alexametrics
mardi 23 avril 2024
Heure de Tunis : 15:28
Dernières news
Diplomatie économique et lobbying, le nouveau Short MBA lancé par l’Université centrale
20/12/2018 | 21:47
3 min
Diplomatie économique et lobbying, le nouveau Short MBA lancé par l’Université centrale

 

L’Université centrale vient de lancer un Short MBA en diplomatie économique et lobbying. Il s’agit d’un cursus concentré de 4 ou 5 mois, à suivre pendant les weekends. Le démarrage des cours est prévu pour le 24 janvier 2019.

 

Ce MBA s’articule autour de 3 cycles : lobbying et stratégie d’influence, veille et intelligence économique et diplomatie économique. Il est destiné aux diplomates en activité, aux jeunes postulants à ce secteur, aux membres actifs des institutions nationales, aux cadres des entreprises publiques et privées, aux étudiants en relations internationales et en sciences politiques, au protagonistes de la société civile et aux divers acteurs potentiels intéressés.

Le cursus sera animé par 10 sommités tunisiennes et étrangères : anciens premiers ministres, responsables, ministres et membres de cabinet en fonction. Parmi eux, on peut citer : Dominique de Villepin, Jean-Pierre Chevènement, Jean-David Levitte, Hervé de Charrette, Alexandre Medvedowsky, Enrico Letta, Didier Le Bret, Ghazi Mabrouk, Jaloul Ayed, Farhat Horchani et Philippe Bohn. D’ailleurs, à cette occasion, l’Université centrale a organisé une séance de dédicace de l’ouvrage de Philippe Bohn : «Profession : Agent d'influence».

 

L’objectif de cette formation étant de répondre aux besoins exprimés par le gouvernement tunisien et de ne pas attendre une crise pour engager des démarches de diplomatie économique et de lobbying. Le tout en gardant à l’esprit que la diplomatie économique et le lobbying ne touchent pas uniquement le domaine des affaires étrangères, mais également tous les espaces institutionnels et les entreprises financières, économiques, industrielles et de services.

 

 

Pour célébrer ce lancement, une cérémonie s’est tenue ce jeudi 20 décembre 2018, en présence du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie Marouen Abassi, de l’invité d’honneur Philippe Bohn, de l’ambassadeur de France Olivier Poivre d’Arvor, de l’euro-lobbyiste et conseiller spécial du secrétaire général de l’UMA Ghazi Mabrouk, de la directrice générale du groupe Université centrale, Houbeb Ajmi et de son recteur Khaled Ghedira.

Mme Ajmi a souligné que ce MBA est une contribution modeste de l’Université centrale pour faire avancer l’économie du pays. M. Ghedira a souligné, pour sa part, que le lobbying est un métier à part, qu’on en a vraiment besoin actuellement en Tunisie et que ce cursus va justement permettre de former des personnes.

M. Abassi a, de son côté, évoqué son expérience personnelle et souligné que la Banque centrale a besoin de lobbying à travers des personnes capables de faire comprendre aux partenaires et aux diverses parties les problèmes et besoins du pays et qui ont une capacité de négocier.

Il en est de même pour M. Poivre d’Arvor qui a parlé de son expérience et de son métier. Il a affirmé que la France a confiance en la Tunisie et sera à ses côtés, notamment pour l’appuyer auprès des institutions internationales et européennes.

 

M. Mabrouk a tenu à spécifier que le lobbying n’a rien avoir avec le mot du dialecte tunisien «Elloubiyat», qui sont les bandes organisées du crime. Et de préciser que c’est un métier exercé par des cabinets spécialisés. Il a indiqué qu’il y a une différence entre les notions de lobbying, de marketing public et de communication.

Il s’est interrogé sur ce qu’a fait la Tunisie en 2011, suite à la promesse du G7 de lui offrir 25 milliards de dollars, en notant qu'aucun fonds n'a été créé pour recevoir l’argent et que le pays n’a pas protesté auprès de l’ONU pour le non-versement de ces fonds promis. Ceci dit, il a souligné que la Tunisie a une occasion en or étant donné qu'en août 2019, le G7 se tiendra en France et pourrait faire un geste pour la Tunisie, si la diplomatie se bouge. Et justement cette première promotion du MBA pourrait justement prendre part à ces démarches.

M. Bohn a affirmé, quant à lui, que le lobbying c’est d’être au plus près du décideur, d’«être son outil préféré dans la boite afin de pouvoir influencer sur la prise de décision». Et d’expliquer : «Plus vous montez un réseau d’influence de haut niveau, plus vous vous protégez de la corruption».

 

Le prix de cette formation est de 3150 euros, a précisé Mme Ajmi à Business News.

 

I.N

20/12/2018 | 21:47
3 min
Suivez-nous