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Hichem Ajbouni : tout ce que Kaïs Saïed a entrepris s'est soldé par un échec !
20/03/2024 | 13:15
3 min
Hichem Ajbouni : tout ce que Kaïs Saïed a entrepris s'est soldé par un échec !

 

L’ancien élu et membre d’Attayar, Hichem Ajbouni s’est interrogé sur le recours systématique du président de la République, Kaïs Saïed, au discours complotiste et aux accusations de trahison dans toutes les allocutions ayant eu lieu dans le cadre des visites inopinées qu’il avait effectuées.

Dans une publication Facebook du 20 mars 2024, Hichem Ajbouni a écrit : « Son excellence, ne peut-il pas exercer ses fonctions de la même façon que les autres chefs d'État sans un discours de trahison, complotiste et tendu ?

Son excellence, ne peut-il pas rédiger un communiqué sans mentionner ceux qui se jettent dans les bras des forces étrangères et sans accuser les fantômes d’être soutenus par les sionistes ? (Rappelons que son excellence s’est opposé à la promulgation d’une loi de criminalisation de la normalisation avec ces mêmes sionistes après 160 jours de génocide).

Son excellence, ne peut-il pas se comporter, un jour, en tant que président de tous les Tunisiens ?

Son excellence, ne peut-il pas, un jour, se tromper et prononcer un discours d’unité et non de division ?

Son excellence, ne peut-il pas se retenir, un jour, d’insulter et de traiter ses opposants de tous les noms ?

Son excellence, ne peut-il pas, un jour, se tromper et donner espoir en ce pays ? Même un peu ! ».

 

Hichem Ajbouni a laissé entendre que les visites inopinées du président de la République ne l’étaient pas vraiment. Il a, aussi, indiqué que celles-ci se limitaient à réciter ce que contenait un dossier alors que la réalité était connue par toutes et tous. Il a considéré que Kaïs Saïed avait été élu afin de faire changer les choses et non pour tenir les autres responsables de son échec et évoquer des complots et des traîtres tel qu’il le fait depuis trois années.

 

L’ancien élu s’est, également, interrogé sur l’existence ou non d’une personne de l’entourage du chef de l’État pouvant intervenir afin de mettre ce dernier en garde de l’échec probable vers lequel il se dirige. Il a assuré que tout ce qu’il avait tenté, avait échoué. Il a ainsi cité les exemples des entreprises communautaires, de la consultation nationale, de la conciliation pénale ou encore des élections.

« Son excellence ne s’est-il pas interrogé sur ce qu’il a apporté au pays après près de cinq ans de son élection, dont trois ans d’autocratie absolue ? (bien évidemment, à l’exception de la fontaine du Belvédère, ayant repris du service, le nombre record d’enquêtes pour complot et sur fond du décret 54, la saturation des prisons durant l’ère des sommets stratosphériques, la levée des barrières devant le ministère de l’Intérieur et en attendant la levée de l’injustice dont les détenus font l’objet) », a-t-il ajouté.

 

Hichem Ajbouni a estimé que le président de la République se répétait dans ses discours et que la situation critique dans laquelle le pays se trouvait devait prendre fin. Il a évoqué la question de la dégradation de l’économie en revenant sur les files d'attente pour s’approvisionner en sucre, farine, semoule, riz, huile, café et thé. L'ancien élu a accompagné sa publication de deux extraits d'un communiqué de la présidence de la République.

 

 

