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Tunisie - UMA : des normes maghrébines pour faciliter les échanges
12/12/2010 | 1
min
Tunisie - UMA : des normes maghrébines pour faciliter les échanges
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Un séminaire régional ayant pour thème "Normalisation et Qualité - Coopération intermaghrébine" s’est tenu, vendredi 10 décembre 2010 à l’hôtel Karthago à Gammarth.
L’événement a été organisé par l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (Innorpi) avec le parrainage du ministère de l’Industrie et de la Technologie et de l’UNESCO.

A cette occasion, François Ailleret, président du Conseil canadien des normes et l’organisation internationale de la francophonie (Afnor), a expliqué que la normalisation entraîne l’efficacité économique et l’élargissement des marchés, car une norme valide est le résultat de consensus entre les différents opérateurs.
Jacques Girard, directeur du Bureau de normalisation du Québec (BNQ) et président du Réseau Normalisation et Francophonie (RNF), a mis, quant-à-lui, l’accent sur la norme "Entreprise en santé " qui est relative à la santé en milieu de travail. Il a indiqué qu’adopter cette stratégie gagnant-gagnant permet d’augmenter la productivité de 9% et de réduire l’absentéisme de 2%.
Aymen Mekki, DG de l’Innorpi, a précisé que la normalisation permet de mettre en place une infrastructure de qualité qui a des répercussions directes sur les consommateurs, sur les entreprises, l’environnement de l’entreprise et l’économie toute entière. Ainsi, la normalisation est une condition nécessaire pour développer l’économie. Elle facilite la libre circulation des biens.

Sonia Ayachi, directrice chargée de l’industrie manufacturière au ministère du Développement et de la Coopération internationale, a mis en relief plusieurs obstacles aux échanges intermaghrébins dont la faiblesse des infrastructures de transport et de la logistique, l’absence quasi-totale de lignes directes des transport terrestre ou maritime qui génère des surcoûts et limite la compétitivité des prix des produits échangés, le manque d’harmonie du cadre institutionnel et réglementaire, le manque d’informations et de sensibilisation concernant les régimes préférentiels tarifaires existants et le manque de solidarité sur les marchés internationaux.
Ainsi, le commerce global intermaghrébin s’est limité, en 2009, à 1,2% des échanges extérieurs de la zone. Il demeure encore faible par rapport aux échanges des pays de l’UMA avec l’Union européenne. En moyenne, les pays de la région exportent près de 51 fois plus vers l’Union européenne que vers le Maghreb.

Mme Ayachi a souligné que la coopération intermaghrébine permettrait d’exploiter un marché de 85 millions de consommateurs, et qui atteindra 100 millions d’individus en 2015, offrant de ce fait, d’énormes opportunités par rapport a des marchés domestiques étroits. Le Maghreb bénéficie également d’un emplacement stratégique entre l'Europe et l'Afrique, à la charnière de la Méditerranée et de l'Atlantique et à celle des deux Méditerranées, orientale et occidentale. Ainsi, la coopération et l’intégration est un moteur de croissance et d’intensification des échanges commerciaux entre les pays de la région qui renforcerait sa capacité de négociation et son rôle géopolitique. L’intégration serait en mesure de faire croître le PIB réel par habitant entre 2005 et 2015 de 24% pour la Tunisie, de 27% pour le Maroc et de 34% pour l‘Algérie, selon un rapport de la Banque mondiale de 2006.
12/12/2010 | 1
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