Samir Ben Amor, conseiller à la présidence de la République, député et dirigeant au CPR, a donné samedi dernier une interview au journal Le Maghreb. Parmi ses déclarations, une a retenu l’attention lorsqu’il a dit qu’il a été affaibli au sein du CPR parce qu’il ne possède pas de milices pour le défendre. L’interview contient d’autres déclarations de M. Ben Amor dénigrant une partie de sa famille politique.
Ces déclarations n’ont pas manqué de faire réagir ses camarades. Slim Ben Hmidène et Imed Daïmi ont mis en doute, hier lundi 12 novembre, ces propos et ont déclaré qu’ils attendent confirmation que Samir Ben Amor a bel et bien déclaré cela au quotidien Le Maghreb. M. Daïmi a promis que si ces propos sont avérés, il sera traduit devant une sorte de conseil de discipline.

Il aura fallu attendre 72 heures pour que Samir Ben Amor réagisse à ce qui a été publié au Maghreb. Sur sa page Facebook, aujourd’hui mardi 13 novembre 2012, il a posté un communiqué dans lequel il déclare que le journal a déformé ses propos, qu’il n’a jamais dit qu’il existe des milices au sein du CPR, qu’il n’a jamais dit qu’il y a des parties qui donnent de l’argent aux membres et qu’il n’y avait aucune déclaration de sa part visant à donner une mauvaise image du parti.
Samir Ben Amor enfonce le clou et demande au journal de rendre public l’enregistrement de l’interview pour qu’on puisse comparer ses déclarations avec ce qui a été publié.

Business News a contacté le journal Le Maghreb qui a immédiatement accepté de rendre public l’enregistrement de l’interview et nous a transmis une copie de la partie incriminée.
Nous la mettons en ligne pour que nos lecteurs et l’opinion publique se rendent compte d’eux-mêmes de la vérité.
D’après ce que nous avons, nous-mêmes, entendu, il n’y a pas eu de déformation de propos de la part de la journaliste Kaouthar Zantour. La consœur a été fidèle aux déclarations de Samir Ben Amor et a transcrit l’interview, selon les normes ordinaires en la matière.
Selon elle, dans une déclaration à Business News, Samir Ben Amor a dénigré un nombre de ses camarades (enregistrement à l’appui, mais qui ne sera pas dévoilé pour l’instant) et il a demandé que cela ne soit pas reproduit dans l’interview.

Visiblement, ne supportant pas les pressions de ses camarades, le conseiller à la présidence a préféré jouer la fuite en avant en démentant le journal. Pratique très courante actuellement chez nos hommes politiques qui ne s’assument pas…
Maintenant, les preuves sont là ! Dans une démocratie qui se respecte, pareille contre-vérité s’accompagne généralement d’une démission… Mais ça, c’est dans une démocratie qui se respecte…