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Success Story – Yahya Bouhlel : J'aime créer des solutions innovantes qui changent la vie !
18/06/2017 | 15:59
8 min
Success Story – Yahya Bouhlel : J'aime créer des solutions innovantes qui changent la vie !

 

Il est l’entrepreneur le plus jeune du Cogite Coworking Space et le PDG de la startup tunisienne Go My Code classée parmi les 100 startups d’avenir du Maghreb et d’Afrique du nord (MENA) depuis sa fondation en 2016. Du haut de ses 20 ans, Yahya Bouhlel, a un avenir plus que prometteur. Résistant au conformisme et passionné, le jeune autodidacte est guidé par l’entreprenariat social et la liberté. Une vision du monde qu’il nous a exposé lors d’un entretien aux Berges du Lac, à Tunis.

 

L’enfance de Yahya Bouhlel

C’est à Sousse et plus particulièrement à Msaken, dont il est originaire, que Yahya Bouhlel effectuera ses études de primaire mais aussi celles du secondaire, au lycée technique. Une enfance paisible auprès de sa mère, écrivaine et son père, ingénieur en mécanique. Sa sœur est médecin et son frère, dont il est très proche, est gérant d’une entreprise française à Tunis. Très attiré par les jeux et les nouvelles technologies, le benjamin de la famille Bouhlel, créera son propre jeu vidéo à l’âge de 15 ans et l’appellera YayaGames. Il raconte ainsi : « Quand j’étais enfant et que mon père rentrait du travail, j’accaparais tout de suite son ordinateur. Je jouais à des jeux vidéo avec de l’argent virtuel, les bitcoins. Quand je n’avais plus de bitcoins à disposition je cherchais des solutions pour continuer à jouer. C’est là que j’ai découvert les codages ». Une aventure numérique qui permettra à Yahya Bouhlel d’exceller dans le décodage des programmations informatiques et à propos de laquelle il déclare : « Je n’ai pas de don, je suis juste passionné par le deep web ou web invisible. Ce monde m’attire comme un aimant ».


Le désir d’expérimentation du numérique

En autodidacte, Yahya Bouhlel commence à faire des exercices personnels en programmant des codages afin de développer des produits comme des jeux vidéo, des applications, des logiciels ou encore des sites web et interfaces. Des suites de chiffres qui l’ont mené à élaborer sa première programmation sous forme de virus. « Le monde du hacking a été le point de commencement de mon aventure » a indiqué le jeune Yahya ajoutant qu’il a fait ponctuellement partie de la branche tunisienne d’Anonymous, les Fellaga Hackers. Yahya Bouhlel a alors 16 ans, lorsque son frère lui envoie un article de la revue Harvard Business sur une startup américaine qui recherche des jeunes stagiaires d’été de 14 à 16 ans pour créer des jeux en Californie, à la Silicon Valley.

Il saisit l’occasion et réussit à décrocher le stage de 3 mois par entretien Vidéo Skype. « C’était mon premier déplacement aux Etats-Unis, j’ai d’ailleurs passé mon 16ème anniversaire dans l’avion. Arrivé sur place, j’ai habité dans un hackerhouse, (maison de codeurs et hackers) à Palo Alto. Nous habitions à 100 mètres de la maison de Marck Zuckerberg » a raconté le jeune Yahya ajoutant : «  sur place, j’ai compris que ce serait dur pour moi ». En effet, à peine débarqué de Tunisie, Yahya Bouhlel est confronté de plein fouet à un nouvel écosystème ultra dynamique et reçoit « un choc ». Pour rattraper son retard et prendre le train en marche, il décide de ne dormir que 4 heures par jour durant son stage. A la Silicon Valley, le jeune aventurier découvre aussi les Hackatons, des marathons durant lesquels des groupes de hackers et développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique chronométrée. A partir de là, Yahya Bouhlel les enchaînera et en gagnera plus d’un, se faisant connaitre au passage. En parallèle, il développe le jeu Mandown, qu’il a revendu à la plateforme de téléchargement Appstore.   

Les 3 mois de stages bouclés, Yahya Bouhlel revient en Tunisie en pleine rentrée scolaire. Il n’a qu’une idée en tête : repartir à la Silicon Valley. Avant cela, il prévoit de rehausser son niveau. Boosté par son aventure américaine, il s’organise et établit un programme d’étude de 25 cours à télécharger pour s’améliorer. « J’ai suivi mon plan. Il est vrai que j’ai un peu abandonné mes études scolaires mais j’étais assez sérieux et j’ai obtenu 14 de moyenne ». Eté 2014, le jeune Yaya Bouhlel  repart vers son eldorado pour un stage plus avancé de 3 mois entre San Francisco et Palo Alto. Sur place, il s’entoure d’un réseau d’informaticiens plus vaste et développe des applications mobiles telles que l’application Renter Place, un espace de location de vêtements pour un jour. L’idée lui est venue en côtoyant les filles aux cotés desquelles il a compris que « les vêtements ont leur importance et qu’il faut diversifier son style. Donc louer un vêtement luxueux pour un jour m’a paru être une bonne affaire ». Dans sa lancée créative, Yahya Bouhlel développe l’application MoneyTime destinée à gérer l’e-réputation d’une entreprise. Il commence également à suivre des cours de Business en ligne puis intègre le plus grand incubateur de startups intitulé How to Start a startup by Y Combinator’s .Yahya Bouhlel commence à adopter la vision d’un entrepreneur et apprend comment fonctionne une startup.

