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Chroniques
La farine ne mène nulle part
Par Marouen Achouri
14/02/2024 | 15:59
4 min
La farine ne mène nulle part

 

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, le 12 février 2024, le président de l’Instance supérieure des élections, Farouk Bouasker. À cette occasion, le président a dissipé tous les doutes qui persistaient sur la date et la tenue de l’élection présidentielle en assurant que ce rendez-vous serait respecté. Il aurait pu profiter de l’adoption d’une nouvelle constitution pour prolonger son mandat et pour s’accrocher au pouvoir. Il ne l’a pas fait et c’est une preuve d’intégrité de la part du président Kaïs Saïed qui mérite d’être saluée.

Le chef de l’État a une autre qualité franchement appréciable : il ne supporte pas les flagorneurs et les flatteurs et ne rate aucune occasion pour les mettre devant la mocheté de leurs actes et la bassesse de leurs intentions. On se souvient que lors d’une ses visites de terrain, il avait évoqué la réunion qu’il avait eu avec deux cadres de la BNA. En référence à un échange avec l’une des cadres de la banque, le président s’est exclamé : « Alors que je lui parlais de corruption, elle me parlait de sociétés communautaires ! ». En fait, devant les remontrances du président à l’encontre de la banque, la responsable a tenté, maladroitement, d’esquiver et de mettre sur la table le soutien que la banque était prête à apporter au projet présidentiel de sociétés communautaires. Mais sa manœuvre n’a pas marché et le président le lui a fait payer très vite. Le plus ironique dans tout cela, c’est que le président reprochait à la BNA de donner des prêts sans garantie, mais aujourd’hui, il incite les banques à financer les entreprises communautaires, qui elles-mêmes, n’ont aucune garantie à présenter pour obtenir des prêts.

 

Le président de la République a récidivé, tout récemment, lors de la réception du ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Deguiche. Entre autres choses, il lui a demandé de faire retirer le mot « Excellence » de l’intitulé de la coupe de Tunisie. À l’origine, une initiative pleine de goût du bureau fédéral sortant de la fédération tunisienne de football. Comme plusieurs membres de ce bureau comptent se représenter, encore, le 9 mars prochain, il leur a semblé judicieux de faire ce geste en direction du palais de Carthage. La réponse est venue cinglante et froide. D’autant plus que les commentaires sur les réseaux sociaux et dans certains médias n’ont cessé de moquer ce qu’ils ont perçu comme un retour en arrière de quelques décennies. Encore une fois, la flagornerie et la flatterie n’ont pas trouvé preneur aux abords du palais de Carthage.

 

Idem pour le volet politique. Depuis le coup de force du 25-Juillet, plusieurs partis ont soutenu l’action présidentielle. Devant certaines dérives ce soutien s’est effiloché, mais certains partis ont continué mordicus. Nous avons même vu des dirigeants politiques composer des vers à la gloire du président de la République. D’autres micro-partis se sont même créés durant cette période pour tenter de se greffer à ce que l’on appelle processus du 25-Juillet. Tous ces partis prétendent avoir un lien privilégié avec le président de la République et laissent entendre qu’ils ont l’oreille de Carthage. Ces partis incapables de la moindre mobilisation, les taux de participation aux différentes échéances électorales l’ont montré, proposent des mesures économiques et politiques. Il y en a qui attaquent le gouvernement et qui demandent une composition politique, dans l’espoir d’obtenir quelques ministères, comme du temps de la « décennie noire ». Quoi que fasse le président, quoi que dise le président, il va toujours dans la bonne direction et toutes ses décisions sont avisées et opportunes. Il ne faut pas attendre mieux de ceux dont l’historique est jalonné par le soutien aux dictateurs dirions-nous. Toutefois, il s’agit là d’une ampleur jamais atteinte. Toutes ces manœuvres ont été superbement ignorées par le président de la République qui n’a exprimé que peu d’intérêt, voire parfois du dédain, aux partis politiques qui tentent de s’approprier ses actions. De toutes leurs propositions, il n’en a retenu pratiquement aucune. De toutes leurs jérémiades, il n’a rien appliqué. De leurs leaders, il n’a daigné en recevoir aucun laissant certains prétendre qu’ils échangeaient avec lui au téléphone. Cela ne les empêche pas d’expliquer et de justifier des choix politiques auxquels ils n’ont, à aucun moment, été associés. La manière avec laquelle le projet de loi de criminalisation de la normalisation a été torpillé par le président de la République à l’assemblée n’est qu’un exemple du peu d’intérêt que porte le président à la parole et à la volonté des partis, même s’ils disent le soutenir.

 

La flatterie n’a donc pas d’emprise sur le président de la République et il ne saurait être trompé par une brusque adhésion à ses projets et à ses idées politiques. Kaïs Saïed a montré, à plusieurs reprises, son mépris pour les opportunistes et les arrivistes. Pourtant, cela n’empêche pas certains de continuer à tenter leur chance dans l’espoir d’obtenir les faveurs du pouvoir. Il parait évident qu’ils ne les auront pas.

