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Hassen Zargouni : Une armée de critiques n'arrête pas les sondages
17/12/2014 | 09:53
2 min
Hassen Zargouni : Une armée de critiques n'arrête pas les sondages
L’université Tunis Dauphine a organisé mardi 16 décembre 2014 une conférence-débat sur le thème « Peut-on faire confiance aux sondages politiques ? ». Hassen Zargouni, président de Sigma Conseil et Jean Moscarola, professeur en sciences de l'information et fondateur du groupe Le Sphinx étaient les principaux animateurs de ce débat. « Peut-on connaitre le tout à partir de la partie ? » s’interroge M. Moscarola au début de son intervention. Les avis sont partagés, a-t-il répondu d’emblée, ajoutant que le débat autour de cette question remonte au dix-huitième siècle, époque où la démocratie n’existait pas encore « Il y avait, en effet, Jacques Bernoulli qui considérait qu’on pouvait obtenir des résultats fiables à partir d’un échantillon. Et, d’un autre côté, Thomas Bayes, mathématicien lui aussi, qui soutenait une thèse différente» a-t-il dit. Et de poursuivre « Cette divergence se reproduit à nouveau au vingtième siècle entre Pierre Bourdieu et Georges Gallup ».

En dépit des controverses, les sondages d’opinion suscitent, de nos jours, un intérêt grandissant aussi bien chez les citoyens ordinaires que chez les politiques, déclare le professeur à l’université de Savoie. Il cite, à ce propos, l’ancien chef d’Etat français, Nicolas Sarkozy « Celui-ci avait commandé, pendant la période de son exercice à l’Elysée, 300 sondages d’opinion » dit-il. Jean Moscarola a fait remarqué, par ailleurs, que les sondages avaient connu bien des succès, mais aussi certains échecs mémorables « La majorité des sondages en 2002 s’accordaient sur le fait que Chirac et Jospin passeraient au deuxième tour alors que c’était faux » a-t-il expliqué. Hassen Zargouni a souligné quant à lui l’importance des moyens financiers pour obtenir des sondages fiables, expliquant que les charges financières d’une enquête sur terrain qui respecte fidèlement les règles scientifiques du sondage sont assez importantes en termes de coût. Le patron de Sigma a affirmé, par ailleurs, qu’au fil de l’expérience son institut a réussi à développer son savoir-faire et affûter ses techniques. Commentant les résultats du sondage sortie des urnes effectué par Sigma lors du scrutin du premier tour de la présidentielle, M. Zargouni a affirmé que les taux obtenus étaient dans l’intervalle de confiance.

Cependant, poursuit-il, l’écart mesuré entre les deux premiers candidats était plus élevé que l’écart réel « Nous avons obtenu un écart de 10% entre BCE et Marzouki alors que réellement c’était 6% » a-t-il précisé. Et d’analyser que l’erreur venait du fait de ne pas viser l’écart comme variable à estimer « Nous avons surtout cherché à mesurer le pourcentage de voix que chaque candidat pourrait obtenir» a-t-il ajouté. M.Zargouni a fini son intervention par une phrase empruntée à Georges Gallup «Une armée de critiques n'arrête pas les sondages ».

E.Z.
17/12/2014 | 09:53
2 min
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Commentaires (12) Commenter
Zargouni n'a pas fait le poids
Antonio
| 18-12-2014 09:50
Comme il est petit zargouni devant Pr. Moscarola. Apparement, il a été sur le défensive et n'a fait que de la pub pour sa boite mais pas de réponses sur le fond
Ca été un plaisir
3ali
| 17-12-2014 15:26
Un bon débat entre deux experts du domaine. Pr Moscarola a été magistral mais M.Zargouni aussi a bien joué le jeu et a bien expliqué ses méthodes de travail généralement critiquées pour non transparence. Lors de ce débat, il a bien expliqué sa démarche et la machine technique et financière derrière. ca été un plaisir de voir un sondeur d'opinion convaincre l'inventeur des logiciels avec les quels il travaille et rendre des comptes
Ahhh ce M. Moscarola
Amine
| 17-12-2014 15:09
C'est un grand calibre, il a vraiment démocratiser les sondages et les analyses statistiques en France avec ses logiciels Sphinx, intuitives et performants. Les journalistes et entreprises n'ont plus besoin de passer par des cabinets d'études, ils réalisent leurs enquêtes tout seuls grâce à des applications simples et accessibles aux non spécialistes avec un minimum de formation et d'accompagnement. Ce qui ne fait pas le bonheur des cabinets d'études, voir leur clients réaliser leurs enquêtes eux-mêmes avec le même professionnalisme
Sphinx est récement installé en Tunisie
Ahlem
| 17-12-2014 14:21
A Imed
A ma connaissance le cabinet Sphinx est présent en Tunisie à travers sur bureau Sphinx MENA. Il travaille à des grands groupes étrangers.
Pr. Moscarola est le créateur des lgiciels Sphinx
Yassine
| 17-12-2014 12:31
C'est un grand Monsieur ce Pr. Moscarola, il est effectivement un homme de culture et un show man. J'ai entendu dire que sa boite a une antenne à Tunis
Tant que les cabinets tunisiens remplissent leurs poches
Ali BN
| 17-12-2014 12:15
Les sondages politiques ne s'arrêteront pas tant que les cabinets tunisiens remplissent leurs poches. Zargouni est insensible tant que les caisses se remplissent. laissons à coté la rigueur et la transparence, y a rien à voir...
Ce cabinet est présent en Tunisie
Imed
| 17-12-2014 11:59
Est-ce que le cabinet Sphinx est présent en Tunisie???
tant que l'argent coule à flot
Amina
| 17-12-2014 11:53
Tant que l'argent coule à flot, les sondages en Tunisie ne vont pas s'arrêter. Y a pas de doutes...il y en aura de toutes les couleurs puisque y a pas des règles qui régissent ce domaine et que les cabinets internationaux de référence ne s'implantent pas pour monter le niveau et faire jouer la concurrence
Vous nous informer maintenant de cette conférence !
Salah
| 17-12-2014 11:41
BN, c'est maintenant que vous nous informer de la tenue de cette conférence!!!! vraiment dommage j'aurais aimé assister la présentation de Pr Moscarola. C'est un grand calibre du domaine des sondages et enquêtes en France , le voir en Tunisie c'est un honneur. Les grands cabinets mondiaux utilisent ses logiciels Sphinx et c'est lui qui a vraiment démocratiser les enquêtes et la statistique en France.
Ca été un débat très riche et un vrai show
HBR
| 17-12-2014 11:19
La présentation de Jean Moscarola était un vrai show et atteste d'une bonne connaissance du domaine des sondages et des techniques de collecte et d'analyse des données. C'est d'ailleurs à l'image des logiciels Sphinx qu'il développe depuis des dizaines d'années. Le débat avec Zargouni était très intéressant. M. Moscarola a alerté sur les risques de manipulation mais M. Zargouni pour une fois a bien expliqué sa méthode de collecte des opinions qui à priori respecte la rigueur des spécialistes. Face à un spécialiste du domaine, il a été obligé de bien détaillé sa démarche. C'est rare qu'on a eu un débat de telle qualité en Tunisie. J'espère que le cabinet français nous fera profité en Tunisie de la même qualité de ses études