S.G

20/03/2024 | 13:15
3 min
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Commentaires
Naim
Pathétique.
a posté le 20-03-2024 à 14:55
La Tunisie a urgemment besoin du President Kaïs Saïed pour remettre de l'ordre après dix années merdiques ou des pseudo politiciens tel ce monsieur Ajbouni qui ont participé à détruire les socles socio-économiques. Il faut avouer qu'ils y sont parvenus.
Aujourd'hui, c'est pas à ce mannequin de la Redoute à qui revient le droit de la ramener.
Si Kaïs Saïed ne t'a pas proposé de poste à responsabilité, c'est parce que tu fais partie de ceux qui ont mis le pays à genoux. Alors, du balaie.
BOUSS KHOUK
ajboujon QUE RIEN NE LUI PLAIT
a posté le 20-03-2024 à 14:31
bientôt ta retraite politique , tu n'aurais pas dû y rentrer == ANDHA NESSHA == les HAY NEGGUIZ comme toi, dans peu de temps ne seront que des mauvais souvenirs , YAATIHA BAKLA EL KATTOUSSA ILLI JEBITINNA KEN LES jaaboun gens !
Bouhouch
Au nom de quel peuple?
a posté le 20-03-2024 à 13:29
Lisez Si Hichem : Depuis l'élection de Kais Saied à la présidence de la Tunisie, une atmosphère politique inquiétante s'est installée, suscitant des préoccupations croissantes quant à la montée du populisme dans le pays.
L'exploitation, adroite, du mécontentement généralisé envers ceux qui ont dirigé la Tunisie entre 2011 et 2021 par un personnage énigmatique, aux idées obscures et farfelues, ne s'est pas arrêtée aux pratiques mais a dérivé vers une remise en cause de l'existence même des élites, des hommes d'affaires, des institutions politiques, des corps intermédiaires et de la séparation des pouvoirs.
Ce discours polarisant lui a permis de consolider son pouvoir au point d'établir une véritable dictature. Au nom du "peuple souverain", il s'est octroyé le droit de monopoliser tous les pouvoirs et de prétendre détenir la volonté populaire absolue, écartant ainsi toute forme de contestation ou de remise en question de son autorité.
Malgré les échecs répétés de sa politique dans de nombreux domaines, allant de la politique à l'économie en passant par le social, il persiste à ignorer une réalité alarmante. L'inflation, le chômage, la corruption, la pauvreté sont des thématiques de prédilection dans ses discours, alors qu'il en est aussi responsable. Après cinq ans au pouvoir, il tente de faire croire que ses échecs sont imputables à d'autres. Il n'assume aucune responsabilité dans la situation actuelle. Il prétend être entouré de comploteurs dissimulés dans tous les secteurs. Qui sont-ils précisément ? Mystère et boule de gomme, mais il affirme les connaitre et qu'un jour il va les démasquer.
Ses opposants sont accusés de trahison et sont en prison sans procès. Ils n'ont droit qu'à 8 minutes de visite par semaine pour deux personnes dont ils sont séparés par un double vitrage et un couloir au milieu. Depuis des mois ils attendent d'être présentés au juge d'instruction. Au nom de la volonté populaire qu'il prétend incarner, un Twitt peut vous amener en prison pour des mois. Nous sommes revenus à l'ère des lettres de cachet.
En réalité, sa manipulation des faits est grotesque. Il présente les Tunisiens comme une masse uniforme qu'il appelle le peuple dont il se fait le porte-parole, prétendant ne rien décider mais traduire la volonté du peuple.
En plus de rédiger en 15 jours, seul dans son palais, une constitution, ce que personne ne lui a demandé, notre, ce qu'il faut bien qualifier de toutologue national, intervient dans tous les domaines de la vie publique, de l'urbanisme à l'économie en passant par la culture, tout en lançant des promesses extravagantes et des projets fantaisistes.
La dérive autoritaire de ce président repose sur sa propension à proférer des accusations infondées contre ses opposants, alimentant ainsi un climat de peur et de suspicion généralisées. Les limogeages de fonctionnaires et les changements fréquents de gouvernement témoignent de son instabilité politique. C'est lui qui nomme et limoge. Le premier ministre actuel, le quatrième en quatre ans est un simple exécutant, sorti de sa retraite incapable d'aligner une phrase compréhensible.
Si un diagnostic doit être posé, c'est celui de la mentalité du Tunisien qui croit à toutes ces absurdités. Qui adhère à ces projets fantaisistes, risibles sinon destructeurs.
Le personnage surfe sur les frustrations et il est suivi par beaucoup.
C'est ce qui interpelle le monde entier. Une sorte de folie collective qui surprend ceux qui pensaient que nous étions un peuple éduqué et tempéré.
Nous avons donné un chèque en blanc à un illuminé.
Son programme était la volonté du peuple, inscrite sur les murs, disait-il. Cela aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. En creusant un peu, nous aurions découvert entre les lignes que ses projets fous, des entreprises communautaires, la construction par la base et de destruction des corps intermédiaires, c'étaient sous-entendus mais nous étions aveuglés par la colère et la déception.
En réalité, les Tunisiens ont élu un pseudo-révolutionnaire d'extrême-droite, conservateur, fruste, adepte de l'autorité, du pouvoir d'un seul homme, une sorte de führer tunisien. Il est un fervent lecteur de Carl Schmitt, c'est un panarabiste refoulé et surtout un crypto-islamiste. Convaincu de détenir la vérité absolue, il ne croit pas en la démocratie ni en les valeurs universelles. Il voue une haine féroce aux partis politiques, aux corps intermédiaires et à l'occident.
Tunisiennes, Tunisiens, vous qui avez rêvé d'une démocratie authentiquement tunisienne, Zitounienne diront les anciens, un sorte de mélange apaisé entre modernité et authenticité, nous payons maintenant le prix de 60 ans des années de dictatures mais le plus grave est que nous n'avons pas fini de payer le prix de la dictature actuelle. Notre tragédie est que les dirigeants populistes bénéficient toujours d'une certaine popularité pendant un certain temps, une lune de miel trompeuse. Et quand vient le réveil, il est parfois trop tard pour réaliser les conséquences toujours désastreuses du populisme et de l'autoritarisme. Le réveil risque d'être douloureux pour ceux qui ont cru en ce leader charismatique, mais il est encore temps de prendre conscience des dangers de ses politiques destructrices et de se tourner vers un avenir politique plus inclusif et progressiste.