Par Marouen Achouri
14/02/2024 | 15:59
4 min
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Commentaires
EL OUAFI
Que d'eau se sont-elles écoulées sous les ponts du Rhône !
a posté le 16-02-2024 à 09:14
Enfin on ne peut que se réjouir de ce comportement responsable et digne d'une objectivité certaine.
Je vous cite Mr Achouri : (Il aurait pu profiter de l'adoption d'une nouvelle constitution pour
prolonger son mandat et pour s'accrocher au pouvoir. Il ne l'a pas fait et c'est une preuve d'intégrité de la part du président Kaïs Saïed qui mérite d'être saluée.)
'? ma satisfaction personnelle, j'observe en vous, je ne dirais pas volte-faces, mais une synthèse clairement affichée, vous avez mentionné dans votre chronique "les années noires " vous reconnaissez implicitement que c'était bien le cas des années noires que nos concitoyens ont traversé, et dans quelques années l'histoire nous le confirmera, c'était bien une page sombre, un épisode tragique qu'a vécu ce peuple, autrefois malmené par deux dictatures successives.
Monsieur Achouri, mon attention fût attiré par le changement ou plutôt la formulation de cette phrase, (Depuis le coup de force du 25-Juillet,)
On ne parle plus de PUTSCH, mais plutôt de coup de force !
Nous voici devant un retour et non pas de revirement je le précise fort bien, à la sagesse, cette sagesse, que peu de personnes s'accorderont à la saisir avec bienveillance.
Monsieur Kais Saïed malmené par l'historique des décennies de complaisance et d'irresponsabilité par une majorité des acteurs politiques, qui n'ont retenu aucun minimum de vision pour l'intérêt général du pays.
Notre pays traverse une période cruciale très difficile où les citoyens comme tous les responsables doivent impérativement s'engager dans la voie de la reconstruction et le devoir.
Notre pays laissé à l'abandon pendant trop longtemps, un délabrement indescriptible dans toutes les structures du pays, vous le constactez vous vous-même, l'immensité de la tâche qui nous incombe, nous tous devant ce monde bouleversé par des foyers de tensions à travers la planète.
Un ressaisissement est urgent, pour ne pas louper le train et tendre les pommes des deux mains qu'un PLAT bien garnis nous tomberait du ciel !
Comme cité dans le CORAN sourate ( el maiida).
Bonne journée à vous Mr Achouri.
NG
Premier prix
a posté le 15-02-2024 à 17:45
Le premier prix est attribué à Jrad ,le deuxième à Najib Dziri.
Le premier veut nous faire croire qu'il est dans le secret des dieux et les deux sont plus royalistes que le roi.
Je ne regarde plus rendez vous 9 quand Jrad est présent
ALI
Farine ?
a posté le 15-02-2024 à 16:01
Pourquoi le boulanger doit-il aller en prison ? Parce qu'il a battu trop d'?ufs.

Et on dit en Bavière : pourquoi un Bavarois ne peut-il pas faire de pain en Tunisie ?
Parce qu'il n'y a pas de farine là-bas.
FALLAG
il n'y a vraiment que de la farine dans le sac?
a posté le à 18:54
Un homme arrive à vélo avec un sac, il est arrêté par un policier à la frontière libyenne. Le policier demande : "Hé jeune homme, qu'est-ce que tu as dans ton sac ?
L'homme répond : Je n'ai que de la farine ici.
Le policier vérifie, mais il n'y a vraiment que de la farine dans le sac.

UN AN PLUS TARD
Policier : Cela fait exactement un an que tu passes ici et que tu n'as que de la farine dans ton sac, aujourd'hui il n'y a de nouveau rien dedans, tu peux continuer à rouler.

PLUSIEURS ANN'?ES PLUS TARD
Le policier : Hé, c'est toi qui as le sac de farine ? l'homme : Oui, c'est ça.
Le policier : De toute façon, je ne suis plus en service, alors s'il te plaît, réponds à cette question que je me suis posée pendant toutes ces années, qu'est-ce que tu as passé en contrebande ?

