Qui a tort ,qui a raison?
Peut on vraiment stopper ces transactions?
Question d'un bleu en la matière....
Crypto-monnaie, Blockchain, Crypto-economy, autant de concepts abstraits pour certains mais qui ne devraient plus le rester longtemps. Le phénomène est, en effet, en train de déferler sur toutes les économies du monde. Pour Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, nous sommes actuellement au cœur d’une révolution technologique qu’aucune autorité ne pourra stopper. De quoi s’agit-il ? Et Comment la Tunisie est-elle en train de suivre le mouvement ?
La crypto-monnaie, dite aussi monnaie cryptographique, est une monnaie électronique utilisable sur les réseaux informatiques de pair à pair et complètement décentralisée, qui permet de régler des transactions et d’effectuer des paiements en ligne. Pour le commun des mortels, il s’agit d’argent intangible, qu’on ne voit pas et qu’on ne peut pas toucher. « Un actif et non une monnaie », diront les professionnels.
La première monnaie du genre a été créée en 2008, par un certain Satoshi Nakamoto, il s’agit du Bitcoin. A l’époque, une unité de cette crypto-devise valait un millième de dollar environ. Aujourd’hui, elle est échangée à 5.247 dollars l’unité. Ne cherchez pas, il n’y a pas d’arnaque ! Sauf pour le nom de l’inventeur de cette devise qui avait à l’époque utilisé un pseudonyme. À ce jour, personne ne connait encore son vrai nom !
Au moment de sa création, la popularité de cette monnaie était insignifiante et elle ne faisait à l’époque, qu’office de devise. Aujourd’hui, et dans beaucoup de pays dans le monde, il est possible de payer une bière, réserver une chambre d'hôtel, verser des salaires, commander une pizza, régler une facture ou payer une course de taxi en Bitcoin. Des cartes de crédits dédiées aux Bitcoins ont aussi fait leur apparition.
Conçues comme une alternative aux monnaies émises par des banques centrales et aux marchés traditionnels, cette monnaie ne peut être falsifiée ni dupliquée et étant donné la croissance exponentielle de sa valeur, elle intéresse aujourd’hui Etats et entreprises. Elle a aussi beaucoup inspiré les programmeurs qui en ont créé d’autres. Leur nombre s’élève à l’heure où cet article est rédigé à plus de 1.100.
Lorsqu’un paiement est effectué par le biais d’une crypto-devise, la transaction est vérifiée par les différents nœuds du réseau et enregistrée dans un registre public infalsifiable, appelé Blockchain. Une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle mais grâce au consensus des différents nœuds du réseau. De quoi faire trembler toutes les banques centrales du monde !
En 2017, la monnaie de Satoshi Nakamoto, a atteint une capitalisation supérieure à 102 milliards de dollars. Une quantité astronomique d’argent crypté sujet d’inquiétude des services de sécurité des quatre coins du monde qui y voient un vecteur pour la cybercriminalité.
En Tunisie, beaucoup de jeunes développeurs et autres mordus d’informatique utilisent le Bitcoin, by-passant de facto la BCT (Banque Centrale Tunisienne) qui n’a comme les autres banques centrales absolument aucun moyen pour contrer le phénomène. Pleinement conscient de cette réalité et de ses enjeux, l’IACE (Institut Arabe des Chefs d’Entreprises) a organisé, lors de cette semaine de l’entreprenariat qui a débuté le 12 novembre 2017, un forum, pendant lesquels de nombreux experts tel que le gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, ou encore Moez Chakchouk, PDG de la Poste tunisienne, se sont exprimés sur le sujet.
