Les pleureuses tunisiennes continuent à se lamenter sur le sort du Qatar, mis au ban et de plus en plus en difficulté. Les veuves éplorées n’en reviennent pas de ce revirement de situation qui ne sert aucunement leurs intérêts
C’est au rythme des arrestations, des rumeurs les plus folles, des révélations fracassantes et des listes (vraies ou fausses) de députés ou journalistes impliqués dans des affaires de corruption, que les Tunisiens vivent depuis une dizaine de jours.
Leila Chettaoui est désormais évincée de la commission d’enquête sur les réseaux d’embrigadement et d’envoi de jeunes dans les zones de conflit. Surprise ? Ce n’en est pas une. Tous ceux qui suivent un tant soit peu ce qui se passe sur la scène politique tunisienne s’y attendaient. Ce n’était qu’une question de temps avant que la députée, engagée et déterminée à lever le voile sur cette sombre période post-révolution, ne se retrouve sur le banc de touche.
C’est un fait-divers qui a indigné la sphère internet tunisienne. Chaque semaine ramène son lot de polémiques. Cette fois-ci, c’est une universitaire qui a accusé, sur les réseaux à coups de posts et de photos, des policiers de l’avoir violentée. Il n’en fallait pas moins pour que la toile s’enflamme et que les médias relayent largement le témoignage de la victime.
« C’est notre pétrole, nous y avons droit avant le reste du pays ! Nous voulons notre droit sinon nous proclamerons notre indépendance de la Tunisie ! ». Voilà ce que gueulait hier le coordinateur du sit-in d’El Kamour à la face du ministre des Affaires locales, Riadh Mouakhar. Une bien triste revendication.
Un fait, pourtant de la plus haute importance, est passé dans l’indifférence générale cette semaine. L’enjeu est de taille : Il s’agit de l’avenir de nos enfants,
Il fallait frapper fort. Il y avait urgence. C’est que ça ne pouvait pas attendre, l’affaire est gravissime et il en allait de la sécurité nationale. Chose due, chose faite, la justice tunisienne n’a pas failli et a prononcé son verdict incessamment.
La ville d’El Jem a été cette semaine le théâtre de troubles. Des tensions ont éclaté dans la soirée de mardi entre forces de l’ordre et manifestants qui ont barré les routes menant à la ville, brûlé des pneus et bloqué le trafic ferroviaire reliant El Jem à Tunis.
Message adressé aux "vieilles filles", le célibat serait une punition divine pour celles qui s’étaient refusées à de potentiels maris "valables". Attention ! Un tel refus entrainerait un châtiment irrévocable, puisque le bon Dieu les priverait définitivement de l’époux tant attendu !
Une rixe a éclaté à bord d’un avion Tunisiair. Avion qui s’est transformé, le temps d’une bagarre, en un ring improvisé. Etaient-ce des banditsen manque d’éducation ? Las, l’opinion publique apprenait que les coups de poing et les insultes provenaient, non de voyous, mais du commandant de bord et d’un mécano.
Qui est la bête dans cette histoire ? Ce n’est sûrement pas le crocodile du zoo du Belvédère, victime sans défense de la barbarie de cet humain si souvent bestial. C’est plutôt, l’Homme, ce sauvage qui ne respecte pas la vie.
De lourdes suspicions de détournement de fonds publics pèsent sur un ancien chargé du contentieux de l’Etat. On parle de plus de 7 millions de dinars. Un huissier de justice complice
Après tout, ce ne sont que des malfrats, des criminels sans scrupules, des violeurs en puissance, des terroristes sanguinaires, ou de simples pauvres égarés qui ont eu la malchance de commettre un délit. Cela importerait peu donc, si on leur donnait une « petite » correction, n’est-ce pas ?
C’est le week-end. Jeunes et moins jeunes s’apprêtent à sortir faire la fête. Certains rentreront chez eux après avoir passé une bonne soirée, d’autres verront leur soirée se transformer en un véritable cauchemar. La raison ? Le simple fait d’avoir fumé un joint et de jouer de malchance en se faisant attraper et contrôler positif. Des centaines, voire des milliers de Tunisiens ont vu leur vie détruite pour un brin de fumette. Près du tiers de la population carcérale en Tunisie est composé de consommateurs de drogues. Qui parmi nous n’a pas connu, un ami, un cousin ou un camarade de classe qui est passé par la case « un an et une Vespa » ?
Avant, c’était mieux, beaucoup mieux ! Avant, on se sentait en sécurité dans cette Tunisie, la Verte. Ni barbus au regard hargneux, ni prêches haineux, ni mosquées qui ne désemplissent pas de ces moutons de Panurge endoctrinés et aveugles à tout esprit critique, quoique sur ce dernier point, ça reste à prouver !