« Energy Observer », comme son nom l’indique, est le premier navire hydrogène avec l’ambition de faire le tour du monde en 6 ans de la période s’étalant de 2017 jusqu’à 2022. Baptisé « l’odyssée pour le futur », ce navire se distingue par son usage de l’énergie renouvelable décarbonée ainsi que par son approche écologique visant à préserver la nature et l’environnement.

Le navire a débuté son expédition depuis 2017 en France, son pays d’origine, et a débarqué en Tunisie plus précisément au port de Gammarth dans le cadre de sa tournée en méditerranée qui s’achèvera fin 2018. Le navire se déplacera, par la suite, vers d’autres régions du territoire tunisien à l’instar de Bizerte et de Gabès ainsi que d’autres stations.

Figurent dans l’itinéraire de ce navire, qui représente un modèle positif et virtuose d’un système de production d’énergie qui est à la fois décarbonisé, décentralisé et numérisé, un tour de l’Europe du Nord en 2019, un tour des Amériques en 2020, un tour de l’Océanie et l’Asie en 2021 et un tour de l’Asie et l’Afrique. Cette trajectoire s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’usage de l’énergie alternative à l’instar de l’énergie solaire, éolienne et hydrolienne avec l’aide d’un réseau électrique intelligent qui puise son énergie dans la nature sans l’abimer.

Cette aventure de 6 ans,  50 pays et 101 escales sera documentée afin de sensibiliser le public ainsi que les décideurs de la nécessité de protéger l’environnement par le biais d’une énergie respectueuse de la nature. Un tour du monde qui sera diffusé grâce à des documentaires, une web série et des contenus en réalité virtuelle conçus dans l’objectif d’éduquer et de sensibiliser la communauté à propos des énergies renouvelables et le respect de l’environnement.

Avec une longueur de 30.5 mètres, une largeur de 12.80 mètres, un déplacement de 30 tonnes et une vitesse cible de 8 à 10 nœuds, « Energy Observer » dans une tentative de réduire la consommation de l’énergie, dispose, en outre, de 120m² de panneaux photovoltaïques, de 2 éoliennes à axe vertical, d’un logiciel intégrant des paramètres de production d’énergie à bord (ensoleillement, nébulosité, vent) et d’exploitation (stock d’énergie, distance restante).

Le navire, dispose également d’une aile de traction intelligente permettant de réduire les dépenses énergétiques à bord, de convertir les moteurs électriques en hydro-générateur et d’augmenter la vitesse du navire, des compresseurs d’hydrogène, des réservoirs à hydrogène ainsi que des piles à combustible responsables de la conversion de l’hydrogène en électricité et prolongeant l’autonomie du bateau. La chaleur produite par la pile est par ailleurs valorisée dans la climatisation et l’eau sanitaire.

Avec une équipe d’une soixantaine de personnes, dont le capitaine Victorien Erussard et le chef d’expédition Jérôme Delafosse, munis tous les deux d’une longue expérience d’exploration maritime, le présence de « Energy Observer » en Tunisie coïncide avec la Saison bleue qui rassemble de la mi-juin à la mi-octobre 2018 de nombreuses initiatives mettant en valeur l’exceptionnel potentiel maritime de la Tunisie d’une cinquantaine de sites dans 13 gouvernorats du littoral tunisien.

La Saison bleue, créée par la société civile tunisienne passionnée par les questions maritimes et soutenue par des partenaires de deux côtés de la Méditerranée, vise, entre autres, à sensibiliser la communauté de l’importance du patrimoine maritime et du développement possible de l’économie bleue en Tunisie ainsi qu’à inciter à respecter un écosystème d’une valeur inestimable.

A noter que le comité de l’organisation de la manifestation de la Saison bleue est composée par l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, Mohamed Aissaoui, président de l’Alliance française, Jacques Attali, économiste et écrivain, Rym Bourguiba de Business and Decision Tunisie, Mourad Fradi, fondateur de Yacht Med Festival ainsi que de Sihem Belkhodja, directrice à Ness el Fen.

B.L