises par celle-ci depuis la nomination de ses membres. La même source a accusé l’Isie d’avoir enfreint les normes internationales et les valeurs de neutralité et d’impartialité en exploitant la justice afin d’exclure la présidente du PDL, Abir Moussi de la course à la présidentielle.

Celle-ci est détenue depuis octobre 2023 suite à plusieurs plaintes, dont deux déposées par l’Isie sur fond du décret liberticide 54. Le PDL a estimé être ciblé de façon continue et arbitraire par les interdictions de manifester. D’après lui, l’interdiction de la manifestation du 5 mai 2024 et les poursuites à l’encontre de Abir Moussi reflètent la prise de position par l’Isie dans les rivalités politiques entre les différents candidats à la présidentielle prévue d’ici la fin de l’année 2024.

 

 

Pour rappel, Abir Moussi, candidate du PDL à la présidentielle prévue d’ici fin de l’année 2024, a été interpellée devant le bureau d’ordre du palais de Carthage à la date du 3 octobre 2023. Elle s’y était rendue afin de déposer une demande de recours administratif. Des policiers se sont rendus sur les lieux. Ils ont embarqué Abir Moussi et confisqué les téléphones des personnes présentes. Deux jours plus tard (jeudi 5 octobre 2023), un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de la présidente du PDL. Elle est accusée, dans le cadre de cette affaire, d’attentat contre la sûreté intérieure de l’État.

Le juge d'instruction du 10e bureau du Tribunal de première instance de Tunis a aussi émis le 1er février un nouveau mandat de dépôt contre la présidente du PDL. Ce mandat de dépôt a été émis suite à une plainte déposée par l’Isie en vertu du décret-loi 54. Le 21 février 2024, le juge d’instruction a émis un nouveau mandat contre elle, à la suite d’une plainte déposée par l’Isie conformément aux dispositions de l’article 24 du décret 54.

 

S.G

07/05/2024 | 14:52
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