Nous avions annoncé il y a quelques semaines, sur la base de déclarations officielles, que le Qatar avait accordé à la Tunisie un prêt de 500 millions de dollars à un taux de 2,5%. Un taux que nous avions alors jugé classique, voire relativement élevé, ce qui a fait déclencher une vague de critiques de la part de certains de nos lecteurs, et de personnalités proches du pouvoir.
Aux dernières nouvelles, et selon une déclaration de Houcine Dimassi, ministre des Finances, au quotidien Le Maghreb, le prêt du Qatar avait été accordé à un taux de 3% et non 2,5% comme annoncé précédemment par quelques ministres. Khelil Zaouia, ministre des Affaires sociales, avait notamment affirmé sur un plateau de télévision que c’était un taux avantageux et que le «journal électronique» qui avait mis en doute le caractère préférentiel de ce taux «n’y comprenait rien».
Mais voilà que le ministre des Finances lui-même déclare que le prêt en question est un prêt ordinaire et qu’il n’a rien de préférentiel. M. Dimassi avoue dans la foulée que « l’on s’attendait à des aides, sous formes de don, de la part des pays du Golfe, mais il n’en est rien!».
Il déclare également que la BAD a accordé un prêt au même taux que celui du Qatar approximativement, en plus d’un prêt de la Banque mondiale et un prêt qui sera souscrit auprès du marché financier avec la garantie du gouvernement américain et la Banque mondiale.
Nous aborderons avec plus de détails ce sujet d’actualité, dans une série d’articles sur la Loi de finances complémentaire, le Budget de l’Etat et la stratégie mise en place par Houcine Dimassi, le premier des ministres du gouvernement à préparer et dévoiler son programme.