Essais réalisés au Pays basque espagnol par Nizar BAHLOUL

Longtemps absente de la niche des véhicules coupés du segment M1, Peugeot a tenu à revenir et en force. Et c’est avec la RCZ que Peugeot veut affronter les Allemandes qui y sont solidement implantées et notamment la Volkswagen Scirocco et l’Audi TT. Un nom singulier pour dire qu’on fait face à un véhicule racé sportif (RC) et le dernier de la gamme M1 (pour la lettre Z).
Pour relever le défi, car c’en est un, Peugeot a invité les journalistes spécialisés au Pays basque espagnol. Il faut être derrière le volant et sur des routes montagneuses et sinueuses pour pousser le véhicule à fond.
En a-t-elle sous le capot et en jette-t-elle quand on la voit ? Bien que ce soit une question de goût, force est de constater que le style de la RCZ ne laisse pas indifférent. Sa bouche béante à l’avant, et sa courbe à l’arrière la caractériseront certainement de ses concurrents. Son grand atout à l’extérieur est cependant dans ce double bossage du pavillon et de sa lunette arrière et les deux arches en aluminium. Ces rondeurs donnent tout simplement de l’émotion aux amoureux des belles sportives.
Les responsables de Peugeot nous avouent qu’ils ont poussé les verriers à la limite de ce qui est possible en la matière. L’effet final est sublime et unique. Il est vrai que le style est athlétique et élégant.

Grâce à ce grand effort esthétique, l’effet extérieur est donc des plus réussis et la RCZ fera certainement tourner des têtes. Pour ceux ou celles qui privilégient l’esthétique, il n’y a pas à hésiter, le lionceau de Sochaux fera leur bonheur. D’autant plus qu’il est le premier à porter le nouveau logo du constructeur.
Le confort est également assuré grâce aux différents équipements dont bénéficie le RCZ : l’autoradio intégré avec Bluetooth et USB connecté à un ssytème hi-fi JBL, le Wip Com 3 D, un système multimédia haut de gamme proposé à une clientèle sensible à l’univers du high tech (écran 7’’ 16/9, cartographie, lecteur DVD…), l’aide au stationnement avec des caméras, les sièges en cuir chauffants, etc.

Quant à la mécanique, c’est une toute autre histoire. Les responsables de Peugeot nous diront qu’on fait face à une 308 hyper-performante avec un habillage sublimissime. Il n’y a pas à dire pour l’habillage, reste la performance.
Premières impressions derrière le volant : nous nous sentons à l’étroit et l’habitacle est bas. C’est une des caractéristiques des véhicules racés sportifs. Le vrombissement du moteur le confirme et tant pis pour les déçus qui voulaient une voiture silencieuse.


Les essais ont commencé et là force est de constater que le véhicule ne répond pas vraiment à souhait, comme on l’aurait imaginé dans une sportive. C’est pourtant une 1,6 l thp de 200 ch qui ferait le 0 à 100 km/h en 7,5 secondes.
On essaiera, par la suite, la diesel 2 litres (163 ch)qui s’avèrera plus nerveuse. La diesel s’avèrera également plus souple sur les routes montagneuses. On notera la direction très précise et d’une extraordinaire efficacité du freinage grâce à un ESP de série. Nous avons même dû essayer le freinage d’urgence (face à un troupeau de poneys espagnols sauvages) et on s’est bien assuré du parfait contrôle de la stabilité du véhicule.
Au bout de quelques centaines de kilomètres, il est bon de noter que le conducteur ne se sent pas vraiment fatigué tant le siège du conducteur (assez ferme pourtant) est confortable.

Mais ce ne sont là que des questions qui ne devraient pas trop toucher la clientèle tunisienne puisque nos routes ne permettent pas vraiment la conduite sportive, comme le désireraient les possesseurs d’un roadster racé.
De fait, la Stafim a programmé d’importer des modèles plus « sages » et qui coûteront moins cher puisque, de moindre cylindrée, paieront moins de taxes et surtaxes. Nous y reviendrons à ce propos dès que le concessionnaire les commercialise.