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Chkoundali : la Tunisie suit une politique économique hostile au détriment des matières premières
17/05/2024 | 09:24
4 min
Chkoundali : la Tunisie suit une politique économique hostile au détriment des matières premières

 

Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, est intervenu, vendredi 17 mai 2024, dans la matinale de Express FM pour commenter les chiffres publiés par l'Institut national de la statistique (INS) sur le déficit commercial et la croissance économique.

Il a déclaré que ce qui est inquiétant dans les chiffres publiés par l'Institut ce sont les chiffres du déficit énergétique, qui a atteint 4 milliards de dinars, ainsi que la baisse des exportations de phosphate de 3,26 %.

 

Au micro de Manel Gharbi, il a critiqué la politique économique suivie par la Tunisie, qui repose sur le remboursement de la dette au détriment de l'économie réelle, soulignant que poursuivre cette approche entraînerait des conséquences désastreuses, comme le révèlent les chiffres de la croissance et du chômage : « Les chiffres de la croissance et du chômage par rapport au premier trimestre de 2023 et à 2022 sont les plus faibles cette année. » Il a ajouté dans le même contexte que : « la croissance économique est en déclin sensible, enregistrant 4,6 % en 2021, 2,8 % en 2022, puis 0,4 % en 2023. La croissance économique est susceptible de baisser davantage si nous continuons la même politique économique ».

 

 

Il a appelé à une révision de la politique économique afin que l'État trouve un équilibre entre le remboursement de la dette extérieure et la stimulation de la croissance économique : « Cela signifie qu'il faut éviter l'austérité et la politique de privation de matières premières ». Il a souligné que le gouvernement persistait dans la même approche dans la gestion de la politique étrangère et considérait ce qui s'est passé en 2023 comme une réussite, alors que l'austérité touchait le secteur privé et entraînait une pénurie de matières premières, ce qui a conduit à une forte baisse de la croissance économique. Il a ajouté dans le même contexte : « Notre économie est tributaire de la production de richesses, nous avons besoin d'importer des matières premières ». Il a noté le recul des secteurs productifs, à l'exception de l'agriculture et du tourisme, ce qui entraînera une poursuite de la baisse de la croissance : « L'agriculture a enregistré une croissance modeste et le secteur du tourisme n'a pas retrouvé sa vitalité et n'a pas réalisé ce qu'il avait réalisé l'année précédente, alors que l'État comptait l'année dernière sur les revenus du tourisme ». Il a déclaré que le recul du déficit économique était dû à une baisse de 110 % des exportations d'huile d'olive et à un excédent avec la Libye et le Maroc, ce qui nécessite un changement dans la politique étrangère et « une intensification des échanges commerciaux avec ces deux pays ».

Il a mis en garde contre le fait que le recul n'était pas dû à une amélioration des exportations car elles avaient diminué par rapport à l'année précédente : « Il convient de noter que le recul de 6,2 milliards de dinars à 4,8 milliards de dinars n'était pas dû à une amélioration des exportations, les exportations ayant diminué par rapport à l'année précédente. La raison en est la baisse des importations et non l'amélioration des exportations. » Il a expliqué dans sa déclaration : « Les importations ont baissé de -1,8 % contre 7 % l'année dernière. » Il a ajouté : « quand il s’agit des importations le problème n’est pas dans les produits de consommation de base mais si cela affecte les matières premières, ce qui entraîne une baisse de la croissance économique » selon ses dires.

Pour rappel, d'après les chiffres de l'Institut national de la statistique (INS), le déficit de la balance commerciale s’est allégé de 23,50% les quatre premiers mois de 2024. Il s’est établi à -4.772 millions de dinars (MD) jusqu’à fin avril 2024 contre -6.238,2 MD une année auparavant, avec un taux de couverture en hausse de 5,2 points passant de 76,5% à 81,7%.

Selon les chiffres communiqués, les exportations ont augmenté de 4,8% (contre +7% en avril 2023) alors que les importations ont baissé de 1,8% (contre une hausse de +3,7% en avril 2023).

Ainsi, les importations mais aussi les exportations ont été bridées par la politique de l’État en se référant à ces chiffres en particulier à cause des restrictions à l’importation et l’instauration d’un contrôle au préalable : des restrictions qui n’ont pas touché que les produits de consommation car plusieurs produits sont manquants sur le marché tunisien, mais aussi les outils de production en matières premières et en produits semi-finis. Ceci explique le fait que la balance commerciale se porte de mieux en mieux.

 

R.A.

17/05/2024 | 09:24
4 min
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Commentaires
le financier
comme d hab cet economiste n est pas bon
a posté le 17-05-2024 à 10:02
voila ce qu il dit : Il a ajouté : « quand il s'agit des importations le problème n'est pas dans les produits de consommation de base mais si cela affecte les matières premières, ce qui entraîne une baisse de la croissance économique » selon ses dires.

Notez bien que cet economiste mediocre utilise le terme " mais si cela affecte..."

Un economiste rigoureux et competent aurait fait ses recherches pour confirmer ou pas son hypothese .

De plus il ment puisqu il dit cela : " les importations mais aussi les exportations ont été bridées par la politique de l'?tat en se référant à ces chiffres en particulier à cause des restrictions à l'importation et l'instauration d'un contrôle au préalable "

comment peut il affirmer que les exportations ont ete bride alors que dans le paragraphe precedent il dit " mais si cela affecte les matieres premieres ..."

arretez de lui donner la parole , il represente la mediocrit2 du pays . Je n aime pas la politique economique du president mais cela fait parti d une de ces rare reussite a savoir a calmer la cygale qui souhaite importer des futilit2s alors que les devises manquent
1/3i
Commentaire d'un ignorant..
a posté le à 12:54
Les produits que vous dites futiles sont tes bons pour les caisses le l'état.. taxe d'importation...
TVA...
Si vous arrêtez, ils arriveront en contrebande.. devises dérobées, Aero rentrées d'impôts. Tout à perdre..

Et ce qui est futile pour vous, est important pour d'autres..

Bboeut aussi revenir au transport par les ânes..
Vous serez très occupé..
Riri
Hahaha
a posté le à 12:23
Pour exporter il fait produire. Pour produire il faut importer des matières premières.

Vous insultez bcp pour quelqu'un qui a du mal à lire une explication pourtant simple
.