En juin 2016, Yahya Bouhlel décroche son baccalauréat en Mathématiques au lycée technique de Msaken, à Sousse.  Il explique que le passage de cet examen l’a obligé à faire des sacrifices puisqu’il a dû « prendre ses distances avec la programmation informatique pour se concentrer sur ses examens ». Après l’obtention de ce diplôme, Yahya Bouhlel, s’installe à Tunis et décide de ne pas s’inscrire dans une université. Pour lui, les orientations universitaires hasardeuses d’après bac ruinent l’avenir de certains jeunes, ce qui n’était pas du goût de ses parents. Grâce au soutien de son grand frère, il réussit quand même à les convaincre et commence à devenir très actif dans le cercle des programmateurs informatiques. Il participe à l’évènement Droidcon Tunisie, un concours annuel qui réunit des spécialistes du développement d’applications mobiles à Hammamet, et fait des présentations sur ce qu’il a appris aux Etats-Unis. « J’ai dû parler devant 500 personnes et j’étais impressionné par le nombre de jeunes tunisiens qui venaient me voir pour me faire part de leurs envies de créer des jeux » a-t-il mentionné.

 

L’école Go My Code : La fierté de transmettre et les rapports sociaux selon Yahya Bouhlel

« En Tunisie, la volonté est là » a expliqué Yahya. Cependant, selon lui, la grande lacune actuelle est « l’absence d’écosystème numérique favorable ». Il a ajouté qu’en voyant les jeunes durant sa présentation au Droidcon Tunisie, il s’est rappelé de la période où il avait 15 ans et ne trouvait pas d’espace pour apprendre la programmation. Pour remédier à ce phénomène, il décide de concrétiser son idée en juin 2016 en fondant, avec son frère, l’école Go My Code. Yahya Bouhlel est alors titulaire de nombreux prix obtenus dans des compétitions tels que le 1er prix au Diamond Challenge Tunisia, l'Honorable Mention au Youth Entrepreneurship Summit WC, son classement en première place au Pebble Sponsor Price AngelHacks à la Silicon Valley et son élection au rang de Best iOs game YC hacks. En mai 2017, Yahya Bouhlel a également remporté la somme de 100.000 dinars en décrochant le 1er prix au concours d’entreprenariat Bloom Masters, catégorie entreprise sociale, organisé par la Fondation Biat. « C’était très dur car en 3 minutes, nous devions réussir à convaincre un jury international de la viabilité de notre idée en faisant un speech et ça a marché ! » a-t-il déclaré avec optimisme.

Doté d’une empathie vis-à-vis des jeunes geeks et de la jeunesse tunisienne de façon plus générale, il décide de réfléchir à la location d’un lieu pour les rassembler. A Tunis, il commence ses recherches pour louer une villa qu’il pourra transformer en Hackerhouse sur l’exemple de ce qu’il avait vu à la Sillicon Valley. « J’ai appelé de multiples agences pendant plusieurs mois mais je ne trouvais pas le lieu adéquat ». C’est lors d’une réunion au Cogite Coworking Space, villa située au Lac de Tunis aménagée en espace de travail où des écrivains, des entrepreneurs, des freelanceurs et des porteurs de projets se réunissent et échangent des idées, que Yahya Bouhlel comprend que le lieu pourrait être propice à la fondation de sa startup.

Go My Code : L’école du 21ème siècle prend dès lors place au sein du Cogite. Les cours qui y sont dispensés sont payants et s’adressent à près de 200 personnes de 8 à 35 ans. La gente féminine jouit d’un traitement de faveur conséquent puisqu’elle est dispensée de payer les frais de scolarité dans « l’objectif de féminiser le secteur des technologies ». C’est dans cette lignée que 3 jeunes élèves ont remporté le challenge international, Technovation 2017 d'Orange Tunisie, en présentant l’application Wesave de don du sang qu’elles avaient créé à l’école Go My Code. Pour ce qui est de l’enseignement prodigué, des universitaires français, américains mais aussi Yahya Bouhlel enseignent des cours de programmation informatique. L’école a une pédagogie réformiste, pour Yahya Bouhlel : « l’enseignement traditionnel dispensé par un professeur au tableau et des étudiants assis sur leur chaise est proscrit à Go My Code. Nous avons mis en place une Académie Go My Code avec pour support une plateforme en ligne auquel on accès les étudiants ». Ainsi les cours, programmes et vidéos sont mis à la disposition des élèves qui, en cas de difficultés, peuvent faire appel à des instructeurs. Cela donne des classes de 60 personnes qui évoluent chacune à leur rythme et permettent de faire émerger des petits génies.

