Hatem Ben Salem, nouveau directeur général de l’Institut Tunisien des Etudes stratégiques, a été invité mardi 14 juillet 2015 au micro de Mosaïque Fm.
Il a commenté la situation actuelle en Libye, en expliquant que le pays est devenu le repaire de nombreux groupes terroristes, « qu’on le veuille ou non ».Selon lui, on ne peut dénombrer le nombre de « gouvernements présents en Libye et se disputant le pouvoir, en plus de celui de Tripoli et Tobrouk », et c’est ce qui cause l’instabilité politique du pays. Le problème est que la situation de la Tunisie dépend de la situation de la Libye. Ainsi, d’après lui, la Tunisie ne sera « prospère que lorsque la Libye le sera ».
Il a également tenu à souligner que le « pauvre peuple libyen » n’a aucune responsabilité quant à la situation actuelle de son pays. L’entière responsabilité est à faire porter aux nombreuses milices présentes sur le territoire libyen, et notamment Daech ainsi qu’à ceux qui ont permis son arrivée.
Commentant la critique d’un responsable libyen concernant la construction d’un mur à la frontière libyenne, il a expliqué qu’une telle décision peut être discutée et débattue sur le plan diplomatique. Mais pour cela, il faudrait qu’il y ait en face un seul parti avec qui le faire. Le problème, comme expliqué plutôt, est qu’en Libye il existe plusieurs groupes qui se disputent encore le pouvoir, et donc personne avec qui discuter. Ensuite, la Tunisie construit ce mur sur son territoire, donc personne ne peut, d’après lui, l’en empêcher ou l’interdire de le faire, rappelant et insistant sur le fait que personne ne peut et ne pourra un jour dicter à la Tunisie ce qu’elle doit faire pour protéger ses frontières.
Pour ce qui est de la réaction du groupe Fajr Libya, il s’est dit dérangé par le fait que certaines personnes qui ne représentent officiellement aucun groupe, aucune idéologie, et qui se permettent de menacer et de critiquer, voient ensuite leurs propos pris en considération par les médias qui les mettent en valeur. Selon Hatem Ben Salem, ces personnes peuvent parler autant qu’elles veulent, elles ne pourront jamais rien changer. En effet, toujours d’après lui, la Tunisie a toujours eu une politique avec ses pays voisins, amis et partenaires basée sur le respect.
Hatem Ben Salem se dit être pour une intervention étrangère en Libye. D’après lui, il est impossible que le problème de la Libye soit résolu par « nos frères libyens ». Et si on demande aujourd’hui à ce peuple ce qu’ils veulent, ils diront vouloir eux aussi une intervention internationale.
D’après lui, c’est la communauté internationale qui est responsable de l’actuelle crise libyenne. Il ne comprend donc pas pourquoi c’est la Tunisie qui doit payer pour réparer les pots cassés, alors qu’elle pourrait par exemple investir l’enveloppe prévue pour la construction du mur dans l’éducation.
Il a tenu à conclure son intervention sur la question libyenne en transmettant un message de soutien au peuple libyen, dont 50% se sont enfuis de leur pays.
C.Z.B.
Commentaires (32)
Commenter(surtout pas )
intervenir mieux que détruire..
de quoi se mêle t-il ?
les affaires étrangères et les interventions étrangères sont-elles aussi du ressort du Directeur de l'INES.
'INES devrait se concentrer sur sa mission qui comme son nom l'indique concerne la nation Tunisie, même si nous subissons les effets régionaux et mondiaux.
tôt ou tard, l'intervention aura lieu
Un patriote qui défend la dignité de la Tunisie
La diplomatie de complaisance avec les voyous nous a conduit à des épisodes d'humiliation.
Ceux qui menacent notre pays ne comprennent que le langage de la fermeté.
Il faut montrer à ces mercenaires que la Tunisie ne se limite pas aux cliniques, aux hôtels et autre services à bas prix.
Notre honneur national n'est pas à vendre.