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Tunisie – Moncef Marzouki : Il faut aller jusqu'au bout dans l'arabisation de l'enseignement (vidéo)
27/05/2014 | 1
min
Tunisie – Moncef Marzouki : Il faut aller jusqu'au bout dans l'arabisation de l'enseignement (vidéo)
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A l’occasion de la 22e édition du congrès général de l’ ALECSO, le président de la république Moncef Marzouki a prononcé, ce mardi 27 mai 2014, un discours dans lequel il a fait un diagnostic alarmant de la situation du secteur de l’enseignement en Tunisie et a proposé les solutions qu’il voit adéquates pour la réforme de ce dernier.

« Quelques jours après que j’ai été nommé président, un journaliste m’a posé la question : Quelle est ma première préoccupation ? J’ai répondu en toute spontanéité : Baisser le chômage. J’étais sous la pression des circonstances de l’époque. Mais mon intime conviction de toujours me dit que la première préoccupation de tout pays et de toute nation c’est l’éducation et l’enseignement » a-t-il dit.

Marzouki a qualifié les politiques linguistiques adoptées avant la révolution de catastrophiques. «D’un côté il y avait une pression exercée par la société pour que l’arabe soit la principale langue d’enseignement. De l’autre, on avait peur d’avancer jusqu’au bout en matière d’arabisation » a-t-il dit, en poursuivant : « ce sont nos élèves qui payent le prix de ces choix défaillants: Ils étudient toutes les matières en arabe, puis arrivant à mi-lycée on les oblige à poursuivre leur scolarité en français, langue qu’ils ne maîtrisent pas ». Dans ce contexte, M. Marzouki a appelé à fixer, comme premier objectif, l’arabisation de l’enseignement pour toutes les matières et toutes les classes, argumentant qu’on ne peut apprendre que dans sa langue maternelle et pour ce faire, il compte, notamment, sur les efforts de l’ALECSO.

Moncef Marzouki a également expliqué l’échec du système éducatif par la suppression des écoles techniques au milieu des années 90, alors que, selon lui, c’est le contraire qui aurait dû se faire. Pour appuyer son point de vue, Marzouki a cité l’exemple de la Suisse, l’Allemagne et de l’Autriche. « Ces pays ne souffrent pas de chômage des jeunes, car ils accordent autant d’importance à l’enseignement technique qu’à l’enseignement classique » a-t-il indiqué.

M.E.Z
27/05/2014 | 1
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