Les nouvelles technologies ont pris une importance considérable dans la vie quotidienne de monsieur tout le monde. Etre connecté est devenu un besoin, aujourd’hui. Ceci dit, pour répondre à cette demande accrue, plusieurs acteurs (opérateurs, équipementiers, organismes de normalisations, développeurs, etc.) collaborent pour y répondre au mieux et développer de nouvelles technologies encore plus performantes.

Ainsi, conscient de l’importance de ce sujet, Tunisie Telecom, en collaboration avec l'Union internationale des télécommunications (UIT) a organisé, mardi 7 mai 2013, à l’hôtel Le Palace à Gammarth, un forum régional pour les pays arabes sur le thème : «Les systèmes IMT : technologie, évolution et mise en œuvre».
La séance inaugurale a été présidée par Mongi Marzouk, ministre des Technologies de l'information et de la communication, en présence du PDG de Tunisie Telecom Mokhtar Mnakri et de la représentante régional du bureau de normalisation des télécommunications de l’UIT, au Caire Rouda Alamir.
Cet événement est, également, une occasion pour que l’UIT informe, ceux qui sont concernés, des dernières évolutions en termes de normalisation ainsi que des nouveautés et dernières études. Il permet, également, aux pays participants d’échanger leurs expériences dans ce domaine.
En effet, ces 20 dernières années, l´UIT a coordonné les activités des pouvoirs publics, des entreprises et du secteur privé en vue de mettre au point un système de télécommunications mobiles internationales multimédia à large bande à l´échelle mondiale, connu sous le nom de système IMT (3G/4G). La mise en œuvre de la première famille de normes découlant du concept IMT remonte à l´an 2000.

M. Marzouk a indiqué que le développement des technologies IMT est très important pour que le secteur des communications soit au service de l’économie et des investisseurs. Ainsi, les acteurs de ce secteur font tout pour augmenter le débit, la bande passante des réseaux fixes et mobiles ainsi que pour garantir la compatibilité, l’interconnexion et l’interopérabilité.
Dans son intervention le PDG de Tunisie Telecom a souligné le rôle important qu’a joué l’UIT dans le développement des télécommunications dans la région et en Tunisie. Ainsi, il a rappelé que Tunisie Telecom a bénéficié du soutien de cet organisme pour lancer ses plus grands projets, notamment les fibres optiques dans les années 80. Il a noté que le secteur des télécommunications, en l’espace de 15 ans, à multiplier par dix sa participation au PIB pour atteindre 7,5%.
M. Mnakri a expliqué que sa société a une responsabilité économique et sociale envers le pays et ses abonnés. Il faut répondre aux attentes des clients et des citoyens, qui deviennent de plus en plus exigeants, posant un regard averti et critique vis-à-vis des services qui leurs sont fournis.

Nizar Bouguila, directeur technique chez Tunisie Telecom, a fait pour sa part un état des lieux de l’infrastructure ainsi que des défis que doivent surmonter les acteurs de ce secteur.
En effet, l’adoption des standards IMT (IMT 2000 et IMT Advanced) ont imposé de nouvelles exigences, de nouveaux défis ainsi que de nouveaux besoins techniques et en bande passante. Entre 2011 et 2012, le marché a connu une croissance de 25% alors que le nombre des abonnées du LTE (Long Term Evolution : une norme de la téléphonie mobile) s’est accru de 629%.
M. Bouguila a noté que les technologies HSPA et HSPA+ permettent l’évolution des débits à 42 méga/seconde, atteignant même 84 méga/seconde. Il a précisé que Tunisie Telecom a été parmi les premiers opérateurs à lancer cette technologie. Il a, aussi, indiqué que le trafic data a augmenté de 70%, celui de la 4G de 19% alors que celui des vidéos de 51%.

Le directeur technique de Tunisie Telecom a également expliqué que les évolutions de la technologie LTE sont prometteuses et offrent de nouvelles opportunités : elles permettent de diviser le délai de latence par deux et d’améliorer l’efficacité spectrale. L’évolution des terminaux LTE facilitent surtout l’entrée de la 4G dans le pays, a-t-il spécifié.
Autre point important, l’augmentation du phénomène de transport de data engendre des risques de congestion et de la dégradation de l’expérience client. Ceci a créé des contraintes de stockage qui doivent être résolues, notamment via le Cloud.
D’autres problèmes se posent comme les limites des ressources spectrales, la garantie de la qualité du réseau, la consommation énergétique, l’autonomie des terminaux ou la garantie du roaming pour la 4G. Ainsi, il est important de concevoir des terminaux qui supportent plusieurs bandes passantes.

Nizar Bouguila a indiqué que les opérateurs laissent tomber le business model "illimité" pour celui de "pay what you use".

Ainsi, la migration vers ces nouvelles technologies permet le transfert de la data à une vitesse de plus en plus vertigineuse, pose plusieurs défis à relever notamment celui de garder une qualité de services irréprochable et une couverture impeccable. Elle impose, également, des défis techniques importants et une réactivité pour pouvoir répondre à la demande et aux besoins des clients qui ne cessent d’augmenter chaque jour (accès rapide aux données, messagerie unifiée et multimédia large bande).