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Taher Hmila : «La troïka est une mafia qui cherche à se partager le butin!» (MAJ)
02/07/2012 | 1
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Taher Hmila : «La troïka est une mafia qui cherche à se partager le butin!» (MAJ)
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Dans une interview réalisée par Walid Ahmed Ferchichi de l'hebdomadaire «Al Moussawer», et publiée aujourd’hui lundi 2 juillet 2012, Taher Hmila, doyen des élus du CPR à l’ANC a refait surface après un long silence, en tirant à bout portant sur les trois présidents, Béji Caïd Essebsi, Ennahdha, et le CPR.

M. Hmila a affirmé avoir été écarté des feux des projecteurs car il mettait le doigt directement sur les erreurs et maladresses des responsables politiques qu’ils soient dans les partis, dans le gouvernement ou dans les trois présidences. Il a affirmé que «la Troïka aurait été la bienvenue si elle s’était engagée à respecter la loi et la «petite constitution», mais elle s’est transformée quasiment en une mafia, qui cherche à se partager le butin».
« Ben Ali a jeté les bases d’une dictature en cinq ans, la troïka a réalisé cela en deux mois seulement ! », a indiqué le député.

Evoquant l’initiative de l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, Taher Hmila était cynique en la qualifiant de «l’appel satanique» (nidaa chaytani), en paradoxe avec l’Appel de la Tunisie (Nidaa Tounes). Il a ajouté qu’il s’agit d’un mouvement vide et insignifiant mais qui cachait un plan machiavélique.

Par ailleurs, M. Hmila a qualifié le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaâfar, de «dictateur, qui doit démissionner ou bien alors qu’il faut limoger cette semaine!». Il a ajouté qu’auparavant, «on subissait un seul dictateur et que nous sommes actuellement dominés par trois dictateurs», faisant allusion aux trois présidents.
M. Hmila n’a pas manqué d’ironiser sur la décision de limogeage du gouverneur de la BCT, affirmant que Mustapha Kamel Nabli était la personne la plus habilitée à assumer cette responsabilité et qu’il n’y avait aucune raison de l’écarter d’autant plus que M. Marzouki n’a pas l’aptitude de l’écarter et n’avait pas à dire «je l’ai limogé». «Celui qui ignore l’importance des institutions de l’Etat n’a pas à occuper de hautes fonctions», a déclaré M. Hmila avant d’indiquer que Moncef Marzouki n’est pas apte à occuper le poste de président de la République. Il l’invite ainsi à démissionner parce que, selon ses dires, «ce poste n’est pas une balade philosophique ou intellectuelle».

A propos du CPR, Tahar Hmila indique que ce n’est pas un vrai parti et qu’il n’a pas encore été créé. Ce groupement a été fondé par un groupe de militants indisciplinés à la base et ce parti refuse encore la discipline. «Chacun défend ses propres intérêts, nous avons trompé le peuple, a déclaré M. Hmila. Oui, le peuple a été trompé par les déclarations des dirigeants du CPR et depuis qu’ils ont occupé leurs postes, ils ont tourné le dos à leurs promesses. Le CPR est devenu une sorte d’amicale et chaque dirigeant a son propre camp. Il n’y a aucune communication, mais des animosités permanentes. En bref, on a rêvé de transformer le CPR en grand parti répondant aux objectifs de la révolution, mais finalement il n’est qu’un parti d’intérêts individuels».

Enfin, M. Hmila a proposé deux solutions qui permettraient selon lui de sortir de la crise politique actuelle. En premier lieu, la démission du ministre de la Justice et en second lieu la présentation par les trois présidents de leurs excuses envers le peuple sur les écrans de télé et leur engagement à respecter la constitution provisoire en attendant l’élaboration de la nouvelle Constitution.

Dorra Megdiche Meziou
02/07/2012 | 1
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