Dans une déclaration du ministre de la Santé et dirigeant au parti, publiée sur la page officielle du parti, Abdellatif Mekki s'est exprimé par rapport à plusieurs points brulants de l'actualité dans le pays. M. Mekki a entamé sa longue déclaration en dénonçant "un haut degré d'audace à l'encontre du mouvement Ennahdha" et d'ajouter que "l'adversaire dispose d'une machine médiatique énorme, dont il use contre Ennahdha. Même ceux dont la position se rapproche de celle d'Ennahdha craignent que cette machine ne les touche et n'œuvre à les défigurer!".

Evoquant les démarches en faveur du dialogue national, M. Mekki a affirmé: "Le quartette n'a pas gardé la même distance des différentes parties. D'ailleurs, Abdessattar Ben Moussa, président de la LTDH, a mené un langage qui ne favorise pas le dialogue. Il a opté pour le discours du Watad et a été très injuste envers Ennahdha. Il a même usé d'ordres avec le peuple qui nous a élus. Alors nous lui disons: Pour qui vous vous prenez?".

Par ailleurs, M. Mekki a réaffirmé que "Rached Ghannouchi est un père spirituel et fondateur dans le mouvement et est très apprécié et respecté et dispose d'un pouvoir légal et moral sur le mouvement". Il a par ailleurs précisé: "Le fait que le Cheikh n'ait pas pris part à la conférence de presse, n'a aucun lien avec sa position dans le parti et son absence était prévue, c'était un choix". Il a ensuite ajouté: "Cheikh Ghannouchi occupe une grande place dans le pays et est capable de beaucoup donner à la Tunisie au-delà de son activité politique, car disposant d'une richesse intellectuelle dont la Tunisie et tout le monde arabe ont besoin".

Ensuite, il a affirmé à propos du numéro 2 du parti, Abdelfatteh Mourou: "Nous voulons de lui tel qu'il est et avec sa manière de faire et on ne l'a pas écarté".

Enfin, M. Mekki a conclu: "Nous sommes confiants et optimistes et croyons que lorsque le calme reviendra, tout le monde sera convaincu de la nécessité du dialogue, Ennahdha n'a pas changé de position et pense toujours que toutes les parties doivent opter pour le dialogue".