« Nous sommes au cœur d’une nouvelle révolution technologique. Le Blockchain est une technologie disruptive qui n’est pas une continuation de celles qui l’ont précédée et donc on entre dans l'ère d’une économie globale 3.0, avec un digital qui a évolué dans des proportions importantes et qui non seulement est évolué mais aussi crypté ! A la banque nous sommes concernés par ce sujet puisque nous sommes responsables de la monnaie et des payements. C’est pour ça que j’ai lancé à la Banque Centrale un programme réformes qui touchera le payement, nous étudions aussi quelle place pourrait avoir le Blockchain dans le système tunisien » avait déclaré M. Ayari lors de son intervention. Il a en outre assuré que cette nouvelle technologie va s’imposer malgré les réticences des autorités. « C’est l’avenir ! » A-t-il martelé.
Le gouverneur de la Banque centrale a également révélé qu’« en France, on pense que la Tunisie pourrait servir de laboratoire pour le lancement du Blockchain. Le pays pourrait être le premier pays dans le monde à expérimenter cette technologie à grande échelle, et pour ce faire ils nous proposent de travailler avec Paris Europlace pour ce test. Une expérience que nous pourrions exporter plus tard. Nous avons donc décidé de mettre cela parmi les objectifs de la BCT et si cela se fait, nous jouerons dans une autre ligue. Nous devons avoir le culot de le faire ».
Le PDG de la Poste Tunisienne, a quant à lui, expliqué dans son intervention, que l’institution qu’il dirige est pionnière dans le domaine et rappelé l’expérience du E-Dinars, lancée en l’an 2000. « La poste italienne a ensuite copié le modèle tunisien ! » a-t-il révélé. M. Chakchouk a ensuite, plaidé la cause des PME tunisiennes en demandant de les laisser opérer avec des Bitcoins. « Nous devons arriver à créer notre propre crypto-monnaie. La cybercriminalité ne peut être un argument pour ne pas utiliser cette devise ! ». Le PDG de la Poste a finalement annoncé que la Poste tunisienne a d’ores et déjà crée une Blockchain « privée » qu’elle utilise avec d’autres institutions.
Si la Tunisie arrive un jour à créer sa propre crypto-monnaie, le problème de change qui bloque les entreprises de E-Commerce dans leur internationalisation disparaitra instantanément, car avec la Blockchain, c’est réellement une révolution qui en train d’arriver, car « l’ampoule n’est pas l’évolution de la bougie ! ».
Crypto-monnaie, Blockchain, Crypto-economy, autant de concepts abstraits pour certains mais qui ne devraient plus le rester longtemps. Le phénomène est, en effet, en train de déferler sur toutes les économies du monde. Pour Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, nous sommes actuellement au cœur d’une révolution technologique qu’aucune autorité ne pourra stopper. De quoi s’agit-il ? Et Comment la Tunisie est-elle en train de suivre le mouvement ?
La crypto-monnaie, dite aussi monnaie cryptographique, est une monnaie électronique utilisable sur les réseaux informatiques de pair à pair et complètement décentralisée, qui permet de régler des transactions et d’effectuer des paiements en ligne. Pour le commun des mortels, il s’agit d’argent intangible, qu’on ne voit pas et qu’on ne peut pas toucher. « Un actif et non une monnaie », diront les professionnels.
La première monnaie du genre a été créée en 2008, par un certain Satoshi Nakamoto, il s’agit du Bitcoin. A l’époque, une unité de cette crypto-devise valait un millième de dollar environ. Aujourd’hui, elle est échangée à 5.247 dollars l’unité. Ne cherchez pas, il n’y a pas d’arnaque ! Sauf pour le nom de l’inventeur de cette devise qui avait à l’époque utilisé un pseudonyme. À ce jour, personne ne connait encore son vrai nom !
Au moment de sa création, la popularité de cette monnaie était insignifiante et elle ne faisait à l’époque, qu’office de devise. Aujourd’hui, et dans beaucoup de pays dans le monde, il est possible de payer une bière, réserver une chambre d'hôtel, verser des salaires, commander une pizza, régler une facture ou payer une course de taxi en Bitcoin. Des cartes de crédits dédiées aux Bitcoins ont aussi fait leur apparition.
