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Dimitris Avramopoulos : Les défis de la lutte antiterroriste sont les mêmes pour la Tunisie et l'UE
24/07/2017 | 10:45
4 min
Dimitris Avramopoulos : Les défis de la lutte antiterroriste sont les mêmes pour la Tunisie et l'UE

La 2ème réunion du groupe de contact des ministres de l’Intérieur de la méditerranée centrale qui survient trois mois après la réunion de Rome, dédiée à la Libye, se tient ce lundi 24 juillet 2017, à Tunis. Nous nous sommes entretenus, à cette occasion, avec Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen à la Migration, aux Affaires intérieures et à la Citoyenneté.

« Cette rencontre ministérielle a pour objectif de faire le point sur la mise en œuvre des actions identifiées lors de la première réunion de Rome, et de voir comment la coopération entre les deux côtés de la Méditerranée et entre la Libye et ses voisins peut être poursuivie et approfondie. C'est pourquoi nous nous réunissons avec les ministres de l'intérieur de l'Algérie, de l'Autriche, du Tchad, de l'Égypte, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Libye, du Mali, de Malte, du Niger, de la Slovénie, de la Suisse et de la Tunisie, ainsi que l'Estonie qui tient la présidence du Conseil de l'Union européenne » nous a indiqué M. Avramopoulos.

« Notre but est de faire un pas en avant dans notre coopération, en vue de sauver des vies en mer et dans le désert, de réduire la migration irrégulière, de lutter contre les passeurs et les trafiquants, de protéger les droits des migrants et des réfugiés et de mieux coopérer sur la gestion des frontières le long de la route de la Méditerranée centrale. Si nous avons tenu ces deux réunions à intervalle si court, c’est que nous n'avons pas de temps à perdre. Depuis la Conférence de Rome, le flux de migrants venant vers l'UE depuis la Libye a continué à augmenter. Tout le monde est d'accord pour dire que la situation n'est plus tenable. Du côté européen, l'Italie mais plus généralement la région toute entière, a besoin de notre solidarité collective. Il est maintenant primordial d'être opérationnel et de mettre en œuvre les actions concrètes sur lesquelles nous sommes d'accord » nous a-t-il confié.

 

Dimitris Avramopoulos est notamment responsable de la stratégie européenne à mettre en place pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation, avec une attention particulière à la problématique des combattants étrangers. Il a souligné, à ce propos, que « la lutte contre le terrorisme et les combattants étrangers est une priorité qui nécessite une réponse globale ». « Ces défis sont les mêmes pour la Tunisie et l'UE. C'est pourquoi l'UE a un dialogue étroit avec l'Afrique du Nord et la Tunisie dans le domaine du contre-terrorisme, qui inclut une collaboration renforcée dans la gestion des frontières extérieures, dans nos efforts communs d'empêcher la radicalisation à travers le RAN et dans l'échange d'informations entre nos services de sécurité, de police et de gardes-frontières. Toutes ses mesures sont basées sur la confiance mutuelle » a-t-il précisé.

 

Quant au rôle de la Tunisie dans la résorption de la crise migratoire que rencontre l’UE, M. Avramopoulos a rappelé que la Tunisie joue un rôle politique clé dans la région. « Malgré la pression migratoire à laquelle elle doit faire face en tant que pays d'origine ou de transit, la Tunisie a évité que ses régions côtières deviennent des points de départ pour les migrants en situation irrégulière. Je salue le travail fait par la Tunisie. En même temps, je suis conscient des défis socio-économiques auxquels fait face le pays. C'est pourquoi, la semaine passée, nous avons alloué à la Tunisie un prêt de 100 millions d’euros. Il s'agit de la troisième et dernière tranche du programme d'assistance macro-financière à la Tunisie d'un montant total de 300 millions d’euros. Ce financement fait partie des efforts globaux de l'UE visant à aider la Tunisie à faire face aux graves difficultés économiques que le pays rencontre et à l'instabilité politique qui persiste dans la région.  Le 27 avril, un nouveau programme d'assistance, de 500 millions d'euros, a été aussi signé. La Tunisie est un partenaire important pour l'UE, et la Tunisie peut aussi compter sur l'UE » a déclaré le Commissaire européen.

 

Il a souligné, par ailleurs, étant responsable de la promotion d’une nouvelle politique européenne en matière de migration régulière, que la promotion et le renforcement des voies de migration légale est sa « priorité personnelle et celle de la Commission européenne ».

« C'est l’un des aspects clés pour mettre en place une gestion contrôlée des flux migratoires. En plus, nous savons tous que la démographie étant ce qu'elle est, l'UE aura besoin des travailleurs qualifiés dans les années à venir. C'est pour cela que nous avons proposé une amélioration de la carte bleue européenne, pour attirer plus facilement les personnes hautement-qualifiées. J'espère que le Conseil et le Parlement européen vont se mettre d'accord sur un résultat ambitieux. De plus, les possibilités de migration légale sont aussi liées aux qualifications des candidats à la migration et à leur capacité à répondre aux besoins du marché de l'emploi. Nous travaillons aussi sur cet aspect, pour augmenter les chances des jeunes Tunisiens de trouver un emploi en Europe » a-t-il conclu.

 

Myriam Ben Zineb

 

 

 

24/07/2017 | 10:45
4 min
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Commentaires (1)

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Jilani
| 24-07-2017 12:39
l'UE ne veut pas reconnaître que la Tunisie est gérée par des islamistes. Un président qui a détruit son parti et s'est allié aux islamistes. Un ARP présidée par un mou et à majorité islamiste. La différence est énorme sauf que l'UE continue à l'ignorer et à recevoir ces terroristes dans ses grandes instances.