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Le SNJT accuse le ministère de l’Intérieur de viser les journalistes
08/05/2024 | 15:57
2 min
Le SNJT accuse le ministère de l’Intérieur de viser les journalistes

 

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a accusé le ministère de l’Intérieur d’être impliqué dans des attaques méthodiques contre les journalistes.

Dans un communiqué publié mercredi 8 mai 2024 et signé par son président Zied Dabbar, le Syndicat a indiqué que depuis deux semaines, les agents des forces de l’ordre n’ont pas cessé d’entraver le travail des médias sur la voie publique, réclamant des autorisations alors que ce n’a jamais été nécessaire.

La dernière en date est celle du photographe de la Tap, Malek Mahwechi, qui a été empêché par des agents en tenue officielle de couvrir, le matin même, un incendie dans la région de Sidi Abdesslem. Il a été accompagné au poste de police d’Al Omrane, dans une voiture sécuritaire, alors qu’il a présenté sa carte de presse et expliqué que la couverture d’événement sur la voie publique ne nécessité pas d’autorisation préalable.

Le membre du bureau exécutif du syndicat Yassine Gaidi s’est rendu sur place pour exprimer la position du SNJT, affirmant que cela est une entrave à la liberté du travail journalistique et une entrave illégale. Malek Mahwechi a été relâché après cela.

En outre, le même document a indiqué qu’une équipe de "New Media", composée de la journaliste Nahla Habchi et d’une photographe, a été empêchée de réaliser un micro-trottoir à Bab Bhar à deux reprises. On lui avait demandé de changer d'endroit. Bien que le syndicat ait contacté le ministère de l'Intérieur à deux reprises, le problème n'a toujours pas été résolu.

 

Le SNJT précise également que les deux dernières semaines ont été ponctuées par des atteintes visant les journalistes qui travaillaient sur la couverture de la crise des migrants irréguliers à El Amra (gouvernorat de Sfax) : ils ont fait l'objet de mesures d’interdication et de détention par des agents de la Garde nationale, ils ont été aussi harcelés et intimidé dans le but de limiter leur liberté de travail afin de ne pas dévoiler la situation humanitaire dans la région.

 

Au vu de ces pratiques commises à l'encontre des journalistes pour limiter la liberté du travail journalistique et les demandes persistantes d'autorisations par les forces de l’ordre, et qui sont non prévues par la loi, le SNJT estime que sa collaboration avec le ministère de l'Intérieur en matière la sécurité des journalistes, entamée depuis octobre 2017, a perdu sa substance, suite au manque d'efficacité et aux attaques répétées. Il a considéré que la politique de restrictions est devenue méthodique.

Le syndicat rappelle au ministère de l'Intérieur que la loi constitue la base de tout partenariat qu'il entretient avec lui, et lui rappelle ses obligations dans la protection des journalistes et son engagement à ne pas leur opposer d'obstacles illégaux dans l'exercice de leur travail.

 

I.N.

08/05/2024 | 15:57
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