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Comment protéger les mineurs du harcèlement
15/04/2024 | 11:55
5 min
Comment protéger les mineurs du harcèlement
L'utilisation croissante des réseaux sociaux par les jeunes en Tunisie a malheureusement donné lieu à une augmentation inquiétante des cas de harcèlement des mineurs. Ce phénomène, qui prend des formes diverses et peut avoir des conséquences graves sur les victimes, est encore largement sous-estimé et peu discuté dans la société tunisienne.
 
Chiffres alarmants
 
Selon une étude réalisée par l'Association tunisienne de défense des droits de l'enfant (ATDE) en 2022, 42% des enfants interrogés âgés de 13 à 17 ans ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sur les réseaux sociaux au cours de l'année écoulée. Parmi les formes de harcèlement les plus fréquentes, on retrouve les messages insultants ou menaçants, le partage de photos ou vidéos compromettantes, le cyberintimidation et le harcèlement sexuel.
 
L'étude révèle également que les filles sont plus souvent victimes de harcèlement que les garçons, avec 51% des filles ayant déclaré avoir été harcelées contre 33% des garçons. De plus, les victimes de harcèlement sont plus susceptibles de souffrir de problèmes psychologiques, tels que l'anxiété, la dépression et l'estime de soi basse.
 
 
Les différentes formes de harcèlement
 
Les mineurs peuvent être victimes de différentes formes de harcèlement sur les réseaux sociaux, notamment :
 
Harcèlement verbal : Envoi de messages insultants, menaçants ou blessants, commentaires haineux ou diffamatoires.
 
Harcèlement sexuel : Envoi de messages ou de photos à caractère sexuel non sollicités, demandes insistantes de nature sexuelle, chantage sexuel, grooming.
 
Harcèlement par usurpation d'identité : Création de faux profils ou de sites web au nom de la victime, vol et publication de photos ou d'informations personnelles de la victime, diffusion de fausses informations ou de rumeurs.
 
Doxing : Publication d'informations personnelles de la victime sur les réseaux sociaux, divulgation d'informations sensibles sur la vie privée de la victime.
 
Harcèlement par image : Envoi de photos ou de vidéos humiliantes ou compromettantes de la victime, création de montages photo ou vidéo diffamatoires, menace de publier des photos ou des vidéos compromettantes
 
 
Les conséquences du harcèlement
 
Les conséquences du harcèlement sur les mineurs peuvent être graves et durables. Les victimes peuvent souffrir de problèmes psychologiques tels que l'anxiété, la dépression, l'estime de soi basse, voire des pensées suicidaires. Elles peuvent également développer des problèmes relationnels et scolaires, et avoir des difficultés à faire confiance aux autres.
 
 
Moyens de protection
 
Il est essentiel de mettre en place des mesures concrètes pour protéger les mineurs du harcèlement sur les réseaux sociaux : 
 
Rôle des parents et des éducateurs :
 
Dialoguer et sensibiliser les enfants aux dangers du cyberharcèlement : Expliquer aux enfants les différentes formes de harcèlement qu'ils peuvent rencontrer en ligne, et leur apprendre à les identifier.
 
Établir des règles claires pour l'utilisation des réseaux sociaux : Fixer des limites de temps d'écran, définir les sites et applications autorisés, et encourager les enfants à partager leurs activités en ligne avec leurs parents.
 
Surveiller l'activité en ligne des enfants : Utiliser des outils de contrôle parental pour suivre l'activité de leurs enfants en ligne, tout en respectant leur vie privée.
 
Encourager les enfants à parler : Créer un environnement ouvert et encourageant où les enfants se sentent à l'aise pour parler de leurs expériences en ligne, sans crainte de jugement ou de réprimande.
 
Rôle des mineurs :
 
Adopter des comportements responsables en ligne : Respecter les autres utilisateurs, ne pas partager d'informations personnelles ou sensibles, et signaler tout contenu inapproprié ou abusif.
 
Protéger leur vie privée : Utiliser des paramètres de confidentialité solides sur leurs réseaux sociaux, et ne pas accepter de demandes d'amis de personnes qu'ils ne connaissent pas.
 
Faire preuve de vigilance face aux contacts en ligne : Se méfier des personnes qui semblent trop amicales ou insistantes, et ne jamais partager d'informations personnelles ou de photos compromettantes avec des inconnus.
 
Demander de l'aide en cas de harcèlement : Ne pas hésiter à parler à un adulte de confiance, tel qu'un parent, un enseignant ou un conseiller scolaire, s'ils sont victimes de harcèlement en ligne.
 
Rôle des plateformes de réseaux sociaux:
 
Mettre en place des politiques claires contre le cyberharcèlement : Définir clairement les comportements interdits et mettre en place des procédures efficaces pour signaler et traiter les cas de harcèlement.
 
Développer des outils de prévention et de sensibilisation : Proposer des ressources éducatives aux utilisateurs, et organiser des campagnes de sensibilisation sur les dangers du cyberharcèlement.
 
Collaborer avec les autorités et les organisations de protection de l'enfance : Partager des informations sur les cas de harcèlement et travailler ensemble pour protéger les mineurs en ligne.
 
Rôle du gouvernement et des autorités :
 
Renforcer le cadre juridique pour lutter contre le cyberharcèlement : Adopter des lois et des réglementations spécifiques pour protéger les mineurs en ligne et punir les auteurs de harcèlement.
 
Soutenir les initiatives de sensibilisation et de prévention :
 
Financer des campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs pour prévenir le cyberharcèlement.
 
Former les professionnels de la justice et de l'éducation : Dispenser des formations aux professionnels sur les enjeux du cyberharcèlement et sur les moyens de protéger les mineurs.
 
 
La protection des mineurs du harcèlement sur les réseaux sociaux nécessite une approche multipartite. Il est essentiel que les parents, les éducateurs, les mineurs eux-mêmes, les plateformes de réseaux sociaux, le gouvernement et les autorités travaillent ensemble pour créer un environnement en ligne plus sûr et plus respectueux pour tous.
 
15/04/2024 | 11:55
5 min
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Commentaires
Saïdia ben salem
Dommage, dommage
a posté le 15-04-2024 à 16:47
Le sujet de cet article est très sensible et mérite une très grande place dans les médias, vu son importance.
Businessnew nous offre généralement des articles soignés où l'on reconnaît le véritable sens de l'exigence journalistique dans le fond et dans la forme de ses écrits.
Ce n'est pas le cas de cet article-patchwork, qui semble être une reprise ou un mauvais paraphrasage d'un texte paru ailleurs. En effet, le mot clé de l'article qui est « harcèlement » est écrit 10 (je dis bien DIX) fois incorrectement alors qu'il est orthographié correctement dans les titres et certaines phrases qui ont tout l'air d'avoir été copiés tels quels.
'?coutons ce que disent les dictionnaires (Larousse, Le Robert) :
« Le h du verbe harceler est aspiré. Il convient donc de ne pas le traiter comme s'il était muet. Cette aspiration interdit la liaison mais aussi l'élision. On ne dira donc pas des élèves l'harcèlent mais des élèves le harcèlent. Il en va de même avec le nom harcèlement, qui dérive de ce verbe, et l'on dira le harcèlement est puni par la loi et non l'harcèlement est puni par la loi. »
Businessnews, corrigez rapidement toutes les erreurs de cet article qui est appelé à être lu par grands et moins grands.


BN : Merci d'avoir attiré notre attention