Le ridicule ne tue plus, dit-on. Mais il y a risque qu’il y ait une première, si les autorités ne prennent pas les choses en main. Certains Islamistes n’ont pas encore pris le pouvoir en Tunisie qu’ils ont déjà commencé à émettre des fatwas. Comme si la Tunisie était l’Arabie Saoudite ou l’Iran !
La première fatwa tunisienne, émise par un cheikh autoproclamé et inconnu, est celle de Issam Sbouï qui appelle les entreprises à stopper toute insertion publicitaire dans Nessma TV. Si ces entreprises refusent de retirer leurs publicités, il invite le peuple tunisien à boycotter les produits diffusés sur la chaîne.
Il vocifère : toute publicité dans cette chaîne est illicite, illicite, illicite. Il vociférera encore que toute personne qui aide Nessma, par n’importe quel moyen, est dans l’illégal.
Le rigolo dans l’histoire (bien que le moment ne donne pas du tout à rigoler) est qu’Issam Sbouï achève son speech en récitant une sourate coranique appelant à l’entraide et la piété et rejetant le mal et l’agression.
Qui c’est Issam Sbouï pour émettre cette fatwa ? Où était-il avant le 14 janvier ? Qui l’a autorisé à agir ainsi ? A-t-il vu le film avant d’émettre, aussi légèrement, une fatwa ? Où sont les autorités ?

Une chose est sûre, c’est que certains sont en train de déplacer le problème vers le sacré alors que l’objet principal du film n’a rien de blasphématoire. Le film raconte ce qui arrive dans un pays islamisé et la scène polémique montre une enfant rêvant du Bon Dieu. Une scène angélique, que chaque enfant vit, mais que certains transforment en satanique.
La vidéo du "cheikh" Issam Sboui