Conçues comme une alternative aux monnaies émises par des banques centrales et aux marchés traditionnels, cette monnaie ne peut être falsifiée ni dupliquée et étant donné la croissance exponentielle de sa valeur, elle intéresse aujourd’hui Etats et entreprises. Elle a aussi beaucoup inspiré les programmeurs qui en ont créé d’autres. Leur nombre s’élève à l’heure où cet article est rédigé à plus de 1.100.
Lorsqu’un paiement est effectué par le biais d’une crypto-devise, la transaction est vérifiée par les différents nœuds du réseau et enregistrée dans un registre public infalsifiable, appelé Blockchain. Une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle mais grâce au consensus des différents nœuds du réseau. De quoi faire trembler toutes les banques centrales du monde !
En 2017, la monnaie de Satoshi Nakamoto, a atteint une capitalisation supérieure à 102 milliards de dollars. Une quantité astronomique d’argent crypté sujet d’inquiétude des services de sécurité des quatre coins du monde qui y voient un vecteur pour la cybercriminalité.
En Tunisie, beaucoup de jeunes développeurs et autres mordus d’informatique utilisent le Bitcoin, by-passant de facto la BCT (Banque Centrale Tunisienne) qui n’a comme les autres banques centrales absolument aucun moyen pour contrer le phénomène. Pleinement conscient de cette réalité et de ses enjeux, l’IACE (Institut Arabe des Chefs d’Entreprises) a organisé, lors de cette semaine de l’entreprenariat qui a débuté le 12 novembre 2017, un forum, pendant lesquels de nombreux experts tel que le gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, ou encore Moez Chakchouk, PDG de la Poste tunisienne, se sont exprimés sur le sujet.
« Nous sommes au cœur d’une nouvelle révolution technologique. Le Blockchain est une technologie disruptive qui n’est pas une continuation de celles qui l’ont précédée et donc on entre dans l'ère d’une économie globale 3.0, avec un digital qui a évolué dans des proportions importantes et qui non seulement est évolué mais aussi crypté ! A la banque nous sommes concernés par ce sujet puisque nous sommes responsables de la monnaie et des payements. C’est pour ça que j’ai lancé à la Banque Centrale un programme réformes qui touchera le payement, nous étudions aussi quelle place pourrait avoir le Blockchain dans le système tunisien » avait déclaré M. Ayari lors de son intervention. Il a en outre assuré que cette nouvelle technologie va s’imposer malgré les réticences des autorités. « C’est l’avenir ! » A-t-il martelé.
Le gouverneur de la Banque centrale a également révélé qu’« en France, on pense que la Tunisie pourrait servir de laboratoire pour le lancement du Blockchain. Le pays pourrait être le premier pays dans le monde à expérimenter cette technologie à grande échelle, et pour ce faire ils nous proposent de travailler avec Paris Europlace pour ce test. Une expérience que nous pourrions exporter plus tard. Nous avons donc décidé de mettre cela parmi les objectifs de la BCT et si cela se fait, nous jouerons dans une autre ligue. Nous devons avoir le culot de le faire ».
Le PDG de la Poste Tunisienne, a quant à lui, expliqué dans son intervention, que l’institution qu’il dirige est pionnière dans le domaine et rappelé l’expérience du E-Dinars, lancée en l’an 2000. « La poste italienne a ensuite copié le modèle tunisien ! » a-t-il révélé. M. Chakchouk a ensuite, plaidé la cause des PME tunisiennes en demandant de les laisser opérer avec des Bitcoins. « Nous devons arriver à créer notre propre crypto-monnaie. La cybercriminalité ne peut être un argument pour ne pas utiliser cette devise ! ». Le PDG de la Poste a finalement annoncé que la Poste tunisienne a d’ores et déjà crée une Blockchain « privée » qu’elle utilise avec d’autres institutions.
Si la Tunisie arrive un jour à créer sa propre crypto-monnaie, le problème de change qui bloque les entreprises de E-Commerce dans leur internationalisation disparaitra instantanément, car avec la Blockchain, c’est réellement une révolution qui en train d’arriver, car « l’ampoule n’est pas l’évolution de la bougie ! ».