L’ancien ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine el Abidine, s’est emporté, dans un statut partagé ce samedi 27 juin 2020, sur les réseaux, contre la ministre actuelle Chiraz Laâtiri qu'il accuse de ne pas avoir fait un bilan très reluisant.
Chiraz Laâtiri avait évoqué, lors de son premier point de presse accordé aux journalistes le 24 juin, les problèmes financiers du ministère des Affaires culturelles. Elle a expliqué que le budget de 2020 avait été dépassé et que le ministère peine à payer ses fournisseurs, précisant qu’elle a préféré adopter la politique d’austérité en comptant sur les ressources disponibles plutôt que de transférer ces impayés sur le budget de 2021.
Ses propos ont fortement déplu à l’ancien ministre qui a réagi au quart de tour, violant encore une fois le devoir de réserve. Mohamed Zine el Abidine a adressé une très longue réponse à Mme Laâtiri, dans laquelle il l’accuse notamment de vouloir tout dénigrer de son passage, jusqu’à évincer ses collaborateurs.
« De quelle confiance tu parles alors que tu présentes au public des données erronées et orientées ? Où est le budget supplémentaire que nous avons laissé et dont la valeur est de 51 millions de dinars de plus en 2020 par rapport à 2019? Tu parles de dettes, veux-tu qu’on évoque celles que tu as laissées après ton passage au CNCI ? » a notamment écrit l’ancien ministre, précisant que jamais lui-même n’a parlé des dettes ou du travail des ministres qui l’ont précédé « par respect pour la continuité de l’Etat ».
Mohamed Zine el Abidine a ensuite affirmé qu’il a laissé un excédant budgétaire de 41 millions de dinars au profit du budget de 2020, accusant Chiraz Laâtiri de vouloir effacer une période ou le ministère des Affaires culturelles a connu un vrai travail structurel, la création d’institutions internationales, nationales et régionales et le plus grand nombre d’évènements culturels.
Ce n’est pas la première fois que l’ancien ministre règle ses comptes et s’attaque à Chiraz Laâtiri qu’il a lui-même limogée de son poste de directrice du Centre national du cinéma et de l'image, peu avant les élections. Ce n’était pas le premier limogeage polémique de l’ancien ministre. Depuis 2017, Mohamed Zine el Abidine essuie les campagnes de soutien aux personnes qu’il démet. La campagne menée par les sympathisants de Chiraz Laâtiri l’avait aussi exaspéré. Il avait répondu en écrivant aussi un statut Facebook dans lequel il avait évoqué le « diktat d'une minorité culturelle malveillante agissant grâce, et par la compromission suspecte d'une certaine administration publique acquise à sa subordination, qu'importent l'invective, le pamphlet et l'acharnement injustes ».
Le hasard a voulu que quelques semaines après son limogeage, Chiraz Laâtiri soit nommée ministre des Affaires culturelles et vienne remplacer Mohamed Zine el Abidine. La virulence avec laquelle il lui adresse ses messages lui vaut aujourd’hui d’être qualifié de « mauvais joueur » et choque aussi les internautes.
Contactée par Business News pour réagir à cette publication, ce soir du samedi 27 juin 2020, Chiraz Laâtiri n'a pas daigné répondre aux accusations de l'ancien ministre.
M.B.Z
A commencer par Larayadh et Bhiri.
C'est pour cela que la Tunisie connait d'énormes echecs dans tous les domaines, d'autant plus que les nahdhas sont corrompus, illettrés et incompétents.
Et le peuple patiente docilement indéfiniment.
Pauvre Tunisie.
C'est devenu une habitude maintenant , et encore mieux , ça se passe dans les médias ( étrangers pour le cas de l'ex-provisoire par exemple ) , les plateaux tv , et les réseaux sociaux !
Là où on attend de nos ex-responsables un certain civisme politique , de la tenue , et de la considération pour l'appareil de l'état , on n'a plus que règlements de comptes , jalousie et dénigrement gratuit ! Et c'est sensé " donner le bon exemple " aux Tunisiens ?
Puisqu'il est vain de compter sur la responsabilité de chacun et de son civisme , passons donc par la loi et arrêtons de nous plaindre et de perdre notre temps , car il y a certaines personnes qui ne comprennent que comme ça !
Je suis mort de rire.