Naoufel Ouertani a invité aujourd’hui 14 novembre 2012, à son émission Midi Show sur Mosaïque Fm, successivement le rapporteur général de la Cour des comptes, suivi de Kamel Jendoubi, président de l’ancienne ISIE. Les deux invités se sont exprimés à propos du document fuité élaboré par la Cour des comptes et englobant une série de remarques et insuffisances liées à la gestion des ressources de l’ISIE.

Le rapporteur de la Cour des comptes, Chedly Srarfi, a pour sa part commencé par affirmer que cette cour n’a fait que son travail de contrôle et d’inspection, en toute objectivité et impartialité. Il a ensuite dénoncé la divulgation du contenu du document, précisant qu’il s’agissait d’un «projet de rapport non définitif». «Dévoiler ce document est indécent et immoral. Un tel comportement ne peut émaner des membres de la cour des comptes. Nous n’avons aucun grief contre l’ISIE, ni contre son président», a-t-il ajouté.

Kamel Jendoubi, de son côté, a dénoncé «une instrumentalisation politique du document». Il a affirmé : «Personnellement, je n’ai aucun problème avec la Cour des comptes, ni avec les critiques qu’elle a présentées dans le document. Mais, il y a certainement un enjeu politique derrière la fuite dudit document et une tentative de discréditer l’ISIE».
Kamel Jendoubi a expliqué que compte tenu des délais, l’ISIE a été obligée de contourner certaines formalités ou d’écourter certaines procédures administratives, dans le seul but de gagner du temps et d’honorer l’engagement d’organiser les élections le 23 octobre 2011. «Nous étions de bonne foi et certains travaillaient nuit et jour dans le seul but parvenir à la tenue des élections dans les délais prévus».