L'homme : Ah oui, vous voulez dire des vélos, bien sûr.
Dumbledore
Marouane Achouri le bourjois
a posté le 15-02-2024 à 14:09
Tant que, dans chaque nation, une classe restreinte d'hommes possédera les grands moyens de production et d'échange, tant qu'elle possédera ainsi et gouvernera les autres hommes, tant que cette classe pourra imposer aux sociétés qu'elle domine sa propre loi, qui est la concurrenceillimitée, la lutte incessante pour la vie, le combat quotidien pour la fortune et pour le pouvoir ; tant que cette classe privilégiée, pour se préserver contre tous les sursauts possibles de la masse, s'appuiera ou sur les grandes dynasties militaires ou sur certaines armées de métier des républiquesoligarchiques ; tant que le césarisme pourra profiter de cette rivalité profonde des classes pour les duper et les dominer l'une par l'autre, écrasant au moyen du peuple aigri les libertés parlementaires de labourgeoisie, écrasant ensuite, au moyen de labourgeoisie gorgée d'affaires, le réveil républicain du peuple ; tant que cela sera, toujours cette guerre politique, économique et sociale des classes entre elles, des individus entre eux, dans chaque nation, suscitera les guerres armées entre les peuples. C'est de la division profonde des classes et des intérêts dans chaque pays que sortent les conflits entre les nations.
Bab Ezzira
Un peuple Facebokard enroulé dans la FARINE et qui croit tout ce qu'on lui raconte.
a posté le 15-02-2024 à 10:40
Je propose (En tant que citoyen de Bab Edzira) à notre fameux ministre de la jeunesse et du sport faute de terrains praticables et d'infrastructures adéquates et en l'absence d'une jeunesse désabusée qui saute en mer pour rejoindre l'autre rive, donc je propose à notre fameux Chabrouch de Choufli Hall d'organiser la Coupe de Tunisie de la Farine, toutes disciplines confondues.
Par exemple, pour la coupe de Tunisie de la Farine spécialité Chroniqueurs je propose Neji Zdiri et Riadh Jrad. Pour la spécialité Farine Politique je propose Machfer et Hamdi'?' etc etc
Mr. Bouasker de la fameuse ISIE se chargera des élections des futurs champions de la FARINE National. Il va sans dire que le pauvre contribuable se chargera du financement de ces merveilleuses coupes de la Farine. Espérant que notre Chabrouch de Choufli Hall ; le vrai responsable à mes yeux de la débâcle de notre onze national ; n'interfèrera pas cette fois ci dans les différentes con-pétitions.
NB 1 : Les compétents s'effacent de nos jours devant les MEUNIERS de peur d'être malmenés par une armée d'Orbens Ignorants qui n'ont d'autres atouts à faire valoir que la Farine.
NB 2 : Pour le crédit octroyé sans garanties à la BNA, d'après ce que j'ai compris du DG , il s'agit d'un credit de consolidation. Ces crédits font suite à des impayés sur des anciens engagements et évite le recours systématique aux règlements judiciaires souvent synonyme de la faillite de l'affaire. Normalement la decision du credit de consolidation ne mentionne pas la nomination des garanties car elles demeurent retenues dans l'ancien crédit. Le mouchard semble ignorer les ABC des techniques Bancaires s'il s'agit réellement d'un crédit de consolidation à en croire le DG de la dite Banque)
Lisez Ibn Khodoun, vous comprendrez la tragédie que nous vivons actuellement, et pourquoi nos jeunes préfèrent se suicider en Mediterranean Sea que de vivre avec Chbrouch de Choufli Hall responsable de la jeunesse désabusée, de l'infrastructure sportive délabrée et surtout des Tkanbines, Tkambiss, Trahdines et Tmakmiks.
Ahhh Ya Touness Chwitna.
Abidi
Qualité
a posté le 14-02-2024 à 20:45
Il y a des gens certe qui ont des qualités et chez nous ils se comptent sur les doigts de la main mais les hypocrites il y en a a remplir des navires et les exemples ne manquent pas, pour les prêts octroyés par la bna sans garantie, le président parle de ceux de milliards et plus sans garanties et non pas de centaines de dinars avec des garanties donc ?!
AHE
Effectivement
a posté le 14-02-2024 à 16:34
Tout le monde reconnait cette qualité. Personne ne peut le nié. En revanche il faut qu il ecoute les experts en economie. Il n a pas les connaissances qui l aide a se projeter. C est une evidence. Certes il y a bcp de charlatans mais il y a aussi d autres qui ont fait leur preuves et cela ils se sont retirés de la seine sans bruit. Il peut les retrouver sans faire bcp de bruits et j en suis sur qu ils vont l aider sans bruit et sans chercher une contre partie.
Abidi
Experts
a posté le à 20:50
Mr avec tout mon respect si nous avions de vrais experts on ne serait pas là où nous sommes, après la déchéance de Ben Ali le ciel de la Tunisie a plu de tout genres d'experts qui n'ont rien à voir avec rien,se sont des gens qui aiment être présenter sûr des plateaux télévisés pour dire n'importe quoi sans aucun fondement juste pour faire parler d'eux, d'autres pays qui ont moins que le quart de nos pseudo experts se sont envolés vers le podium des pays industrialisés et riche alors que nous, vous connaissez notre situation qui reste sans commentaire,
Citoyen ordinaire
Pas tous
a posté le à 18:25
C vrai mais en partie seulement car il ne peut se passer des chroniqueurs flagorneurs dont ceux de TV 9, de véritables voix de leur maitre