Une tribune publiée sur le très sérieux journal français « Les échos » fait l’éloge de la collaboration économique tuniso-allemande et donne les clés du dynamisme économique allemand en Tunisie.
C’est l’ambassadeur allemand en Tunisie, Jens Plötner, qui se trouve en première ligne de l’opération séduction allemande envers la Tunisie. Cette opération se caractérise par l’augmentation des investissements allemands en Tunisie entre 2011 et 2012, et ce malgré l’instabilité politique et sécuritaire du pays. La chambre de commerce tuniso-allemande fait état de l’intention de plusieurs entreprises allemandes de s’installer en Tunisie en parallèle à la multiplication des enseignements de la langue allemande.
Cet engouement allemand pour la Tunisie s’explique par des raisons économiques relatives à la situation allemande. En effet, l’économie allemande affiche une santé insolente par rapport à celles des autres pays européens avec un taux de chômage très bas. Ceci a pour conséquence que l’économie allemande a besoin de main d’œuvre pour la plupart qualifiée. Selon les chiffres officiels, il reste 300.000 postes à pourvoir dont 200.000 qualifiés ce qui génère 33 milliards d’euros de manque à gagner. Cette main d’œuvre, l’Allemagne va venir la chercher en Tunisie après avoir sondé les marchés de l’emploi espagnol et grec.

De nombreux jeunes ingénieurs tunisiens voient d’un très bon œil l’installation d’entreprises allemandes en Tunisie. Par ailleurs, la Tunisie est naturellement avantagée par son emplacement géographique, proche de l’Allemagne mais aussi par la place politique et géostratégique qu’elle est en train de se créer dans la région du Maghreb. Le fait de devenir un allié économique solide de l’Allemagne reste néanmoins subordonné à l’arrêt des tensions politiques internes en Tunisie.