Le chef du gouvernement Hamadi Jebali a annoncé, jeudi 22 novembre 2012, à Médenine, qu'une procédure en référé a été déposée pour empêcher la diffusion de l'interview de Slim Chiboub sur Attounissia TV.
«Ceci est un prélude à la normalisation planifiée avec les symboles de l'ancien régime», a averti le chef du gouvernement, affirmant : «Nous ne tolérerons pas ce plan machiavélique». «Attounissia TV est légalement la propriété des tunisiens», a lancé M. Jebali lors d'une réunion avec des représentants de partis politiques et de structures professionnelles à Médenine.

Commentant la mort des détenus salafistes Béchir El Golli et Mohamed Bakhti suite à une grève de la faim sauvage, le chef du gouvernement a déploré les surenchères politiques qui ont accompagné cette affaire. A cet égard, Hamadi Jebali n'a pas nié l'existence de certains cas de torture et de violence dans les prisons.
«Ce sont de mauvaises pratiques qui ne changent pas du jour au lendemain mais changent grâce à la volonté politique», a estimé M. Jebali reconnaissant, toutefois, qu'il y a eu une «négligence» en l'absence de mesures incitant les détenus à cesser leur grève de la faim.
Il a indiqué que l'implication de Béchir El Golli dans l'attaque de l'ambassade américaine à Tunis a été prouvée, soulignant qu'il est inconcevable de libérer quiconque durant l'instruction à cause d’une grève de la faim.
«Tout ce qu'on peut faire c'est améliorer les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires», a-t-il soutenu.
Le gouvernement ne s'ingère pas dans la justice ou dans les affaires portées devant les tribunaux, a-t-il assuré.