Qui, aujourd’hui, serait encore capable donner tort à Lamia Zribi, l’ancienne ministre des Finances, limogée à la fin avril 2017 pour avoir osé naïvement avertir de la nécessité impérieuse d’engager sans tarder les réformes économiques sinon c’est le taux de change du dinar qui se dégradera progressivement pour afficher un euro à 3 dinars à la fin de l’année 2017, tant les finances publiques donnent des signes alarmants de dérapages incontrôlés ? Aujourd’hui, l’euro s’achète à près de 3,260 dinars dans les bureaux de change. Une chute de plus de 20% en moins d’une année et demie depuis le départ de Mme Zribi et cela sans que soit préservé de façon significative le stock de réserves en devises du pays. Actuellement présidente du Conseil national de la statistique, elle peut aisément rire sous cape.