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Tunisie - Quelle suite à l'affaire de corruption du "omda" dévoilée par "El hak maâk" ?

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Vendredi 14 mai 2010, toute la Tunisie parlait du "omda" (délégué de quartier) et du sort qui l’attend. Eh bien, aux dernières nouvelles, il est déjà entendu par la justice pour répondre des accusations de pots de vin et d’abus de pouvoir, et ce suite aux plaintes portées par, au moins, deux de ses victimes. On croit même savoir qu’il est en état d’arrestation.
Le "omda" en question, est celui qui, dans l’émission « El hak maâk » du jeudi 13 mai 2010, s’est retrouvé accusé par deux femmes lui reprochant de leur avoir soutiré respectivement, mille dinars et cinq mille dinars, en vue de leur faciliter l’obtention d’un logement social dans le cadre des projets du Fonds de solidarité nationale (FSN 26 – 26).
L’affaire est grave à plus d’un titre. Tout d’abord et essentiellement, c’est ce Fonds « 26 - 26 », cher à tous les Tunisiens qui fait l’objet de malversation de la part de l’accusé. Financé par les contributions bénévoles des citoyens et destiné à venir en aide aux familles et personnes nécessiteuses, ce Fonds constitue un des acquis majeurs et une grande fierté de la Tunisie de l’ère nouvelle
De fait, ce Fonds ne doit faire l’objet d’aucune entorse de nature à l’entacher ou à lui faire de l’ombre. D’ailleurs, ce sont mus par ces considérations que les responsables de l’émission phare de Tunisie 7 (produite par Cactus) ont décidé d’étaler, au grand jour, les différentes péripéties de l’affaire. Une véritable première pour la chaîne publique qui n’a pas habitué ses téléspectateurs à ce genre de scandales. Au contraire.
Ainsi, grâce à un travail savant d’investigations et un recours intelligent aux moyens technologiques avec des caméras cachées de l’équipe de journalistes de l’émission, l’accusé a été confondu de ses méfaits, ce qui a amené le "omda" à tomber dans les contradictions et la panique.
Le détail de l’affaire. Les logements sociaux étant destinés à être remis aux familles nécessiteuses au prix du dinar symbolique, les éventuels postulants bénéficiaires sont appelés à déposer leurs dossiers auprès des structures du FSN. Et c’est ici qu’intervient le "omda" pour émettre son avis indiquant le degré de priorité des candidats dans le sens où étant proche des habitants du quartier, il est théoriquement le mieux placé pour connaître les cas sociaux les plus habilités à bénéficier de ce type de logement.
Profitant de ce statut, le "omda" en question a pu influencer les victimes pour leur soutirer de l’argent en leur faisant croire qu’il les aidera à les placer en tête de liste des prioritaires. Or, le comble, c’est qu’il a empoché les milliers de dinars sans que les pauvres citoyens n’obtiennent le logement tant rêvé.
Ceci nous amène à poser la question suivante : Le "omda" a-t-il favorisé les plus « offrants » ? Autrement dit, ceux ayant bénéficié des logements ont-ils payé encore plus gros ? Cela allongerait la liste des « corrupteurs » et gonflerait le montant des pots de vins reçus ! L’affaire prendrait, alors, une tournure autrement plus grave. Et c’est le rôle de la justice de tirer cette affaire au clair et de dire son mot contre tous ceux qui auraient détourné ou essayé de détourner ces logements de leur vocation initiale et de leurs destinataires légitimes à savoir les personnes n’ayant pas les moyens de payer des pots de vin !
En effet, après ses tentatives de dénégations lors des contacts téléphoniques avec l’animateur et les avocats au cours de l’émission, il crut pouvoir étouffer l’affaire en remboursant l’argent pris aux deux Cherifa Hamdi, venues à « El hak maâk ». Mais il n’a fait qu’enfoncer le clou et apporter une preuve supplémentaire quant à son méfait.
L’affaire vaut, aussi, par son ampleur. Il semble, en effet, que les victimes du "omda" ne se limitent pas aux deux « Cherifa », mais se comptent, plutôt, par dizaines. Ce qui ferait augmenter le montant des pots de vins reçus à des dizaines de milliers de dinars !
Il est à noter que les deux victimes, venues à l’émission, avaient déjà porté plainte avant le passage sur antenne. Mais qu’en sera-t-il des autres personnes au cas où elles venaient à être citées par l’accusé ou par les deux « Cherifa » elles aussi, entendues par la justice et ce depuis la semaine dernière ?
