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Reportage : Tunis-Paris-Tunis à bord de Syphax Airlines
09/05/2012 | 1
min
Reportage : Tunis-Paris-Tunis à bord de Syphax Airlines
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Sourire aux lèvres et visages accueillants, les hôtesses et stewards de Syphax Airlines vous font comprendre, dès la montée dans l’avion, que vous êtes le bienvenu. Leurs tenues bleu-marine égayées avec des touches d’oranger renforcent cette impression. A bord, l’atmosphère qui se dégage est conviviale et chaleureuse. Reportage…

Pour son lancement, la compagnie aérienne a invité quelques journalistes à son bord pour vivre l’aventure Syphax : destination Paris, ville des lumières. On apprend que Mohamed Frikha, PDG de Syphax Airlines, fera partie du voyage.
Au décollage, on annonce une heure de retard. Vu les inévitables démêlés avec Tunisair Handling, nous sommes inquiets quant aux véritables raisons de cette attente. Une hôtesse se presse de nous rassurer en nous informant que ce retard est dû à un embouteillage sur le ciel de Tunis. Pas de panique, des boissons sont alors servies pour détendre l’atmosphère et faire patienter les passagers, chose inhabituelle pour une compagnie aérienne! Mais on ne saura pas si c’est la devise de la compagnie ou si c’est parce que le patron est présent.



Finalement, l’avion décolle à l’heure précisée. Les hôtesses et stewards vérifient si les consignes de sécurité ont été bien respectées et c’est parti pour plus de deux heures de vols.
Quelque temps après, le déjeuner est servi (malgré le fait que ce ne soit plus l’heure du déjeuner et que d’autres compagnies même régulières se contenteront d’un petit en-cas (salé ou sucré) ou tout simplement d’une boisson). On nous sert un repas équilibré avec une salade, un plat principal et cerise sur le gâteau du pain chaud! Nous aurons droit à une boisson au cours de notre déjeuner ainsi qu’un thé ou un café à la fin du repas. Pour sa part, la classe Business aura droit à un menu plus élaboré et plus raffiné. Elle aura droit aussi à des gâteaux, du chocolat et des fruits outre un steward dédié qui veille au service et au confort des passagers.
Le voyage se passe sans encombre, à part quelques turbulences. A l’arrivée, Mohamed Frikha est reçu avec les honneurs qui lui sont dus, étant le promoteur de Syphax Airlines. Il est accueilli, à la porte de l’appareil, par le PDG des aéroports de Paris, le directeur de sécurité de l’aéroport de Paris et le PDG d’assistance des aéroports de Paris, puis il sera conduit avec sa famille à un salon d’honneur où nous n’étions pas conviés.

Au voyage de retour, Business News a saisi l’occasion pour discuter avec l’homme d’affaires ainsi que de ses ambitions pour Syphax.

D’abord, nous avons fait part de notre étonnement quant à ce choix d’ouverture d’une compagnie aérienne alors que ses activités dans le domaine des nouvelles technologies se développent tellement bien que sa société Telnet à fait son introduction en bourse au cours de l’année précédente et qu’elle vient d’ouvrir deux nouvelles filiales, l’une en Allemagne et l’autre aux Etats-Unis d’Amérique.
M. Frikha nous explique que ce projet est l’œuvre du destin, selon ses dires. «Ce n’était pas un projet programmé et planifié. L’idée est née à la suite d’un salon qui a eu lieu à Sfax et où on a fait le constat que l’aéroport n’avait pas d’activité. Alors, pour le faire vivre, j’ai décidé le lancement de cette compagnie», ajoutant que parfois il fallait miser sur sa région, la développer tout en insistant sur le fait que ce n’est pas par esprit de régionalisme, comme certains ont voulu le faire croire.
Syphax Airlines, qui dispose pour l’instant de deux Airbus A 319 baptisés "Karama" (dignité) et "Horria" (liberté) d’une capacité chacun de 150 passagers, emploie actuellement 150 personnes dont 80% sont des diplômés du supérieur. Dans 6 à 8 ans, l’homme d’affaires prévoit une augmentation de l’effectif pour atteindre plus de 1.500 personnes pour une flotte composée d’une dizaine d’appareils, une masse critique pour une compagnie aérienne, selon des études réalisées, explique-t-il.
M. Frikha nous annonce, à cette occasion, qu’il appellera son prochain appareil "Al Qods".

Concernant le positionnement de sa société, le PDG nous indique qu’il s’agit d’une compagnie hybride assurant des vols réguliers et charters vers des pays européens et arabes : la France (Paris, Marseille, Lyon, Nice), l’Italie (Rome), le Maroc (Casablanca), la Turquie (Istanbul) et la Libye (Benghazi).
Mohamed Frikha nous annonce, aussi, qu’avant son départ de l’aéroport, vendredi, il a signé un accord avec le ministère du Transport permettant à sa compagnie de faire trois dessertes hebdomadaire de Tunis-Carthage vers Paris et que, à partir de juillet jusqu’à la fin septembre, les vols seront quotidiens.
La compagnie prévoit également le lancement de Tripoli le mois prochain. Des dessertes vers l’Espagne et l’Allemagne sont aussi planifié pour l’année prochaine.
Concernant les tarifs, M. Frikha assure que Syphax Airlines adopte, à partir de la Tunisie, les prix homologués par l’OACA, donc les mêmes que ceux pratiqués par Tunisair. A partir des autres pays, la compagnie joue le jeu de la concurrence en adoptant des tarifs réduits pour attirer les clients des compagnies low-cost, mais en garantissant, en plus, un service amélioré. C’est pour cette raison que ces prix sont légèrement plus élevés que celles-ci. La philosophie de Syphax est que ses passagers sont des "Guest", selon M. Frikha, qu’elle doit chouchouter pour qu’ils se sentent «distingués». D’ailleurs, le choix du Terminal 1 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle va dans ce sens de prestige et de distinction, ajoute l’homme d’affaires.
En outre, la compagnie veut, aussi, miser sur la ponctualité malgré ses débuts laborieux, vu l’incident avec Tunisair Handling.

Réagissant à l’accueil qui lui a été réservé à son arrivé à Paris, Mohamed Frikha nous confie que cet honneur lui fait «ressentir, par contraste, l’ampleur du mal» vécu suite à la manière dont a été reçue sa compagnie dans son propre pays.
09/05/2012 | 1
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