 

« J’aurais pu rester aux Etats-Unis mais je veux changer les choses en Tunisie en créant des solutions innovantes qui peuvent changer la vie des gens » a ajouté le jeune prodige.

18/06/2017 | 15:59
8 min
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Commentaires (12)

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abir
| 01-01-2019 00:06
je te souhaite bonne chance et plein succès dans tes futures initiatives

kameleon78
| 21-06-2017 23:26
Bravo, j'encourage ce jeune mais je pense qu'il pourrait se développer en allant aux USA puis revenir en Tunisie en apportant ses compétences, cela nous change de celui qui se croyait un nouveau Macron parce qu'il savait écrire quelques lignes de code informatique.

Ghazi GALAI
| 19-06-2017 11:50
Fier de toi voisin.
Que de la réussite inchallah.

Dr. Jamel Tazarki
| 19-06-2017 10:06
certes, il faut réformer l'enseignement primaire, secondaire et supérieur en Tunisie mais par contre prétendre que "l'école est une grande perte de temps" est une absurdité (revoir la vidéo dont vous faites référence). En effet, c'est à l'école primaire que j'ai appris à écrire, à lire, à maitriser ma langue maternelle et l'arithmétique. C'est à l'école secondaire que j'ai découvert l'algèbre, l'analyse, les statistiques, la géométrie, l'intégrale, l'abstraction logico-mathématique et les systèmes formels/axiomatiques (il suffit de penser aux espaces vectoriels et à la notion des ensembles) indispensables à la pensée intelligente.

C'est à l'université que j'ai découvert le calcul infinitésimal, la logique temporelle, la topologie des espaces métriques, la méthode des éléments finis, l'intelligence artificielle, etc. etc. etc.

Il est inimaginable de nos jours de construire des ponts, des bâtiments, ou des avions (etc., etc., etc.) sans la méthode des éléments finis (finite element method) qui est une méthode purement mathématique.

Même la programmation de jeux vidéo en 3d nécessite une très bonne base et de très bonnes connaissances en mathématiques et en particulier en géométrie dans l'espace. Exemple: afin de faire la simulation d'un atterrissage/collision d'une soucoupe volante sur/avec une planète, il faut savoir calculer le point d'intersection (point tangentiel) de la soucoupe volante avec la planète, ===> ce qui revient à calculer le point tangentiel d'une surface avec une sphère. De même afin de calculer la distance qui sépare la soucoupe volante de la planète, on peut se servir de la "Hessian normal form", etc., etc., etc.


Je propose plutôt de démocratiser l'enseignement en Tunisie. Ce n'est pas normal que certains candidats au baccalauréat tunisien utilisent des calculatrices sophistiquées (programmables) et obtiennent ainsi des 20/20 en mathématiques au bac alors qu'ils sont moyens/nuls en mathématiques. Par contre, les enfants de la classe pauvre se trouvent désavantagés! Moi, quand j'ai préparé mon baccalauréat mon père n'avait pas les moyens afin de m'acheter une calculatrice et j'ai passé mon baccalauréat sans calculatrice!

Je signale qu'en Allemagne on propose trois différents examens de mathématiques au baccalauréat:
a) sans calculatrice mais avec une durée de 5 heures:
https://www.isb.bayern.de/download/17845/abiturpruefung_mathematik_2016_pruefungsteil_a.pdf
https://www.isb.bayern.de/download/17846/abiturpruefung_mathematik_2016_pruefungsteil_b.pdf

b) avec calculatrice non programmable et ceci avec une durée de 4 heures:
https://www.isb.bayern.de/download/17845/abiturpruefung_mathematik_2016_pruefungsteil_a.pdf
https://www.isb.bayern.de/download/17846/abiturpruefung_mathematik_2016_pruefungsteil_b.pdf

c) avec calculatrice programmable mais il faut être vraiment un champion en mathématiques:
https://www.isb.bayern.de/download/17848/abiturpruefung_mathematik_cas_2016_pruefungsteil_b.pdf
https://www.isb.bayern.de/download/17847/abiturpruefung_mathematik_cas_2016_pruefungsteil_a.pdf

Sur le lien suivant vous trouvez la liste des calculatrices que l'on peut utiliser au baccalauréat allemand à l'examen de mathématiques:
http://mathematik.h8d.de/uebersicht-zugelassene-taschenrechner.pdf


Je résume: je conseille à Mr. Yahya Bouhlel de faire appel à de très bons mathématiciens afin de réaliser de logiciels robustes et fonctionnels.