La loi stipule, effectivement, que corrompus et corrupteurs sont considérés comme des complices, au même titre, dans ce genre d’affaires. Mais la loi stipule également que le « corrupteur » est tout de suite blanchi s’il saisit la justice, ce qui est le cas des personnes « lésées » montrées à l’émission qui ont déposé plainte avant même sa diffusion à la télé. C’est dire que les citoyens sont en droit de connaître les éventuels développements de ce « drame » qui en est vraiment un. Ce n’est peut-être pas le rôle d’El hak maâk, mais cette émission nous a habitués à assurer le suivi des cas présentés. Du moins sur le plan de l’information. Nous espérons qu’il en soit de même pour cette affaire, le "omda" étant devenu un héros négatif. Une chose demeure certaine, maintenant qu’il est interrogé par la justice, et si son accusation se confirme, il lui sera difficile d’échapper à la case prison.
Même les réactions des internautes, sur le site de cette émission, sont unanimes à exprimer leur vœu d’en savoir plus sur la suite des événements et de voir le "omda" subir les conséquences de son acte.
Il y va de la réputation et du rayonnement du Fonds de solidarité nationale, une réalisation tellement bénéfique et utile qu’elle fait des émules à l’échelle régionale et même internationale avec la création, sur initiative du Président Ben Ali, du Fonds mondial de solidarité.
Il faut dire que l’émission joue son rôle à merveille. Dirigée de main de maître par Moez Ben Gharbia, « El hak maâk » permet au plus commun des citoyens de comprendre les tenants et les aboutissants des affaires présentées sous leurs différents aspects, juridique, social et humain.
D’ailleurs, grâce à un savant dosage et un dispatching méticuleux entre les quatre éminents avocats juristes présents sur le plateau, le téléspectateur est en mesure d’être au fait des moindres détails d’une manière claire et succincte. Les maîtres Sonia Dahmani, Amel Karoui, Fethi El Mouldi et Kamel Ben Messaoud ont acquis l’art de décortiquer chaque cas sans qu’aucun d’eux n’empiète ou répète un aspect déjà évoqué.
« El hak maâk » n’est pas à son premier coup de maître. Toutes les affaires traitées ont été, généralement, des cas qui méritaient d’être médiatisées et connues du grand public. On se rappellera longtemps du cas de la Mairie de la capitale.
Enfin, une émission, à la fois, utile, bien animée, franche et transparente qui bénéficie de l’intérêt de tous. Du commun des citoyens jusqu’aux plus hauts responsables du pays, aussi bien dans le secteur public que celui privé, qui semblent, de plus en plus, amènes à trouver des règlements à l’amiable avec les plaignants. Et c’est tant mieux.
En voilà une émission télévisée qui rassemble un large public, pour ne pas dire qu’elle fait l’unanimité autour d’elle surtout que, jusqu’à présent, elle a fait montre de clarté, de rigueur et d’objectivité dans la mesure où elle n’a traité que des affaires où les victimes plaignantes avaient, bel et bien « el hak maâhom ».
A lire également : Détournement de fonds publics : ces agents pris la main dans le sac !
Le "omda" en question, est celui qui, dans l’émission « El hak maâk » du jeudi 13 mai 2010, s’est retrouvé accusé par deux femmes lui reprochant de leur avoir soutiré respectivement, mille dinars et cinq mille dinars, en vue de leur faciliter l’obtention d’un logement social dans le cadre des projets du Fonds de solidarité nationale (FSN 26 – 26).
L’affaire est grave à plus d’un titre. Tout d’abord et essentiellement, c’est ce Fonds « 26 - 26 », cher à tous les Tunisiens qui fait l’objet de malversation de la part de l’accusé. Financé par les contributions bénévoles des citoyens et destiné à venir en aide aux familles et personnes nécessiteuses, ce Fonds constitue un des acquis majeurs et une grande fierté de la Tunisie de l’ère nouvelle
De fait, ce Fonds ne doit faire l’objet d’aucune entorse de nature à l’entacher ou à lui faire de l’ombre. D’ailleurs, ce sont mus par ces considérations que les responsables de l’émission phare de Tunisie 7 (produite par Cactus) ont décidé d’étaler, au grand jour, les différentes péripéties de l’affaire. Une véritable première pour la chaîne publique qui n’a pas habitué ses téléspectateurs à ce genre de scandales. Au contraire.
Ainsi, grâce à un travail savant d’investigations et un recours intelligent aux moyens technologiques avec des caméras cachées de l’équipe de journalistes de l’émission, l’accusé a été confondu de ses méfaits, ce qui a amené le "omda" à tomber dans les contradictions et la panique.

Profitant de ce statut, le "omda" en question a pu influencer les victimes pour leur soutirer de l’argent en leur faisant croire qu’il les aidera à les placer en tête de liste des prioritaires. Or, le comble, c’est qu’il a empoché les milliers de dinars sans que les pauvres citoyens n’obtiennent le logement tant rêvé.
