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BCE : Un Conseil de l'Etat, solution idéale pour la Tunisie, le Livre noir est une aberration (vidéo)
08/12/2013 | 1
min
BCE : Un Conseil de l'Etat, solution idéale pour la Tunisie, le Livre noir est une aberration (vidéo)
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Lors d’une interview accordée, ce soir du dimanche 8 décembre 2013, à la chaîne de Nessma TV, Béji Caïd Essebsi, président du parti de Nidaa Tounes, a eu à traiter des grands axes de la situation actuelle en Tunisie, en l’occurrence le dialogue national, le Livre noir et les relations avec l’étranger, plus particulièrement avec l’Algérie.

Commençant par le dialogue national, BCE a tenu, d’abord, à faire le diagnostic de la crise actuelle dont les responsables ne sont autres que les trois composantes du pouvoir, à savoir le gouvernement, l’Assemblée nationale constituante (ANC) et la présidence de la République.
Et après les échecs et les assassinats politiques, ajoute t-il, il fallait réagir pour replacer le pays sur orbite. Pour ce, il faut remplacer le gouvernement, ce qui est en train d’être fait, limiter les prérogatives de l’ANC, qui n’a plus aucune légitimité, à l’élaboration de la Constitution, et éloigner le président de la République de la scène. Pour ce dernier, M. Caïd Essebsi estime, dans son style ironique, que, concrètement, il n’existe pas et quand il se manifeste, c’est juste pour commettre une catastrophe.

Plus sérieusement, BCE, assure qu’il est convaincu qu’un accord sera trouvé avant le 14 décembre sur le nom du futur chef du gouvernement avant d’annoncer qu’il est entièrement d’accord avec l’idée, présentée par Rachid Sfar, ancien Premier ministre sous Bourguiba, consistant à créer un Conseil supérieur de l’Etat dont la composition serait à trouver, mais qui doit englober des représentants des deux grandes organisations nationales, en l’occurrence l’UGTT et l’UTICA.
Ce conseil de l’Etat, qui aurait le dernier mot dans les décisions cruciales, aura une durée de vie limitée dans le temps tout en niant être au courant de l’hypothèse faisant de lui et de Rached Ghannouchi les deux composantes de cet éventuel Conseil.
Béji Caïd Essebsi a mis l’accent, à ce propos, sur la nécessité de confiner l’ANC à sa stricte vacation constitutive et de la mettre à l’écart de tout pouvoir décisionnel rappelant que cette Assemblée a fait le premier putsch en s’adjugeant le droit de prolonger son mandat à une durée illimitée. Dans un autre pays démocratique, cela constitue un délit dont les auteurs doivent être traduits devant la justice, selon ses propres termes.
Revenant au nom du futur chef du gouvernement, BCE a réitéré que Nidaa Tounes n’a proposé aucun candidat et serait d’accord avec tout candidat réunissant un maximum de consensus autour de lui, avant de révéler que le seul nom ayant réuni l’unanimité a été Abdelkrim Zebidi, mais Moncef Marzouki et le CPR ont été les seuls à s’y s opposer.

Passant au Livre noir. Caïd Essebsi l’a qualifié d’entrée d’aberration et de calamité avant de dire qu’à tous points de vue, politique, moral et légal, la présidence de la République n’avait pas le droit d’éditer un tel livre, venu diviser encore plus les Tunisiens sans oublier que le pays a d’autres priorités et d’autres urgences et que le timing est mal choisi. Il a fait une mention spéciale pour le cas de l’Espérance Sportive de Tunis, citée dans ce livre jugeant l’insertion de cette équipe sur la liste des institutions corrompues comme une erreur monumentale et une ignorance totale de l’histoire de cette association et de son passé militant.

Evoquant le volet des relations de la Tunisie avec l’étranger, BCE a tenu à replacer les rapports avec ce pays voisin dans leur contexte géographique et historique dans le sens où les deux peuples partagent le même destin et sont appelés à unir leurs efforts en matière de lutte contre le terrorisme, thème central de ses discussions avec le président Bouteflika qui lui avait affrété son avion spécial pour se rendre en Algérie. M. Caïd Essebsi a, donc, nié, tout accord ou marché conclu avec Alger

L’autre point important, mais fort alarmant, mentionné par BCE, concerne la situation économique et sécuritaire de la Tunisie qui se trouve, selon ses propres dires, « au bord de la banqueroute » et n’a plus aucune crédibilité auprès des bailleurs de fonds suite aux baisses successives de sa notation et de l’incertitude politique et sécuritaire qui prévaut dans le pays.

Noureddine HLAOUI

08/12/2013 | 1
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