Les élèves du Lycée Tahar Sfar de Sousse (connu sous le nom du Lycée de jeunes filles) ont été massivement attaqués avec du gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, ce mercredi 27 février 2013, alors qu’ils s’apprêtaient à exécuter la fameuse danse du Harlem Shake devant leur établissement scolaire, selon le témoignage du correspondant de Jawhara Fm, Najeh Ben Afia, lui-même très affecté par le gaz et parlant avec difficulté.

En effet, ces élèves voulaient soutenir leurs collègues du Lycée Imam Moslim d’El Menzah I, suite à la polémique qui a succédé leur danse. L’administration du lycée leur ayant interdit de faire leur danse à l’intérieur de l’établissement, à 10h du matin, les élèves sont sortis pour la faire hors des locaux, toujours selon la même source. C’est alors que les forces de l’ordre sont intervenues massivement pour les disperser en usant intensivement du gaz lacrymogène.
Un climat de violence s’est installé notamment devant les urgences de l’hôpital Farhat Hached situé, près de l’établissement scolaire, précise M. Ben Afia qui s’est dit étonné par cette opération musclée et l’usage intensif de gaz lacrymogène contre de simples élèves qui n’ont pas repris les cours de la séance matinale.

En outre, une dizaine de militants islamistes ont investi, mercredi matin, l'Institut des langues Bourguiba à la cité El Khadhra de Tunis, provoquant une bagarre, a rapporté la journaliste de l'AFP. Ils ont tenté d'empêcher la tenue d'une mise en scène organisée par les étudiants de la danse «Harlem Shake».
Les assaillants étaient accompagnés de femmes voilées. L’un d’eux, vêtu d'une tenue militaire et tenant à la main un cocktail Molotov qu'il n'a pas utilisé, a lancé : «Nos frères sont tués en Palestine par les Israéliens, et vous, vous dansez!». Pour leur part, les étudiants de l'Institut des langues ont scandé «Dégage! Dégage!», déclenchant des affrontements à coups de poing, toujours selon la même source.
Finalement, le groupe des islamistes a quitté les lieux et les étudiants ont pu filmer leur «Harlem Shake», précise l’AFP.

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                               Harlem Shake, et que ça saute !

Photo d’archives