Ceci nous amène à poser la question suivante : Le "omda" a-t-il favorisé les plus « offrants » ? Autrement dit, ceux ayant bénéficié des logements ont-ils payé encore plus gros ? Cela allongerait la liste des « corrupteurs » et gonflerait le montant des pots de vins reçus ! L’affaire prendrait, alors, une tournure autrement plus grave. Et c’est le rôle de la justice de tirer cette affaire au clair et de dire son mot contre tous ceux qui auraient détourné ou essayé de détourner ces logements de leur vocation initiale et de leurs destinataires légitimes à savoir les personnes n’ayant pas les moyens de payer des pots de vin !
En effet, après ses tentatives de dénégations lors des contacts téléphoniques avec l’animateur et les avocats au cours de l’émission, il crut pouvoir étouffer l’affaire en remboursant l’argent pris aux deux Cherifa Hamdi, venues à « El hak maâk ». Mais il n’a fait qu’enfoncer le clou et apporter une preuve supplémentaire quant à son méfait.
L’affaire vaut, aussi, par son ampleur. Il semble, en effet, que les victimes du "omda" ne se limitent pas aux deux « Cherifa », mais se comptent, plutôt, par dizaines. Ce qui ferait augmenter le montant des pots de vins reçus à des dizaines de milliers de dinars !
Il est à noter que les deux victimes, venues à l’émission, avaient déjà porté plainte avant le passage sur antenne. Mais qu’en sera-t-il des autres personnes au cas où elles venaient à être citées par l’accusé ou par les deux « Cherifa » elles aussi, entendues par la justice et ce depuis la semaine dernière ?
La loi stipule, effectivement, que corrompus et corrupteurs sont considérés comme des complices, au même titre, dans ce genre d’affaires. Mais la loi stipule également que le « corrupteur » est tout de suite blanchi s’il saisit la justice, ce qui est le cas des personnes « lésées » montrées à l’émission qui ont déposé plainte avant même sa diffusion à la télé. C’est dire que les citoyens sont en droit de connaître les éventuels développements de ce « drame » qui en est vraiment un. Ce n’est peut-être pas le rôle d’El hak maâk, mais cette émission nous a habitués à assurer le suivi des cas présentés. Du moins sur le plan de l’information. Nous espérons qu’il en soit de même pour cette affaire, le "omda" étant devenu un héros négatif. Une chose demeure certaine, maintenant qu’il est interrogé par la justice, et si son accusation se confirme, il lui sera difficile d’échapper à la case prison.
Même les réactions des internautes, sur le site de cette émission, sont unanimes à exprimer leur vœu d’en savoir plus sur la suite des événements et de voir le "omda" subir les conséquences de son acte.
Il y va de la réputation et du rayonnement du Fonds de solidarité nationale, une réalisation tellement bénéfique et utile qu’elle fait des émules à l’échelle régionale et même internationale avec la création, sur initiative du Président Ben Ali, du Fonds mondial de solidarité.
Il faut dire que l’émission joue son rôle à merveille. Dirigée de main de maître par Moez Ben Gharbia, « El hak maâk » permet au plus commun des citoyens de comprendre les tenants et les aboutissants des affaires présentées sous leurs différents aspects, juridique, social et humain.
D’ailleurs, grâce à un savant dosage et un dispatching méticuleux entre les quatre éminents avocats juristes présents sur le plateau, le téléspectateur est en mesure d’être au fait des moindres détails d’une manière claire et succincte. Les maîtres Sonia Dahmani, Amel Karoui, Fethi El Mouldi et Kamel Ben Messaoud ont acquis l’art de décortiquer chaque cas sans qu’aucun d’eux n’empiète ou répète un aspect déjà évoqué.
« El hak maâk » n’est pas à son premier coup de maître. Toutes les affaires traitées ont été, généralement, des cas qui méritaient d’être médiatisées et connues du grand public. On se rappellera longtemps du cas de la Mairie de la capitale.
Enfin, une émission, à la fois, utile, bien animée, franche et transparente qui bénéficie de l’intérêt de tous. Du commun des citoyens jusqu’aux plus hauts responsables du pays, aussi bien dans le secteur public que celui privé, qui semblent, de plus en plus, amènes à trouver des règlements à l’amiable avec les plaignants. Et c’est tant mieux.
En voilà une émission télévisée qui rassemble un large public, pour ne pas dire qu’elle fait l’unanimité autour d’elle surtout que, jusqu’à présent, elle a fait montre de clarté, de rigueur et d’objectivité dans la mesure où elle n’a traité que des affaires où les victimes plaignantes avaient, bel et bien « el hak maâhom ».
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