Il y a eu un problème d'envoi de réponse. En tout cas, je vous signale cet article:
http://www.businessnews.com.tn/badis-bahri--ou-sont-passes-les-62-milliards-de-dinars-de-budget-au-developpement,520,68098,3
On a laissé la ministre des Finances affronter toute seule les critiques au projet de Loi de finances 2017. Pas un ministre n’est monté au créneau pour défendre le projet. Cela donne une singulière image d’un gouvernement d’union.
La cohésion et la solidarité ne semblent pas être le point fort du gouvernement de Youssef Chahed si l’on en juge par la réaction de ses membres pour faire face aux critiques fusant de toute part concernant le projet de Loi de finances pour l’exercice 2017. Depuis la publication du projet, seule la ministre des Finances est montée au créneau pour défendre un projet qui, en principe, engage le gouvernement dans son ensemble et non point seulement le ministère des Finances.
Il est vrai que pour l’heure, l’opinion publique n’a connaissance du projet de Loi de finances que des dispositions visant à rendre plus transparente la fiscalité des professions libérales. Or, celles-ci ne concernent que deux articles d’un projet de loi qui en contient plus d’une soixantaine d’autres devant traduire les choix de politique socioéconomique du gouvernement pour l’étape à venir. Et si le ministère des Finances demeure le maître d’œuvre du projet, c’est le gouvernement dans son ensemble qui en est le dépositaire. C’est à tous les membres du gouvernement de monter au créneau en mettant en perspective, à travers les dispositions qui influencent leurs domaines d’intervention, la cohérence globale d’un projet censé répondre aux exigences économiques et aux impératifs sociaux de l’heure mais aussi à la nécessité d’une juste répartition des efforts et d’une allocation optimale et équitable des ressources disponibles.
Si le ministère des Finances est seul habilité à expliquer techniquement les dispositions du projet de Loi de finances, c’est aux autres ministères, du Développement, de l’Emploi, de l’Industrie, du Commerce, etc. d’expliquer le sens et la portée des mesures qui interfèrent dans leurs domaines d’intervention.
Il est pour le moins curieux que des ministères tels celui du Développement ou celui de l’Emploi ou encore celui l’Industrie n’aient pas jugé utile de fournir leur éclairage sur les dispositions du projet visant à dynamiser l’investissement et à encourager l’initiative privée. Il en est de même du ministère du Commerce ou bien de l’Agriculture, s’agissant des mesures de traitement de l’endettement des petits agriculteurs et des artisans contenues dans le projet de Loi de finances. La liste est longue des dispositions qui interpellent directement ou indirectement les ministères autres que le ministère des Finances. Et quand bien même ils n’en seraient pas les inspirateurs, ils en sont la caution.
C’est précisément à cette aune qu’on évalue la cohésion d’un gouvernement et la solidarité qui anime ses membres autour d’un projet. Youssef Chahed, chef du gouvernement, n’a pas sonné la mobilisation du gouvernement, ni imaginé une stratégie de communication efficace pour réussir la première épreuve d’importance, celle de faire adopter son projet de Loi de finances. A défaut d’être intransigeant, il lui convient, au moins, d’être ferme et ne pas succomber aux chants des sirènes des lobbyistes, ni prêter une oreille bienveillante aux corporatismes les plus étriqués. Le message qu’il a adressé récemment aux directeurs généraux de la fonction publique selon lequel celui qui a peur de prendre ou d’appliquer les décisions, en particulier les plus difficiles, car ô combien nécessaires, n’a qu’à céder sa place, ne vaut-il pas aussi pour le chef de gouvernement et les ministres ?
Le projet de Loi de finances lui donne l’occasion d’en administrer la preuve. La saisira-t-il ?
On a laissé la ministre des Finances affronter toute seule les critiques au projet de Loi de finances 2017. Pas un ministre n’est monté au créneau pour défendre le projet. Cela donne une singulière image d’un gouvernement d’union.
La cohésion et la solidarité ne semblent pas être le point fort du gouvernement de Youssef Chahed si l’on en juge par la réaction de ses membres pour faire face aux critiques fusant de toute part concernant le projet de Loi de finances pour l’exercice 2017. Depuis la publication du projet, seule la ministre des Finances est montée au créneau pour défendre un projet qui, en principe, engage le gouvernement dans son ensemble et non point seulement le ministère des Finances.
Il est vrai que pour l’heure, l’opinion publique n’a connaissance du projet de Loi de finances que des dispositions visant à rendre plus transparente la fiscalité des professions libérales. Or, celles-ci ne concernent que deux articles d’un projet de loi qui en contient plus d’une soixantaine d’autres devant traduire les choix de politique socioéconomique du gouvernement pour l’étape à venir. Et si le ministère des Finances demeure le maître d’œuvre du projet, c’est le gouvernement dans son ensemble qui en est le dépositaire. C’est à tous les membres du gouvernement de monter au créneau en mettant en perspective, à travers les dispositions qui influencent leurs domaines d’intervention, la cohérence globale d’un projet censé répondre aux exigences économiques et aux impératifs sociaux de l’heure mais aussi à la nécessité d’une juste répartition des efforts et d’une allocation optimale et équitable des ressources disponibles.
Si le ministère des Finances est seul habilité à expliquer techniquement les dispositions du projet de Loi de finances, c’est aux autres ministères, du Développement, de l’Emploi, de l’Industrie, du Commerce, etc. d’expliquer le sens et la portée des mesures qui interfèrent dans leurs domaines d’intervention.
Il est pour le moins curieux que des ministères tels celui du Développement ou celui de l’Emploi ou encore celui l’Industrie n’aient pas jugé utile de fournir leur éclairage sur les dispositions du projet visant à dynamiser l’investissement et à encourager l’initiative privée. Il en est de même du ministère du Commerce ou bien de l’Agriculture, s’agissant des mesures de traitement de l’endettement des petits agriculteurs et des artisans contenues dans le projet de Loi de finances. La liste est longue des dispositions qui interpellent directement ou indirectement les ministères autres que le ministère des Finances. Et quand bien même ils n’en seraient pas les inspirateurs, ils en sont la caution.
C’est précisément à cette aune qu’on évalue la cohésion d’un gouvernement et la solidarité qui anime ses membres autour d’un projet. Youssef Chahed, chef du gouvernement, n’a pas sonné la mobilisation du gouvernement, ni imaginé une stratégie de communication efficace pour réussir la première épreuve d’importance, celle de faire adopter son projet de Loi de finances. A défaut d’être intransigeant, il lui convient, au moins, d’être ferme et ne pas succomber aux chants des sirènes des lobbyistes, ni prêter une oreille bienveillante aux corporatismes les plus étriqués. Le message qu’il a adressé récemment aux directeurs généraux de la fonction publique selon lequel celui qui a peur de prendre ou d’appliquer les décisions, en particulier les plus difficiles, car ô combien nécessaires, n’a qu’à céder sa place, ne vaut-il pas aussi pour le chef de gouvernement et les ministres ?
Le projet de Loi de finances lui donne l’occasion d’en administrer la preuve. La saisira-t-il ?