Très Cordialement

Jamel Tazarki

DHEJ
| 19-06-2017 10:04
Ça me rappelle quelque chose...

HatemC
| 19-06-2017 09:37
Quand je pense que des jeunes et moins jeunes manifestent avec des bâtons pour réclamer du travail !!!

Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi ( assistanat ) demande ce que tu peux faire pour ton pays ( initiative) ... Kennedy

Ce jeune est à classer dans la seconde catégorie ... un jeune avec un entourage familial qui favorise l'éclosion ... voilà le vrai JIHAD ... c'est dans le travail ... l'initiative ...

Je classe dans la 1ière catégorie les sit-inneurs d'El kamour et autre régions qui ont un poil dans la main ... bon pour buller dans les mosquées et à jouer aux dominos ... ceux là font le JIHAD du meilleur bulleur musulman ... HC

Je doute
| 18-06-2017 22:29
Vous êtes un exemple vivant de notre vision about éducation et scolarité

https://youtu.be/eJTt-eMGFB8

Ça parait peu être bizarre pour les générations des Old systèmes !

Fares
| 18-06-2017 19:54
Pourquoi un site en Anglais (ou pas bilingue), d'autant plus que quelques fautes d'ortoghraphe existent dans la page d'acceuil "to fulfill" par exemple.

Dr. Jamel Tazarki
| 18-06-2017 18:59
dans la Silicon Valley, les sociétés non cotées ont levé en 2015 la somme cumulative de 24 milliards de dollars auprès des fonds de capital. Des exemples: Cloudera a levé 900 millions de dollars (logiciels d'analyse de données), Magic Leap a levé 542 millions de dollars (réalité virtuelle), Snapchat a levé 486 millions de dollars (messagerie éphémère), Airbnb a levé 480 millions de dollars (location immobilière entre particuliers), 1,6 milliard pour Uber, 1 milliard pour SpaceX, 225 millions pour Instacart, etc., etc., etc.


Pour réussir:
1) Il faut avoir une excellente idée d'une société high-tech,
2) il faut avoir la chance de pouvoir lever de fonds auprès des investisseurs.
Après, les grosses têtes s'achètent afin de réaliser le projet!


Il faut se diriger aussi vers les investissements chinois, les géants du Web chinois multiplient les prises de participations dans des start-up internationales. Alibaba a par exemple investi dans Lyft, rival d'Uber, et dans l'application de messagerie TangoMe.


En 2007, j'ai réalisé un convertisseur de données entre différents formats (EDIFACT, SAP-IDOC, OFTP, X12, VDA, XML). Le logiciel a été vendu à 2 millions d'euros à une entreprise française. Je n'ai pas profité des 2 millions d'euros puisque je n'étais que programmeur (salarié) chez un Monsieur qui ne comprenait rien à l'informatique mais qui avait de très bonnes idées et de très bonnes relations afin de pouvoir lever de fonds auprès des investisseurs et auprès des banques.


En 2012, j'ai programmé un logiciel comparateur assurance auto, le logiciel a été vendu à 3 millions d'euros en 2015. . Et de nouveau, je n'ai pas profité des 3 millions d'euros puisque je n'étais que programmeur (salarié) chez un Monsieur qui ne comprenait rien à l'informatique mais qui était de profession courtier d'assurance et qui avait de très bonnes relations afin de pouvoir lever de fonds auprès des investisseurs et auprès des banques.

===>
Je résume: Le plus important n'est pas seulement d'avoir une très bonne idée de société high-tech, mais aussi de pouvoir lever de fonds auprès des investisseurs et de l'introduire (la société) un jour ou l'autre en Bourse (il se passe 4 à 8 ans entre la première levée de fonds et l'introduction en Bourse).



C'est triste, mais notre oligarchie et nos milliardaires préfèrent plutôt investir dans le tourisme que dans le high-tech'

Je vous souhaite bonne continuation

Très Cordialement

Jamel Tazarki


Une chanson qui n'est pas comme les autres:
https://www.youtube.com/watch?v=Tm88QAI8I5A&index=15&list=RDVDJWD2PBMrw

hakim
| 18-06-2017 17:32
1- liberté confiance en soi et volonté sont les qualités fondamentales du succès
2- l'intelligence est partout et finies les vieilles doctrines de cols blancs et de soit disant grands diplômes et fanfare pour occuper de hauts postes sans rien prouver de concret
3- Travailler de façon pertinente sur la mise en place d'écosystèmes créatifs qui associent entrepreneurs ètufiants experts mentors industriels....pour cogiter ensemble et produire...au lieu de fumer la chicha et palabrer sans agir....