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Hausse des cours du pétrole et incidences sur la Tunisie
05/02/2008 | 1
min
Hausse des cours du pétrole et incidences sur la Tunisie
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Encore une fois, et après une accalmie enregistrée au cours du mois de janvier, les cours pétroliers retrouvent un ryhtme ascendant. Le baril tourne actuellement à 95 dollars, alors qu’il a atteint il y a à peine quelques jours 88 dollars et que certains analystes s’attendaient à un cour de 75 dollars.
A cette augmentation, s’ajoute la crise des subrprimes aux Etats-Unis, l’affaire de la Société Générale suivie des menaces d’OPA en France. Du coup, tous les marchés financiers sont bouleversés, avec des indices partout à la baisse, y compris en Tunisie.
Conséquence immédiate de ces données, une prévision de baisse des taux de croissance et une décision de la réserve fédérale américaine d’abaisser son taux directeur de 1,25 point, comme l’indique le dernier communiqué de la Banque Centrale de Tunisie. « Une décision qui témoigne du sérieux de la crise de confiance au niveau de l'économie mondiale et traduit les appréhensions quant à d'éventuelles répercussions sur la croissance », analyse l’agence Tunis Afrique Presse qui présage un impact négatif sur les économies de tous les pays en général, celles des pays en voie de développement et notamment des pays émergents tels que la Tunisie, en particulier.
L’optimisme était pourtant permis à la mi-janvier suite à la baisse des cours du pétrole et on pouvait reprendre confiance dans la croissance de l'économie mondiale en vue de réduire les tensions inflationnistes. Ceci offre aux pays non producteurs ou petits producteurs de pétrole à l'instar de la Tunisie, analyse l’agence de presse, la possibilité d'œuvrer de manière à épargner à leurs économies les charges dues à la hausse des coûts d'importation, d'autant que l'augmentation des prix du pétrole a entraîné une hausse des prix des matières premières et des produits de consommation (les céréales et les huiles végétales).
Le scénario adopté par la Tunisie face à cette situation, porte sur une baisse des prix du pétrole sous la barre des 80 dollars le baril.
« Il s'agit du prix maximum prévu par le budget de l'Etat et sur la base duquel, une subvention directe de 400 millions de dinars a été allouée outre la subvention indirecte qui a atteint en 2007, environ 1600 dinars », indiquent les sources officielles.
La Tunisie aspirait à travers cette démarche, à exploiter toutes les ressources au profit des interventions de l'Etat au titre des dépenses de développement, en vue de renforcer les secteurs économiques prioritaires, de consolider l'infrastructure, d'impulser l'investissement et la création d'entreprises, au service de la création d'emplois et de leur pérennité.
Mais face à cette nouvelle donne caractérisée par la hausse rapide du prix du pétrole, la meilleure solution qui se présente pour la Tunisie, afin de faire face aux défis générés par cette montée en flèche des prix des hydrocarbures, consiste, selon les experts, en un ajustement étudié des prix intérieurs, afin de permettre au budget de l'Etat d'intervenir avec la même efficacité dans l'impulsion de l'investissement et de l'emploi, de jouer pleinement son rôle social et de ne pas consacrer les ressources de l'Etat à un seul secteur aux dépens d'activités et de domaines porteurs, lesquels revêtent une priorité absolue à la lumière des objectifs fixés par le pays pour les cinq prochaines années.
Dans cette perspective, les efforts devraient se focaliser sur l'option de la maîtrise de l'énergie et la promotion de ressources moins conteuses.
« Cette alternative demeure la solution idoine pour réaliser l'objectif du développement durable et du progrès social, indique la TAP, et ce conformément aux objectifs fixés dans le cadre du nouveau programme quadriennal de maîtrise de l'énergie, ordonné par le chef de l'état pour la période 2008-2011, visant la réduction de 20% de la consommation de l'énergie d'ici 2011.
Le succès de ces orientations nécessite pour toutes les parties intervenantes de déployer davantage d'efforts en matière de sensibilisation à l'importance d'adopter de nouvelles habitudes de consommation économes en énergie.
05/02/2008 | 1
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